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Le centre IVG de Rennes : un espace pour avoir le choix

Dans ce cen­tre, les femmes qui souhait­ent met­tre un terme à leur grossesse ont le choix entre plusieurs méth­odes d’avortement – médica­menteuse ou instru­men­tale (par aspi­ra­tion). Une lib­erté dev­enue rare, défendue par les soignantes comme un droit fon­da­men­tal. Reportage.
Publié le 01/02/2024

Modifié le 16/01/2025

Lors d’une consultation pour une IVG médicamenteuse avec la médecin Amélie Jouault, la patiente prend une première pilule abortive.
Louise Quignon pour La Défer­lante. Reportage pho­to réal­isé en octo­bre 2023 au CHU de Rennes

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue La Défer­lante n°13 Avorter, paru en mars 2024. Con­sul­tez le som­maire.

À l’entrée du CHU Hôpi­tal Sud, à Rennes, une passerelle s’échappe du park­ing pour con­duire à un petit bâti­ment sur la gauche. Un bloc opéra­toire, quelques pièces et une seule mis­sion : l’accueil et l’accompagnement des femmes qui souhait­ent inter­rompre une grossesse, ou songent à le faire.

Ici, vingt-trois pro­fes­sion­nelles se relaient, cinq jours sur sept, dans une atmo­sphère où se mêlent la blancheur de l’hôpital et la chaleur d’un accueil souri­ant et per­son­nal­isé. Ce matin, dans la salle d’attente toute en lino et néons, trois femmes sont assis­es. Cer­taines vien­nent de loin pour béné­fici­er d’un ser­vice devenu rare. Au cen­tre IVG de Rennes, les patientes sont accom­pa­g­nées dans toutes les étapes d’un avorte­ment, depuis la con­sul­ta­tion en amont jusqu’au suivi postopéra­toire. Env­i­ron 2 000 inter­ven­tions y sont réal­isées chaque année, en moyenne.

Dans l’une des pièces attenantes, Mar­lène, sage-femme, com­mence une con­sul­ta­tion pré-IVG. « On par­le d’abord des antécé­dents médi­caux, puis on fait une échogra­phie de data­tion, pour estimer le plus pré­cisé­ment pos­si­ble le début de la grossesse », explique-t-elle. La patiente demande à voir l’écran ; la pro­fes­sion­nelle le fait piv­ot­er vers elle. « Ça, c’est votre utérus, com­mente Mar­lène. Et le sac noir ici, c’est un début de grossesse. » La patiente observe : « Ça me fait bizarre. Pas triste, mais bizarre. »

Dans le bureau d’à côté, Hélène, sage-femme elle aus­si, écoute atten­tive­ment les antécé­dents de la patiente de 35 ans qu’elle reçoit : elle a déjà été enceinte sous pilule et sous stérilet. Un médecin lui a refusé la lig­a­ture des trompes, arguant qu’elle avait encore « de beaux jours devant elle ». « En France, cer­tains médecins pensent encore que les femmes ne sont pas assez matures pour décider par elles-mêmes », soupire la sage-femme.

Per­son­ne, au cen­tre IVG de Rennes, n’a demandé à Anna, 31 ans, pourquoi elle souhaite avorter. La jeune femme aux longs cheveux bouclés s’en étonne : « J’avais pré­paré tout un argu­men­taire pour me jus­ti­fi­er. Ça fait du bien de ne pas devoir en pass­er par là. » Amélie Jouault, médecin général­iste inter­venant au cen­tre, insiste : con­naître les motifs d’une femme souhai­tant béné­fici­er d’une IVG est rarement utile sur le plan médi­cal. « Il y a des raisons que l’on ris­querait de juger parce qu’elles entr­eraient en con­flit avec nos pro­pres valeurs, pré­cise-t-elle. C’est un frein poten­tiel à l’empathie. »

Dans le bureau de consultation, une médecin pratique une échographie.

Dans le bureau de con­sul­ta­tion, une médecin pra­tique une échogra­phie.

Pour­tant, la plu­part des patientes se jus­ti­fient immé­di­ate­ment. « Beau­coup se sen­tent encore coupables », remar­que Mar­lène. D’avoir fait con­fi­ance à une appli­ca­tion de ges­tion de la fer­til­ité ou à un parte­naire qui n’a pas mis de préser­vatif, d’avoir « oublié l’une des 6 000 pilules con­tra­cep­tives qu’une femme sous ce type de con­tra­cep­tif prend au cours de sa vie », pour­suit la sage-femme. Yas­mine, 26 ans, recon­naît qu’elle est arrivée au cen­tre « stressée ». « Mon choix était clair dans ma tête, mais je ressen­tais de la honte et j’avais peur qu’on m’accable », dit-elle.

Déconstruire préjugés et idées fausses

« Que feriez-vous à ma place ? » deman­dent régulière­ment des femmes à Mar­lène, dans la con­fi­den­tial­ité de son bureau. Sans jamais répon­dre, la sage-femme et ses col­lègues rap­pel­lent à une femme « ambiva­lente » – le terme util­isé dans le cen­tre – qu’elle peut pren­dre le temps de s’écouter. Elle a le droit de plan­i­fi­er une IVG puis de tout annuler. Ce jour-là, à la fin de la con­sul­ta­tion préal­able, la femme face à Mar­lène décide de pour­suiv­re sa grossesse. « Le but de l’accompagnement est de remet­tre les femmes au cen­tre de leur choix, en les ras­sur­ant sur leur capac­ité à décider et à agir pour elles-mêmes », explique Cloé Guicheteau, la médecin général­iste coor­don­nant la struc­ture. Pour que leur choix soit éclairé, l’équipe aide les femmes à décon­stru­ire leurs préjugés liés à leur édu­ca­tion ou à de fauss­es infor­ma­tions. Sur les sites Inter­net des anti-IVG, qui ressem­blent à des sites offi­ciels et arrivent en tête des moteurs de recherche, on lit par exem­ple qu’une IVG serait un par­cours du com­bat­tant, qu’elle rendrait stérile ou favoris­erait le can­cer du sein.

Le disque de grossesse permet d’en calculer l’avancement.

Le disque de grossesse per­met d’en cal­culer l’avancement.

L’hésitation de beau­coup de femmes découle aus­si de normes sociales qui sont dev­enues plus rigides. Pour la soci­o­logue Marie Math­ieu, co-autrice avec Lau­rine Thizy de Soci­olo­gie de l’avortement (La Décou­verte, 2023), davan­tage de femmes choi­sis­sent d’interrompre une grossesse car elles sen­tent qu’elles ne répon­dent pas aux préreq­uis, tou­jours plus nom­breux, pour être mère. « Il faudrait être ni trop jeune ni trop vieille, être en cou­ple, assur­er matérielle­ment, savoir par­faite­ment artic­uler vie famil­iale et pro­fes­sion­nelle », égrène la chercheuse. Hasard ou con­séquence : en dépit d’une meilleure cou­ver­ture con­tra­cep­tive, le nom­bre d’interruptions de grossesse con­tin­ue à aug­menter en France.

Devant la porte vit­rée du cen­tre, un homme fume une cig­a­rette. Un peu plus d’un tiers des femmes vien­nent accom­pa­g­nées d’un parte­naire. L’équipe reçoit tou­jours la femme un moment seule et lui demande sys­té­ma­tique­ment si elle subit des vio­lences. « Au moins 33 % des patientes que nous recevons ont subi une vio­lence con­ju­gale ou sex­uelle dans l’année précé­dant leur IVG », affirme Cloé Guicheteau. Il est fréquent qu’un homme vio­lent impose à sa parte­naire des rap­ports sex­uels non con­sen­tis ou qu’il l’empêche de pren­dre une con­tra­cep­tion, d’où des grossess­es non désirées. Le cas échéant, l’équipe établit des cer­ti­fi­cats médi­caux pour attester des blessures et met en place un relais social pour organ­is­er une mise en sécu­rité. Au cours de son entre­tien avec Mar­lène, une femme racon­te que sa grossesse était désirée. Sauf que depuis qu’elle a annon­cé à son con­joint qu’elle était enceinte, il a com­mencé à la frap­per. « Va-t-il chang­er ? », s’interroge-t-elle. La sage-femme lui explique le sché­ma du cycle de la vio­lence con­ju­gale : après une péri­ode de ten­sion, le con­joint devient vio­lent, puis il se jus­ti­fie et promet de chang­er. Mais il remet imman­quable­ment la pres­sion sur sa con­jointe et le cycle recom­mence. La femme traduit pour elle-même : « Si je mène la grossesse à son terme, alors j’aurai un lien per­ma­nent avec cet homme. » La sage-femme pro­pose à sa patiente de pour­suiv­re la dis­cus­sion avec une con­seil­lère du Plan­ning famil­ial, situé dans les mêmes locaux.

Proposer toutes les méthodes d’IVG

Tout près du hall d’accueil, dans un bureau dont le store à lamelles laisse entrevoir un bal­let d’ambulances, Alice est l’une des con­seil­lères con­ju­gales et famil­iales du Plan­ning famil­ial 35 qui assurent une per­ma­nence quo­ti­di­enne pour les femmes ambiva­lentes ou en dif­fi­culté. Pour l’heure, elle échange avec un cou­ple qui n’est pas d’accord sur la déci­sion d’avorter. « Notre rôle est de faire cir­culer la parole, de rétablir si pos­si­ble une com­mu­ni­ca­tion entre eux », indique-t-elle, une fois le ren­dez-vous achevé. L’entretien est oblig­a­toire pour les mineures, qui représen­tent 0,8 % des patientes de ce cen­tre. Avec les femmes étrangères en sit­u­a­tion illé­gale, les échanges sont par­fois com­plex­es : « Leur préoc­cu­pa­tion n’est pas tant de par­ler que de trou­ver où manger et dormir », rap­porte la con­seil­lère, qui les ori­ente vers des assis­tantes sociales.

Le tube d’aspiration utilisé lors d’une IVG chirurgicale

Le tube d’aspiration util­isé lors d’une IVG chirur­gi­cale

L’une des spé­ci­ficités du cen­tre IVG de Rennes est que les deux méth­odes d’interruption de grossesse y sont pro­posées. En 2022, 777 IVG ont été médica­menteuses et 829 chirur­gi­cales – par­mi ces dernières, les trois quarts ont été réal­isées sous anesthésie locale, le reste sous anesthésie générale. Selon les préférences d’une femme, l’avancement de sa grossesse et son pro­fil médi­cal, l’équipe lui fait des propo­si­tions. « Cer­taines préfèrent avorter chez elles grâce à un médica­ment, d’autres ne veu­lent rien voir ni sen­tir, détaille Amélie Jouault. C’est à nous de nous adapter. » En France, il n’est pas rare qu’un cen­tre hos­pi­tal­ier réalise plus de 80 % d’IVG selon une seule méth­ode. « Ce n’est pas sat­is­faisant, mais beau­coup d’hôpitaux dis­ent man­quer de moyens et de soignant·es formé·es », déplore Cloé Guicheteau. Ain­si, des femmes font par­fois des kilo­mètres pour trou­ver où avorter selon leur choix. « Même si ça s’améliore, il y a encore des dis­par­ités ter­ri­to­ri­ales impor­tantes dans l’accès à l’IVG, souligne Nadine Marc­hand, direc­trice du Plan­ning famil­ial 35. En milieu rur­al, des femmes met­tent par­fois plusieurs semaines avant de toquer à la bonne porte, elles se heur­tent à des cen­tres fer­més pen­dant les vacances ou en manque de per­son­nel. » Or, pour les femmes souhai­tant avorter, le temps est une don­née cru­ciale. En 2022, le délai légal pour avorter est passé de 14 à 16 semaines d’aménorrhée. Mais en pra­tique, encore très peu d’hôpitaux réalisent des inter­ven­tions après 14 semaines. Là encore, le cen­tre IVG de Rennes fait fig­ure d’exception.

De l’autre côté d’une grande porte bat­tante qui pro­tège l’accès aux salles de soins, Mar­lène aide une femme à s’habiller pour une IVG par aspi­ra­tion. L’annonce d’une anom­alie géné­tique sur l’embryon qu’elle porte la pousse à inter­rompre une grossesse pour­tant désirée. Sous anesthésie locale, l’aspiration se fait dans le petit bloc opéra­toire du cen­tre. Les soignantes sou­ti­en­nent la patiente avec de l’hypnose et de la musique, elles lui par­lent et lui tien­nent la main : l’opération est achevée en quelques min­utes. La patiente part ensuite se repos­er dans une cham­bre adja­cente. Jean­nine, l’aide-soignante, lui apporte un plateau de petit-déje­uner avec un choco­lat chaud fumant : « C’est le moment récon­for­t­ant », sourit-elle. Dans beau­coup d’hôpitaux, les médecins ne pro­posent que des IVG sous anesthésie générale, pour­tant plus lour­des pour les femmes. Mais ces IVG, qui se résu­ment à un geste médi­cal, exonèrent les soignant·es de tout accom­pa­g­ne­ment émo­tion­nel.

Jeannine apporte un petit déjeuner dans la chambre d’une patiente, le « moment réconfortant », souligne l’aide-soignante.

Jean­nine apporte un petit déje­uner dans la cham­bre d’une patiente, le « moment récon­for­t­ant », souligne l’aide-soignante.

« La médecine peut être autre chose que dominante »

Dans son bureau aux murs nus, la doc­teure Amélie Jouault reçoit Anna, pour la pre­mière étape d’une IVG médica­menteuse. Dans quelques jours, celle-ci pren­dra chez elle des médica­ments qui déclencheront l’expulsion de l’œuf. La médecin l’avertit des com­pli­ca­tions pos­si­bles sans jamais l’infantiliser : « Vous avez des intu­itions et vous con­nais­sez votre corps. Si vous avez le moin­dre doute, appelez-nous, venez, même plusieurs fois. » En 2000, en France, 31 % des IVG étaient médica­menteuses. En 2022, elles représen­tent 78 % des IVG. La moitié sont réal­isées à l’hôpital et l’autre par des médecins et sages-femmes en libéral, le Plan­ning famil­ial ou des cen­tres de san­té sex­uelle départe­men­taux. L’équipe se félicite de ce nou­veau réseau, qui facilite l’accès des femmes à l’IVG. La soci­o­logue Marie Math­ieu nuance : « Ces IVG, qui se font chez soi et seules, invis­i­bilisent le tra­vail abor­tif des femmes. » Pra­tiquée dans le secret de l’espace domes­tique, l’IVG médica­menteuse pèse plus lourd sur l’individu, et moins sur la col­lec­tiv­ité. D’autre part, la demande a aug­men­té à un point tel que le risque de pénurie de pilules abortives existe.

Une salle d’examen.

Une salle d’examen.

Dans le couloir, une femme de 20 ans, jean et Con­verse, pleure sur l’épaule d’une copine. Elle vient d’apprendre qu’elle a dépassé les délais légaux pour avorter en France. Chaque année, env­i­ron 4 000 patientes sont con­traintes de se ren­dre à l’étranger pour avorter, sou­vent en Espagne ou aux Pays-Bas. Certain·es médecins pensent encore qu’informer une femme de la pos­si­bil­ité d’avorter à l’étranger est dan­gereux et illé­gal. Pour­tant, la réforme de la clause de con­science, en 2019, impose au con­traire aux professionnel·les d’orienter les femmes vers une solu­tion. Mais l’avortement à l’étranger n’est pas acces­si­ble à toutes : avec le trans­port et l’hébergement, l’intervention coûte entre 1 000 et 2 000 euros. « Cer­taines femmes se sen­tent aban­don­nées par la France, con­state Marie Math­ieu. Au Québec, où il n’existe pas de délai pour avorter, on s’aperçoit que 92 % des femmes avor­tent avant 13 semaines de grossesse. »


Pra­tiquée dans le secret de l’espace domes­tique, l’IVG médica­menteuse pèse plus lourd sur l’individu, et moins sur la col­lec­tiv­ité.


Pour ter­min­er la journée, Amélie Jouault reçoit Yas­mine, 26 ans, pour une con­sul­ta­tion de suivi, trois semaines après son IVG chirur­gi­cale. La patiente l’avait trou­vée telle­ment douloureuse qu’elle a vomi pen­dant l’intervention. « Les jours suiv­ants, j’ai sen­ti la baisse d’hormones, les pertes de sang, la poitrine qui se dégon­fle, décrit-elle. Tout ça, ce n’est pas rien. Mais c’est un moment de ma vie, et main­tenant je passe à la suite. » Avant de se quit­ter, les deux femmes dis­cu­tent de con­tra­cep­tion. La médecin veille à s’adapter aux besoins de la patiente. Elle se sou­vient, jeune diplômée, avoir insisté auprès d’une femme qui refu­sait un implant après une IVG. « Je n’ai pas le droit de chercher à influ­encer les patientes, dit-elle aujourd’hui. En tra­vail­lant en cen­tre IVG, j’ai appris que la médecine pou­vait être autre chose que dom­i­nante. » Elle pour­suit : « Ici, on dit des choses dont les femmes vont se sou­venir toute leur vie. Ça néces­site d’avoir réfléchi à nos inten­tions, car elles transparais­sent dans notre atti­tude, notre vis­age, nos mots. »

Dans la petite salle de pause, les pro­fes­sion­nelles fer­ment leurs sacs avant de par­tir. « Le dis­cours sur l’IVG a trop longtemps été polar­isé, estime Alice. Soit c’était un acte hon­teux, soit, dans les milieux mil­i­tants comme le mien, il devait être banal. Il est temps qu’un entre-deux émerge : une femme a le droit d’être au clair sur son choix, mais de le trou­ver dif­fi­cile à vivre. » Les soignantes acqui­es­cent et tombent d’accord : au célèbre ser­ment d’Hippocrate, elles ont ajouté celui de ne pas juger. •

Mer­ci à Céline Le Maou, sage-femme coor­di­na­trice du cen­tre IVG, pour l’aide à l’organisation de ce reportage, réal­isé en octo­bre 2023. Cet arti­cle a été édité par Élodie Emery.

Audrey Guiller

Journaliste indépendante (Ouest-France, Le Media social, Mediapart) et autrice, elle traite de questions de société, relations humaines et genre. Elle est batteuse amatrice dans un trio punk féminin à Rennes. Elle a proposé et co-organisé le Girls Rock Camp rennais avec le Jardin Moderne. Voir tous ses articles

Avorter : Une lutte sans fin

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue La Défer­lante n°13 Avorter, paru en mars 2024. Con­sul­tez le som­maire.


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