Utilisé dès les années 1990, le terme « fake news » a été popularisé par Donald Trump pendant sa première campagne électorale à la présidentielle, en 2016. L’expression – que l’on peut traduire par « informations fallacieuses » – désigne des informations fabriquées dans le but de manipuler l’opinion publique à des fins de propagande idéologique ou politique. Dans un rapport publié en 2018, l’Union européenne souligne qu’elles constituent une menace pour les secteurs de la santé, de la science, de la finance, de l’éducation et, plus globalement, pour la démocratie. Ces fake news reposent sur un mélange de mensonges et de faits établis destinés à rendre l’information crédible. Elles se diffusent beaucoup plus rapidement et largement que les informations vérifiées – une étude du magazine Science montre qu’une fake news a 70 % plus de chances d’être retweetée que les informations fiables. Elles permettent ainsi à celles et ceux qui les diffusent de générer des revenus importants grâce aux publicités.
En France, les fake news sont l’apanage des médias d’extrême droite. Dans l’article « Face au mythe de la réalité, un journalisme situé », le journaliste Tal Madesta rappelle que la chaîne CNews, propriété du milliardaire Vincent Bolloré, est régulièrement sanctionnée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), pour sa diffusion routinière de fake news. Pourtant, ce sont les médias traditionnels qui se voient de plus en plus accusés d’être une « une fabrique à fake news, alors même que les désinformations massives prospèrent ailleurs », déplore dans l’article Marine Babonneau, journaliste au Canard enchaîné et présidente de l’Association de la presse judiciaire (APJ).
Pour aller plus loin
- Arte, Fake news – un triomphe ?, « Track East », 29 avril 2025, 30 minutes.
- Richard Monvoisin, Peut-on déjouer les fake news ?, Collection « ALT », Éditions de La Martinière, 2025, 32 pages.

