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T’as jamais vu une femme qui se bat ?

Publié le 30/07/2021

Modifié le 16/01/2025

Pour les femmes qui participent au black bloc, se joue un combat féministe permanent. Oscillant entre lutte contre le sexisme, autocensure, soin et attention à l’autre, ces militantes revendiquent une action certes violente, mais avant tout politique.

« Qu’est-ce qui dérange le plus ? La rad­i­cal­ité ? Ou la rad­i­cal­ité d’une femme ? » Nar­ca (1), 22 ans, arpente les man­i­fes­ta­tions depuis le lycée, atten­tive à son désir lanci­nant « d’aller plus loin » qu’une sim­ple marche. « Avant de rejoin­dre le bloc, j’avais la rage. » Élevée par des par­ents peu mil­i­tants, c’est lors d’une année d’études à l’étranger qu’elle ren­con­tre des cama­rades plus rad­i­caux et entre dans la mou­vance lib­er­taire, « alors que la répres­sion est déjà intense ». Nar­ca va d’abord décou­vrir l’art poli­tique du tag, qu’elle affec­tionne. Puis les dégra­da­tions d’horodateurs, les pavés dans les vit­res des ban­ques, les bouteilles rem­plies de pein­ture. « Le rap­port à la vio­lence ne me pose pas de prob­lème, je suis apte à m’y con­fron­ter. Je la vois comme un moyen d’alerter sur notre exis- tence et sur la vio­lence qu’on subit en tant que femme et/ou minorité. »

Diplômée de sci­ences poli­tiques, la mil­i­tante a vu son regard sur la police évoluer – « ACAB » (2), souf­fle-t-elle – et s’interroge autant sur sa pos­ture que sur le rôle attribué aux femmes dans un black bloc. La chercheuse Geneviève Vail­lan­court (3) a mon­tré par exem­ple que les femmes y jouent davan­tage un rôle organ­i­sa­tion­nel : apporter les ban­deroles et le matériel, cacher les per­son­nes qui cassent, pro­téger leur fuite… Repro­duisant ain­si, à l’intérieur des groupes mil­i­tants, les pos­tures socié­tales assignées aux femmes.

Nar­ca com­pose donc avec la peur, sa sœur siamoi­se, et son genre, qui l’empêche d’évoluer dans la lutte comme elle aimerait. Avec cette frus­tra­tion qui en découle. « On n’est pas “faibles”, ni “moins rad­i­cales”, mais on n’ose pas tout comme les hommes, c’est vrai. Je me suis déjà demandé: “Est-ce ma place ? Ai-je la force physique et le men­tal suff­isants?” La ques­tion de la légitim­ité revient sou­vent, surtout quand il y a beau­coup d’hommes qui agis­sent et par­lent de manière pater­nal­iste. » La mil­i­tante est plus à l’aise dans les man­i­fes­ta­tions non mixtes, où elle va davan­tage ten­ter des actions. Dans ces moments-là, bien entourée, elle fait ce qui lui passe par la tête, portée « par une fougue incon­sciente », libérée du regard des man­i­fes­tants hommes. Elle y ressent une plus grande sécu­rité, une sol­i­dar­ité solide, qua­si soro­rale. Elle se décou­vre alors « mater­nante », soucieuse des autres mil­i­tantes, même au milieu du gaz lacry­mogène, des cris et des bris de glace. Auprès de ses ami·es non militant·es, elle préfère désor­mais taire son mode d’action de peur qu’ils ou elles ne la com­pren­nent pas. « Ça dépend beau­coup de l’entourage, d’oser la rad­i­cal­ité. »

UN MILITANTISME QUI RELÈVE D’UN EXERCICE D’ÉQUILIBRISTE

Né en Alle­magne au début des années 1980, le black bloc est une des tac­tiques du mou­ve­ment autonome. Les femmes y sont présentes depuis le début. « Elles ont créé des maisons de femmes dans des squats, des cen­tres d’hébergement pour celles qui fuient leur con­joint vio­lent… Ce mou­ve­ment autonome vient s’imposer con­tre l’État pater­nal­iste. La com­pé­tence fémin­iste a tou­jours existé dans les franges rad­i­cales », explique Éme­line Four­ment, doc­teure en sci­ence poli­tique, spé­cial­iste des femmes dans le black bloc alle­mand. « Elles sont les précurseuses de ce mou­ve­ment. » Un con­stat que dresse aus­si le poli­tiste québé­cois Fran­cis Dupuis-Déri dans son livre Les Black Blocs. La lib­erté et l’égalité se man­i­fes­tent (édi­tions Lux, 2019) : « Les femmes étant en général très actives dans les mou­ve­ments soci­aux pro­gres­sistes […], il n’est pas éton­nant qu’elles le soient dans les man­i­fes­ta­tions plus rad­i­cales de ces mou­ve­ments.» La stratégie du black bloc s’est exportée aux États-Unis à par­tir des années 1990, dans le cadre du mou­ve­ment alter­mon­di­al­iste. « La con­sécra­tion inter­na­tionale des black blocs remonte à la mobil­i­sa­tion con­tre le som­met de l’Organisation mon­di­ale du com­merce (OMC) à Seat­tle en 1999, rap­porte Éme­line Four­ment. Ce fut aus­si le moment où les médias ont com­mencé à pren­dre en compte leur tac­tique. » Elle est ensuite rev­enue en Europe, plus large­ment dif­fusée, en oppo­si­tion aux ren­con­tres des grandes puis­sances mon­di­ales. « La tac­tique a véri­ta­ble­ment inté­gré le réper­toire d’action français dans les années 2010, dans un con­texte inter­na­tion­al de mobil­i­sa­tion con­tre les poli­tiques d’austérité qui ont suivi la crise de 2008 », com­plète la chercheuse.

Ain­si, dans les années 1980, dans un État alle­mand hos­tile au fémin­isme, ces mil­i­tantes ont par­ticipé dès le début aux man­i­fes­ta­tions ant­i­cap­i­tal­istes, d’abord dans un souci de vis­i­bil­ité et de réap­pro­pri­a­tion de la vio­lence, « ou plutôt de la “men­ace” que représente le black bloc, pour­suit Éme­line Four­ment. Se sen­tir capa­ble d’incarner la vio­lence en tant que femme, c’est aus­si ne pas en laiss­er le cap­i­tal sym­bol­ique aux hommes, car cette vio­lence est très val­orisée dans les milieux lib­er­taires. » Pour autant, selon ces fémin­istes, cette Mil­i­tanz (« mil­i­tance» en alle­mand) doit, certes, être util­isée, mais mod­éré­ment val­orisée, car elle représente une forme d’exacerbation de la viril­ité. Le mil­i­tan­tisme de ces femmes rad­i­cales relève donc sou­vent d’un exer­ci­ce d’équilibriste. Lors de ses recherch­es, Éme­line Four­ment a ren­con­tré de nom­breuses femmes pour qui le fait de par­ticiper au black bloc ren­force leur con­fi­ance en elles, et qui dis­ent amélior­er leurs apti­tudes physiques par la pra­tique de sports d’au­todéfense. Mais l’adoption d’un mode d’action très mas­culin ne ren­force-t-il pas les dynamiques internes du sex­isme ? s’interrogent Éme­line Four­ment tout autant que les femmes du bloc.

RACISME, SEXISME ET CODES VIRILISTES

La tenue noire des militant·es du black bloc est perçue comme agen­rée, c’est-à-dire neu­tre. « Mais est-ce un mas­culin neu­tre ou un neu­tre tout court ? » ques­tionne l’historienne Fan­ny Bugnon, spé­cial­iste de l’histoire des femmes et du genre. « Avec ces sil­hou­ettes uni­sex­es, on n’est plus sûr·es des attrib­uts cor­porels de dis­tinc­tion entre hommes et femmes. Or, le monde est pen­sé de manière sex­uée, l’identification d’une per­son­ne se fait en pre­mier lieu par le prisme du genre. » Pour beau­coup, donc, seuls des hommes, aptes à la vio­lence, se dis­simu­lent sous ces cagoules. Une fausse évi­dence qui invis­i­bilise les femmes en lutte autant que les luttes des femmes.

C’est ce que souligne égale­ment une mil­i­tante aguer­rie : « Der­rière ma cagoule, je suis tou­jours une femme. Et que ça vous plaise ou non, en tant que femme, dans nos milieux, j’ai tra­vail­lé dur pour obtenir mes “qual­i­fi­ca­tions au com­bat” […] Mais même à présent, les valeurs de l’insurrection au mas­culin, de la con­vic­tion idéologique inébran­lable et de la capac­ité à faire mal pour la cause ne me vien­nent pas tou­jours “naturelle­ment” (4). » Pour les chercheur·euses québécois·es Geneviève Vail­lan­court et Fran­cis Dupuis-Déri, « il importe de réfléchir à la fois aux femmes dans les black blocs et aux enjeux de luttes internes aux­quelles elles doivent faire face ain­si, pour que l’anonymat ne masque pas le pou­voir révo­lu­tion­naire des femmes prenant part à l’action directe ». (5)

La lutte ant­i­cap­i­tal­iste, matrice du com­bat du black bloc, demeure pour ces femmes le com­bat le plus impor­tant, même si elles se recon­nais­sent aus­si dans le fémin­isme et le com­bat en faveur de l’écologie. « Nous, on vient juste­ment bris­er les codes de la pseudoviril­ité, assène Lana, 28 ans. Quand t’es une femme, on t’a mis dans une case, et tu sais que si tu en sors on va te faire chi­er. » Cette anci­enne street medic (sec­ouristes bénév­oles auto­gérés présents lors des man­i­fes­ta­tions) recon­naît dans le black bloc une énergie col­lec­tive, mais elle se désole de la forte imprég­na­tion du sex­isme dans le mou­ve­ment : « Quand on lance un slo­gan, c’est moins repris si c’est une voix fémi­nine. Pour te faire ta place, il faut prou­ver que tu es légitime, et ça passe par des codes vir­ilistes. Un homme qui arrive dans le bloc sera d’emblée légitime. »

CONTRE LA VIOLENCE DE L’ÉTAT

Se définis­sant comme femme racisée (6), Lana dit sa décep­tion face au sex­isme et au racisme du milieu mil­i­tant, qu’elle imag­i­nait plus safe, plus atten­tif à l’intégrité émo­tion­nelle. « J’ai par­ticipé à des ouver­tures de squat, il faut bar­ri­cad­er, bricol­er, et toi on ne te laisse rien faire à part la bouffe ! Les mecs cis (7) ne parta­gent pas leurs con­nais­sances. » Or, agir de manière rad­i­cale s’apprend. L’art du cam­ou­flage, du jet de pro­jec­tiles, du tag, du bris de glace, la rapid­ité d’action, tout se trans­met et s’acquiert. Mais la jeune femme n’a pas l’intention pour autant de s’arrêter de militer, elle qui s’amuse de voir des « gros machos » échouer face à une vit­re, là où elle, avec sa sil­hou­ette dis­crète et sa petite taille, parvient à la bris­er d’un seul geste, adroit, avec « [son] morceau de tungstène ». « C’est une façon de dire à l’État qu’il ne sera jamais tran­quille, pour­suit Lana. La casse est ciblée, ce n’est pas pour le show ou foutre le bor­del. » Ban­ques, agences d’intérim, assur­ances, insti­tu­tions : les bâti­ments visés sont des sym­bol­es du cap­i­tal­isme. « Je ne con­sid­ère pas ça vio­lent de bris­er une vit­rine de banque, sou­tient Nar­ca. Pour moi, c’est une réponse à la répres­sion. On est mil­i­tantes parce qu’on ne peut pas faire autrement, on ne demande pas à tout le monde de faire la même chose. Moi je suis pour l’addition des modes d’action.» Un avis que partage Lana, pour qui la vio­lence vient de l’État : « J’aspire à un monde de bisounours, je ne vois pas en quoi je mérite la prison. Or je me prends des coups de matraque… » Lana exerce dans le milieu médi­cal. Comme toutes les mil­i­tantes, elle perçoit que le care est plus dévelop­pé chez les femmes, du fait d’une con­struc­tion sociale qui assigne ces com­pé­tences au genre féminin. Un atout dans un black bloc ? En tout cas, le ciment d’une plus grande sol­i­dar­ité qui rend les femmes plus atten­tives aux autres que leurs cama­rades hommes. La chercheuse Éme­line Four­ment fait ce con­stat lap­idaire : « Si la sol­i­dar­ité d’un black bloc ne devait compter que sur les hommes, elle n’existerait pas. Le black bloc est sol­idaire grâce aux femmes. Et sans elles, il serait moins per­for­mant. »

Cécile, 24 ans, relève sa chance de ne pas vivre de sex­isme au sein du groupe dans lequel elle milite et où les femmes sont majori­taires. Com­mu­niste à ten­dance lib­er­taire, poli­tisée depuis le lycée, elle a sou­vent man­i­festé seule, avant de ren­con­tr­er ses cama­rades. « Je ne savais pas faire au début… Je me sen­tais vul­nérable. » Avec les poches pleines de pein­ture, prompte au tag, bran­dis­sant la ban­de­role de tête de cortège, la jeune femme va au front, dis­simule son genre pour brouiller les pistes et s’autocensure encore par­fois : « Jeter des cail­loux ou des pro­jec­tiles plus “durs” que de la pein­ture, je n’ai encore jamais fait. J’ignore si c’est en lien avec ma socia­bil­ité fémi­nine ou si c’est juste l’instant T qui n’est pas adéquat… » 

Dans cet engage­ment mil­i­tant, elle revendique l’usage poli­tique d’une forme de vio­lence. « Je ne me suis jamais dit que ça ne pou­vait pas être paci­fique. C’est d’ailleurs davan­tage une défense qu’une vio­lence. J’estime que c’est la police qui fixe le niveau de vio­lence. » Cécile craint l’arrestation et la garde à vue. L’avocat Stéphane Val­lée, qui compte des mil­i­tantes par­mi ses client·es, racon­te les insultes et les remar­ques sex­istes proférées par les mem­bres des forces de l’ordre, lors des man­i­fes­ta­tions, et, surtout, lors des inter­pel­la­tions : « Les per­son­nes qui por­tent les ban­deroles sont prin­ci­pale­ment la cible d’injures. Elles sont plus facile­ment pris­es à par­tie quand leur genre [féminin] est vis­i­ble. » Pour autant, l’avocat n’observe pas de dif­férence de traite­ment dans la réponse judi­ci­aire. « Mais avec mon regard d’homme, je ne perçois peut-être pas tout… », con­cède-t-il.

LE CAUCHEMAR DES MASCULINISTES

Peur d’une arresta­tion par un groupe d’hommes, peur de la blessure : la mise en dan­ger de soi peut être incon­fort­able pour ces femmes. Cécile, qui a déjà été blessée par une grenade, l’admet. Car le black bloc engage le corps : épreuve physique et risques d’attouchements par les man­i­fes­tants et les forces de l’ordre. Le black bloc vient per­turber l’intime en recréant un corps géant, une entité, indis­tincte, qui se meut de façon imprévis­i­ble. Pen­dant les émeutes, ces moments de « sim­u­la­tion de chaos », comme les nomme le chercheur Romain Huët dans Le Ver­tige de l’émeute (PUF, 2019), « le corps ne s’ap­par­tient plus, il est plongé dans le corps col­lec­tif ». D’un coup, il n’est plus seule­ment vul­nérable, il est puis­sance, colère, exu­toire. Il s’exprime par une forme de destruc­tion sal­va­trice, por­teuse d’un mes­sage fra­cas­sant. « Des femmes enfi­lent masques, lunettes et K‑way. Elles cassent des vit­rines, met­tent le feu, se con­fron­tent aux forces de l’ordre, et, surtout, foutent le zbeul. Ce ne sont pas des van­dales, ce sont des mil­i­tantes qui ont fait le choix d’employer leur corps, ces corps abusés et mal­traités, comme moyen d’action directe. Leur tac­tique est poli­tique, éman­ci­patrice et stratégique », écrit la mil­i­tante Irene dans La Ter­reur fémin­iste. Petit éloge du fémin­isme extrémiste (édi­tions Diver­gences, 2021).

Loin de l’image sim­pliste de la « casseuse», la mil­i­tante du black bloc est une femme poli­tisée, qui vient per­turber, trou­bler l’ordre (patri­ar­cal) établi. « Elles ne sont pas “à leur place”, souligne Fan­ny Bugnon. Elles ne cor­re­spon­dent pas à leur assig­na­tion “clas­sique”, dans la sphère famil­iale. L’une des réac­tions fréquentes con­siste à nier ou à rel­a­tivis­er leur engage­ment. Elles seraient sous l’influence d’un homme, ou de leur psy­chisme “dérangé”, ce qui jus­ti­fierait cette trans­gres­sion de l’ordre pub­lic mais aus­si des normes de genre. » Selon le dis­cours repris régulière­ment par cer­tains médias et hommes poli­tiques, cette vio­lence serait d’ailleurs récente et ponctuelle. Un « déni d’antériorité » (8) qui nie la capac­ité d’autonomie poli­tique des femmes. La femme vio­lente n’existerait donc pas.

Elle ne peut pas, cen­sé­ment, tout trans­gress­er ! Son genre, sa place, son rôle, son car­ac­tère. « Ain­si sont com­muné­ment traitées les femmes en armes, comme des par­en­thès­es, des enclaves dans les ter­ri­toires mas­culins », résu­ment Col­ine Car­di et Geneviève Pru­vost dans Penser la vio­lence des femmes (La Décou­verte, 2012 ; lire aus­si l’entretien avec Col­ine Car­di). Par leur pos­ture et leur mode d’action, les mil­i­tantes du black bloc sont le cauchemar des mas­culin­istes (9). Cette peur ancrée de femmes faisant explos­er le car­can imposé. N’en déplaise aux détracteurs du bloc, il faut même penser plus loin. Penser la joie de la vio­lence. Ces femmes, qui « tran­scen­dent leur iden­tité con­ven­tion­nelle fémi­nine », selon les ter­mes du chercheur Fran­cis Dupuis-Déri, le font dans l’allégresse. « Il y a un côté jouis­sif, évidem­ment, assume Nar­ca. Mais il ne faut pas oubli­er que c’est aus­si un dernier recours. » Lana, quant à elle, se veut opti­miste: « J’ai l’intime espoir que la révo­lu­tion se fasse dans la joie et qu’elle sera fémin­iste. »

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(1) Les prénoms des mil­i­tantes citées dans l’article ont été mod­i­fiés.
(2) Acronyme de All Cops Are Bas­tards (« tous les flics sont des bâtards ») : expres­sion anti-police née dans l’Angleterre ouvrière d’avant la Sec­onde Guerre mon­di­ale.
(3) Geneviève Vail­lan­court, « La divi­sion sex­uelle du tra­vail mil­i­tant black bloc : des out­ils et des corps », mémoire de maîtrise de soci­olo­gie, Uni­ver­sité du Québec à Mon­tréal, 2019.
(4)
Texte anonyme, Après avoir tout brûlé, Infokiosques.net, 1er décem­bre 2009 – pub­lié à la suite du som­met de l’OTAN à Stras­bourg.
(5)
Fran­cis Dupuis-Déri et Geneviève Vail­lan­court, Fémin­istes et recours à la force poli­tique : des suf­fragettes bri­tan­niques aux « casseuses » des black blocs, revue Françoise Stéréo, no 3, mars 2015.
(6)
Le mot « racisé » vient de faire son entrée dans le dic­tio­n­naire (édi­tion 2022 du Petit Larousse illus­tré) sous la déf­i­ni­tion suiv­ante : « se dit de quelqu’un qui est l’objet de per­cep­tions ou com­porte­ments racistes ».
(7)
Cis­genre : dont l’identité de genre est en con­cor­dance avec le sexe attribué à la nais­sance.
(8) Con­cept forgé par la soci­o­logue Del­phine Naudi­er au sujet des écrivaines dont on ne cesse de s’étonner qu’elles exis­tent, alors même que leur présence est con­stante dans l’histoire de la lit­téra­ture. Lire aus­si « Vio­lentes et invis­i­bles ».
(9) Mas­culin­isme : idéolo­gie qui s’est con­stru­ite en oppo­si­tion au fémin­isme et qui défend la posi­tion dom­i­nante des hommes dans la société en assig­nant aux gen­res mas­culins et féminins des car­ac­téris­tiques essen­tial­istes.

Elsa Gambin

Journaliste indépendante nantaise, elle travaille notamment sur les féminismes, l'adolescence, les mouvements sociaux. Ancienne travailleuse sociale, elle est spécialisée en protection de l'enfance. Elle collabore notamment avec Télérama, Mediacités, Topo et Le Monde des Ados. (crédit photo Marine Fromont.) Voir tous ses articles


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