La carte des luttes féministes

Aux États-Unis, soutenir les « poupées » contre Trump

La vente du tee-shirt « Protect the dolls » a permis de récolter plus de 600 000 dollars (environ 500 000 euros) à des­ti­na­tion de Trans Lifeline, une asso­cia­tion de soutien aux personnes trans, a annoncé le styliste Connor Ives le 19 septembre 2025. Lancé en février et porté par plusieurs stars, ce tee-shirt est devenu un symbole de soli­da­ri­té avec la com­mu­nau­té trans, en par­ti­cu­lier avec les femmes trans, menacée aux États-Unis par l’offensive de l’administration Trump. Le terme « dolls » (poupées), surnom pour les femmes trans, tire ses origines de l’argot des femmes trans racisées amé­ri­caines, au sein de la ball culture.

Le « cri » de la présidente mexicaine

Claudia Sheinbaum est devenue le 15 septembre 2025 la première femme à lancer en tant que pré­si­dente du Mexique le grito (cri), une cérémonie annuelle com­mé­mo­rant l’indépendance du pays. Elle a rendu hommage dans son discours aux « femmes autoch­tones », aux « héroïnes anonymes » et à « nos sœurs et frères migrant·es ». Le « cri de l’Indépendance » célèbre un appel à l’insurrection contre l’empire espagnol, lancé par un curé mexicain en 1810.

L’Inde va fabriquer un traitement préventif du VIH à bas coût

Le léna­ca­pa­vir, trai­te­ment préventif du VIH, devrait devenir acces­sible pour 40 dollars par an en 2027, dans 120 pays à revenu faible et inter­mé­diaire. Des orga­ni­sa­tions inter­na­tio­nales de santé ont en effet conclu des accords avec deux fabri­cants phar­ma­ceu­tiques indiens. Coûtant plus de 28 000 dollars aux États-Unis, ce médi­ca­ment est un anti­ré­tro­vi­ral, comme la PrEP (une pilule pré­ven­tive à prendre quo­ti­dien­ne­ment), à injecter deux fois par an pour prévenir très effi­ca­ce­ment le risque d’infection par le VIH. L’Organisation mondiale de la santé recom­mande les anti­ré­tro­vi­raux aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, plus exposés au VIH, ainsi qu’aux femmes trans ou aux travailleur·euses du sexe.

Une relation entre deux femmes reconnue en Lituanie

Le 8 août 2025, un tribunal lituanien a reconnu pour la première fois une relation entre deux femmes comme offi­cielle, et a ordonné à l’État de l’enregistrer comme acte d’état civil. Cette recon­nais­sance fait suite à une décision prise en avril 2025 par la Cour consti­tu­tion­nelle litua­nienne, ouvrant la voie à un chan­ge­ment légis­la­tif. La Lituanie est l’un des rares pays de l’Union euro­péenne où ni l’union civile ni le mariage entre personnes de même sexe ne sont reconnus.

Une liberté de circulation sans restrictions pour les Algériennes

Le gou­ver­ne­ment algérien a levé en août sa réserve sur un article relatif à la liberté de cir­cu­la­tion des femmes dans un traité inter­na­tio­nal. Cette levée, exigée par les asso­cia­tions fémi­nistes, engage l’État à recon­naître sans res­tric­tions le droit des femmes à choisir librement leur lieu de résidence, à voyager ou à déménager… Toutefois, elle doit s’accompagner d’évolutions légis­la­tives natio­nales pour être effective.