Santé communautaire

La santé com­mu­nau­taire est une approche de santé publique née dans les années 1970, impli­quant soignant·es et soigné·es dans une même démarche d’amélioration de la santé à l’échelle d’un quartier, d’un village ou d’une petite ville. Elle s’adresse le plus souvent à des com­mu­nau­tés mar­gi­na­li­sées : personnes issues de l’immigration, appar­te­nant aux classes popu­laires, mères isolées, personnes LGBTQIA+, etc. 

Les acteurs et actrices de la santé com­mu­nau­taire consi­dèrent que la prise en charge des soins va plus loin que la simple consul­ta­tion en cas de maladie. Elle doit être col­lec­tive, pré­ven­tive, et peut proposer des activités pour rompre l’isolement des plus fragiles (par exemple des séances de sport, des sorties, des cours de couture…). Les centres de santé proposent également de l’aide pour les démarches admi­nis­tra­tives ou des accom­pa­gne­ments sociaux, comme autant de manières de prendre en charge la santé des personnes.

En Belgique, la santé com­mu­nau­taire est une alter­na­tive largement répandue à la médecine libérale. De nom­breuses maisons de santé fonc­tionnent sur ce modèle. C’est le cas d’ASaSo (pour Avenir en santé solidaire) à Bruxelles, à laquelle La Déferlante consacre un reportage. L’équipe de soignant·es est composée d’accueillantes, de médecins géné­ra­listes, de kiné­si­thé­ra­peutes, d’une infir­mière, d’une psy­cho­logue et d’une assis­tante sociale. Elle accueille des patient·es de tous milieux sociaux, sans aucune avance de frais. Une patiente inter­viewée dans le reportage insiste sur l’approche hori­zon­tale de l’établissement : « On n’est pas anonymes, pas seulement des numéros ou des petits morceaux. Il y a un dialogue, on se sent entendu·es. En fait, la santé est quelque chose qui se discute avec un médecin ! »


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