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En Russie, les droits des femmes en ligne de mire

Depuis plus d’un an, la mobil­i­sa­tion nation­al­iste autour de la guerre en Ukraine sem­ble avoir eu rai­son des derniers espaces de lib­erté dont béné­fi­ci­aient les femmes, les per­son­nes LGBT+ et les militant·es fémin­istes en Russie. Mais aux qua­tre coins du pays, citoyennes et citoyens con­tin­u­ent à lut­ter.
Publié le 26/07/2023

Modifié le 16/01/2025

Carte. Russie : les droits des femmes en ligne de mire ©Léonie Schloss­er

Retrou­vez cet arti­cle dans La Défer­lante n°11 Habiter, en août 2023. Con­sul­tez le som­maire

À Moscou, un antiféminisme d’État

En avril 2023, Oleg Matveïtchev, député de Russie unie (le par­ti de Vladimir Pou­tine), a déposé à la Douma, le Par­lement russe, une propo­si­tion de loi visant à faire du fémin­isme une « idéolo­gie extrémiste ». Selon lui, les fémin­istes sont « des agents de l’Occident » et n’ont qu’un but : détru­ire les « valeurs tra­di­tion­nelles russ­es ».

Elles « sont pour le divorce, choi­sis­sent de ne pas avoir d’enfants et sont en faveur de l’avortement. » Cette motion – qui n’a pas encore été votée – mar­que le raidisse­ment de Moscou sur la ques­tion des droits des femmes.

À Samara, les mères de soldats s’organisent

© Olga Tsukano­va

Comme au lende­main des guer­res d’Afghanistan et de Tchétchénie dans les années 1990, des mou­ve­ments de mères de sol­dats voient le jour un peu partout en Russie depuis l’invasion russe en Ukraine. Dans la région de Toula, dans celle de Tche­li­abin­sk, en Sibérie, dans celle de Voronej, et jusqu’en Crimée occupée, à Sébastopol. À Sama­ra, un comité de mères de sol­dats a été créé en sep­tem­bre 2022, à la suite de la mobil­i­sa­tion par­tielle décrétée par le Krem­lin. Lancé à l’initiative d’Olga Tsukano­va, habi­tante de la ville, le col­lec­tif dénonce les con­di­tions de vie des mil­i­taires envoyés sur le front, le manque d’équipements, de for­ma­tion, et de pro­duits de pre­mière néces­sité.

À Magas : mutilations sexuelles

Chaque année, dans les républiques musul­manes du Cau­case, 1 300 fil­lettes subis­sent des muti­la­tions sex­uelles. La dernière affaire à avoir été médi­atisée date de 2020 et a eu lieu à Mag­as, cap­i­tale de l’Ingouchie. C’est la mère d’une fille de 9 ans, dont le père et la belle-mère avaient, un an plus tôt, organ­isé l’excision, qui a porté les faits devant la jus­tice. Mais seule la gyné­co­logue ayant réal­isé l’ablation du cli­toris a été jugée, pour atteinte légère à la san­té de la jeune fille, et con­damnée à une amende de 30 000 rou­bles (env­i­ron 300 euros).

À Saint-Pétersbourg, l’information en résistance

« L’armée russe a bom­bardé une école à Mar­i­oupol où env­i­ron 400 per­son­nes s’étaient réfugiées pour se pro­téger des bom­barde­ments ». C’est par cette phrase qu’au début de la guerre en Ukraine, la mil­i­tante fémin­iste Alexan­dra Skotchilenko a rem­placé le con­tenu des éti­quettes des pro­duits d’un super­marché de Saint-Péters­bourg. Un acte de résis­tance repris par de nom­breuses fémin­istes du pays, qui vise à dénon­cer l’agression russe. Cette action vaut à Alexan­dra Skotchilenko d’être inculpée pour « dif­fu­sion publique de fauss­es infor­ma­tions ». En déten­tion depuis avril 2022, elle risque 10 ans de prison.

LGBT+phobie à Novossibirsk

© Alex­ey Bek­ize­rov

Le 20 novem­bre 2022, une pièce de théâtre était annulée à la dernière minute à Novos­si­birsk, en Sibérie. La rai­son : un homme y jouait le rôle d’une femme. Qua­tre jours plus tard, le Par­lement russe, la Douma, adop­tait une loi inter­dis­ant la « pro­pa­gande » por­tant sur les « rela­tions sex­uelles non tra­di­tion­nelles ». Ce texte vient ren­forcer une loi de 2013 pro­hibant la « pro­pa­gande » homo­sex­uelle auprès des mineur·es, et revient à exclure toute référence aux per­son­nes LGBT+ du domaine pub­lic.

 

Carte : Léonie Schloss­er

Audrey Lebel est jour­nal­iste indépen­dante. Elle tra­vaille sur les droits des femmes et les droits humains, prin­ci­pale­ment en Russie et en Ukraine.

Habiter : brisons les murs !

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