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Masculinisme

Réac­tion­naire, misog­y­ne et antifémin­iste, ce mou­ve­ment vise à défendre les « droits des hommes ». Né en Amérique du Nord avant d’émerger en Europe, il déplore une « crise de la mas­culin­ité » provo­quée par la pro­gres­sion des droits des femmes. Incel (Invol­un­tary celi­bate, ou « céli­bataires involon­taires » en français), MGTOW (Men going their own way, « hommes suiv­ant leur pro­pre voie » et revendi­quant leur haine des femmes), mil­i­tants pour les « droits des pères »… Cette galax­ie hétéro­clite se répand avec vio­lence sur les réseaux soci­aux. Et ailleurs. En décem­bre 1989, un homme tuait 14 femmes lors d’un atten­tat à l’université Poly­tech­nique de Mon­tréal, après avoir déclaré qu’il haïs­sait le fémin­isme.

Pour jus­ti­fi­er leur dis­cours, les mas­culin­istes s’appuient notam­ment sur la manip­u­la­tion trompeuse de don­nées biologiques, comme l’analyse la jour­nal­iste Pauline Fer­rari dans son arti­cle « Mas­culin­isme et biolo­gie : le grand détourne­ment ». C’est par exem­ple le cas du youtubeur mas­culin­iste Kil­lian. « Par­mi les vidéos les plus pop­u­laires de celui qui se décrit comme “moti­va­teur mas­culin”, nom­breuses sont celles qui pro­posent des solu­tions pour boost­er son taux de testostérone. Si elle est sécrétée en grande quan­tité, la testostérone per­met selon lui de ren­forcer les mus­cles, d’augmenter la libido, voire de favoris­er les com­porte­ments agres­sifs – approu­vés par les mas­culin­istes. De nom­breux influ­enceurs van­tent ce genre de sup­posées ver­tus mir­a­cles ; cer­tains affir­ment même arrêter d’éjaculer et, donc, de se mas­turber – la réten­tion sémi­nale ayant pré­ten­du­ment un effet sur leur testostérone. »

Pour aller plus loin

Vic­toire Tuail­lon, « Con­tre la rhé­torique mas­culin­iste », Les Couilles sur la table #32, Binge Audio

Chris­tine Bard, Mélis­sa Blais et Fran­cis Dupuis-Déri, Antifémin­ismes et mas­culin­ismes d’hier et d’aujourd’hui, PUF, 2019. 512 pages

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Le 6 décem­bre 1989, un homme armé d’une cara­bine semi-automa­tique entre dans les locaux de l’École poly­tech­nique de Mon­tréal et tue qua­torze étu­di­antes. « J’haïs les fémin­istes », crie-t-il avant de vider son chargeur. Con­sid­éré comme le pre­mier meurtre antifémin­iste de masse, « Poly » a boulever­sé les Québécois·es et mar­qué un tour­nant dans l’histoire du pays. Trente-deux ans après ce ter­ri­ble atten­tat, les mil­i­tantes se sou­vi­en­nent de l’onde de choc provo­quée et de la manière dont il a ébran­lé le mou­ve­ment d’émancipation des femmes.

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