À l’origine, un·e influenceur·euse communique auprès de son public sur les réseaux sociaux, pour le compte d’une marque, dans le but de vendre un produit. Son impact se mesure au nombre d’abonné·es, de likes ou de partages de ses contenus. Plus largement, le terme désigne une personne à la notoriété importante dans l’espace médiatique et numérique, qui monétise son savoir-faire et sa capacité d’influence pour elle-même ou au service de divers acteur·ices économiques ou politiques. Les youtubeurs McFly, Carlito et Tibo InShape ont été sollicités par le gouvernement français au moment de la pandémie de Covid-19 ou de la mise en place du Service national universel, afin de faire passer ses messages auprès d’un public jeune.
Tibo InShape, de son vrai nom Thibaud Delapart, le premier youtubeur de France, illustre cette évolution des influenceurs vers des contenus plus politiques. Comme l’explique Pauline Ferrari dans son article « Tibo InShape, la politique du muscle » (La Déferlante no 19), à l’origine influenceur fitness, Tibo InShape a progressivement diversifié ses contenus, avec un glissement à droite. En janvier 2024, il a invité sur sa chaîne YouTube une sexologue proche de La Manif pour tous, Thérèse Hargot, qui défend une vision très normative de la sexualité, arguant qu’une bonne hygiène du couple implique d’avoir des rapports sexuels une fois par semaine au minimum.
Pour aller plus loin
- Arte, « Influenceurs d’extrême droite », 30 juin 2025, 30 minutes.
- Émilie Le Guiniec, Clémence Floc’h, Influenceurs, un quotidien sous algorithme, Robert Laffont, 2024, 208 pages.

