Warning: Array to string conversion in /home/clients/f3facd612bb3129d1c525970fad2eeb3/sites/tpp.revueladeferlante.org/wp-content/themes/Divi/includes/builder/module/field/display-conditions/CustomField.php on line 64

Warning: Array to string conversion in /home/clients/f3facd612bb3129d1c525970fad2eeb3/sites/tpp.revueladeferlante.org/wp-content/themes/Divi/includes/builder/module/field/display-conditions/CustomField.php on line 64

Culture du viol

Selon la mil­i­tante fémin­iste et essay­iste Valérie Rey-Robert, la cul­ture du viol est un sys­tème de représen­ta­tions qui « s’appuie et se nour­rit […] d’un cer­tain nom­bre d’idées reçues autour des vio­lences sex­uelles et provoque sys­té­ma­tique­ment des phénomènes sim­i­laires observ­ables : fatal­i­sa­tion du viol, excuse des coupables et cul­pa­bil­i­sa­tion des vic­times » (Une cul­ture du viol à la française, Lib­er­talia, 2020 [1ère éd. 2019]). Ain­si, dans notre imag­i­naire col­lec­tif, un agresseur sex­uel ou un vio­leur est un homme mar­gin­al, armé, mal éduqué et rôdant la nuit dans les park­ings. Une représen­ta­tion très éloignée de la réal­ité, puisque les chiffres mon­trent que, dans 9 cas sur 10, le vio­leur est une con­nais­sance de la vic­time.

La cul­ture du viol s’observe par­ti­c­ulière­ment à tra­vers le traite­ment jour­nal­is­tique des vio­lences faites aux femmes. Comme le rap­pelle l’autrice et jour­nal­iste Rose Lamy dans un arti­cle qu’elle con­sacre à l’affaire « DSK » qui est un cas d’école. Cer­taines expres­sions pour désign­er le crime imputé à Dominique Strauss Kahn, en 2011 – « trous­sage de domes­tique », « il n’y a pas mort d’homme », « aimer les femmes sans mod­éra­tion » – étaient symp­to­ma­tiques de cette cul­ture du viol à la française. L’affaire va provo­quer une prise de con­science : le con­cept devient un sujet de débat en France. À par­tir de 2016, « des ini­tia­tives mil­i­tantes “séman­tiques” émer­gent sur les réseaux soci­aux, explique Rose Lamy, pour dénon­cer la cul­ture du viol qui s’exprime dans le traite­ment jour­nal­is­tique des fémini­cides ou des vio­lences sex­uelles. Le terme « fémini­cide » va alors peu à peu rem­plac­er celui de « crime pas­sion­nel », dans la presse et dans nos représen­ta­tions.

Pour aller plus loin

Valérie Rey-Robert, Une cul­ture du viol à la française, Lib­er­talia, 2020. (en accès libre)

Autour du même thème

On en parle dans La Déferlante

Aperçu de l'article tel que publié dans la revue.
Focus
International VSS

En RDC, le viol comme arme de guerre

Les crimes sex­uels, des entrav­es à l’avortement, des exac­tions con­tre des fémin­istes : trois activistes con­go­lais­es analy­sent les vio­lences de genre à l’œuvre dans le con­flit en République démoc­ra­tique du Con­go.
Des rassemblements en soutien à Gisele Pélicot et à toutes les victimes de violences sexuelles se sont tenus le week-end dernier dans toute la France. Ici à Paris, le 14 septembre 2024. Crédit photo : Estelle Ruiz/Hans Lucas.
Newsletter

Procès des viols « de Mazan » : « Il faut résister à l’héroïsation des victimes »

Depuis le 2 sep­tem­bre, 51 hommes com­para­is­sent devant la cour crim­inelle du Vau­cluse, accusés de vio­ls aggravés sur Gisèle Péli­cot. Applaudie dans les couloirs du tri­bunal, soutenue dans des tri­bunes et acclamée dans des man­i­fes­ta­tions, cette dernière est dev­enue en quelques semaines une icône de la lutte con­tre le viol. Dans cette newslet­ter, Valérie Rey-Robert, mil­i­tante con­tre les vio­lences sex­uelles et autrice d’Une cul­ture du viol à la française (Lib­er­talia, 2020), appelle à la pru­dence : elle rap­pelle que si les mon­stres n’existent pas, les héroïnes non plus…
Retour sur
VSS

L’affaire DSK, emblématique du sexisme à la française

Le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn était arrêté à New York, accusé de vio­lences sex­uelles. Dix ans plus tard, les réac­tions à cette affaire appa­rais­sent comme le déclencheur d’un nou­veau cycle de mobil­i­sa­tion fémin­iste. Une analyse de l’autrice et activiste Rose Lamy.

Découvrez la newsletter des luttes féministes

Chaque vendredi matin retrouvez en alternance :

  • L’actu des féminismes : un article explorant l’actualité au prisme des questions féministes, queer et antiracistes
  • On aime, on partage : une sélection de livres, articles, événements et initiatives que nous souhaitons vous faire découvrir.