Elles enquêtent sur l’agrobusiness

Inès Léraud, Morgan Large, Nolwenn Weiler, Julie Lallouët-Geffroy, Faustine Sternberg… Elles sont jour­na­listes, tra­vaillent en Bretagne et enquêtent sur les ravages de l’industrie agroa­li­men­taire. Pour faire face aux pressions et à la dif­fi­cul­té de leur mission, elles ont créé des col­lec­tifs de travail et d’entraide.

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Publié le 28/07/2025

Les membres permanentes de la rédaction du média d’investigation breton Splann ! près de Guingamp (Côtes-d’Armor), le 28 avril 2025. De gauche à droite Julie Lallouët-Geffroy, Faustine Sternberg, Juliette Cabaço Roger, et Caroline Trouillet. © Louise Quignon
Les membres per­ma­nentes de la rédaction du média d’investigation breton Splann! près de Guingamp (Côtes- d’Armor), le 28 avril 2025. De gauche à droite Julie Lallouët-Geffroy, Faustine Sternberg, Juliette Cabaço Roger, et Caroline Trouillet. Crédit : Louise Quignon pour La Déferlante

Retrouvez cet article dans la revue La Déferlante n°19 S’informer, parue en septembre 2025. Consultez le sommaire.

La salle du Théâtre du Vieux Saint-Étienne, à Rennes, s’est remplie. Sur les planches, perchée sur une chaise face au public, la jour­na­liste Nolwenn Weiler a changé de casquette à l’occasion de l’événement de « jour­na­lisme vivant » organisé par Les Trois Ours, jeune média breton qui « fait monter l’information sur scène » à l’occasion de « pres­se­tacles ».

Dans une repré­sen­ta­tion théâtrale, elle revient sur l’un des sujets d’investigation qui lui sont chers : mourir au travail dans l’industrie agroa­li­men­taire. Une heure durant, elle raconte les étapes de son enquête sur la dis­pa­ri­tion d’un ouvrier écrasé par un palet­ti­seur de la coopé­ra­tive agricole Terrena à Ancenis (Loire-Atlantique), ainsi que sur la mort d’un garçon de 18 ans dans l’abattoir de poulets LDC de Lanfains (Côtes‑d’Armor), alors qu’il manœu­vrait un transpalette.

« Pour imaginer ce rendez-vous, on s’est demandé ce qui existait, ce qui nous inté­res­sait et concer­nait notre ter­ri­toire », éclaire une des cofon­da­trices des Trois Ours, la jour­na­liste Julie Lallouët-Geffroy, en fin de repré­sen­ta­tion. À la fin de 2023, la Bretagne comptait 6,6 millions de porcs, plus de 650 000 vaches laitières et 49,2 millions de volailles de chair : cela en fait la première région française pour les pro­duc­tions porcine, laitière et avicole… et pour le nombre d’emplois dans le secteur de l’agroalimentaire. En 2024, la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) de Bretagne en tota­li­sait 63 511.

La jour­na­liste Nolwenn Weiler présente son enquête « Mourir au travail dans l’industrie agroa­li­men­taire », publié par le média indé­pen­dant en ligne Basta !, dans un format mis en scène par Les Trois Ours au Théâtre du Vieux Saint-Étienne, à Rennes, le 24 avril 2025. © Louise Quignon / Divergence

C’est sur ce ter­ri­toire breton que Nolwenn Weiler a grandi et travaille. « Cela fait vingt ans que je m’intéresse aux questions agricoles et agro‑alimentaires », indique la jour­na­liste, qui a participé à la création du média indé­pen­dant Basta !, consacré aux luttes envi­ron­ne­men­tales et sociales. Elle est installée dans la campagne de l’Ille-et-Vilaine, dans l’est de la région : « Cela me permet d’être au contact de ces sujets au quotidien. Je peux aller à la rencontre de mes interlocuteur·ices plus faci­le­ment, les voir chez eux, chez elles, dans des mani­fes­ta­tions publiques… Je gagne en proximité. » L’impact des pes­ti­cides sur la santé des travailleur·euses et sur la bio­di­ver­si­té, le coût éco­lo­gique des pro­duc­tions agricoles indus­trielles, la des­truc­tion du bocage… autant de thèmes qu’elle creuse à longueur d’enquêtes.

Nombre de jour­na­listes, ori­gi­naires ou pas de Bretagne, s’installent et exercent sur cette terre, marquée par une identité cultu­relle forte et une tradition de luttes sociales, où le nucléaire n’a pas pu s’implanter1En 1974, alors que l’État français lance un vaste programme d’installation de centrales nucléaires, les habitant·es de Plogoff (dont beaucoup de femmes) se mobi­lisent contre le projet dans leur commune, qui est fina­le­ment abandonné en 1981., mais qui est aussi le berceau des familles Pinault et Bolloré. « La Bretagne est la deuxième région française en ce qui concerne l’attribution de cartes de presse, et la seule dont le nombre augmente depuis quelques années », remarque Jean-Marie Charon, socio­logue au Centre national de la recherche scien­ti­fique (CNRS), spé­cia­liste des médias. Parmi ces jour­na­listes, une impor­tante pro­por­tion de femmes âgées de 30 à 45 ans, comme Nolwenn Weiler ou Inès Léraud.

Celle-ci, Angevine d’origine, commence à tra­vailler il y a plus de dix ans sur les patho­lo­gies inva­li­dantes liées au travail agricole en pays breton. Convaincue elle aussi de l’importance de vivre sur place pour mieux com­prendre son sujet, elle s’installe dans le village cos­tar­mo­ri­cain de Maël-Pestivien. Elle se lance alors dans la réa­li­sa­tion d’une enquête sonore intitulée Journal breton, diffusée sur France Culture pendant deux saisons (22 épisodes au total). Elle y raconte le poids de l’agrobusiness sur la vie des agriculteur·ices, des élèves de lycées agricoles ou des ouvrier·es d’abattoirs, la façon dont les acteurs éco­no­miques du secteur s’invitent dans la vie politique en exerçant des pressions (au sein des conseils muni­ci­paux par exemple), ou encore le rejet manifeste, par les coopé­ra­tives et les syndicats agricoles majo­ri­taires, de toute critique du modèle productiviste.

« À partir du moment où j’ai vraiment compris comment le système agro-industriel fonc­tion­nait – qu’il y avait une omerta, pour sim­pli­fier –, j’ai commencé à m’in­quié­ter pour moi et pour mes témoins », se souvient Inès Léraud. Courant 2018, au fur et à mesure que son travail gagnait en visi­bi­li­té, les menaces et inti­mi­da­tions à son égard se sont mises à affluer sur les réseaux sociaux. Elle a essuyé plusieurs procédures-bâillons2Une procédure-bâillon est une action en justice qui vise à intimider ou à faire taire des personnes physiques ou morales, le plus souvent des jour­na­listes, des ONG ou des lanceur·euses d’alerte. d’entreprises l’attaquant pour dif­fa­ma­tion. En 2021, lorsque le grossiste en fruits et légumes Chéritel retire sa plainte quelques jours avant la tenue annoncée du procès, Inès Léraud a déjà quitté la Bretagne : elle s’est installée pro­vi­soi­re­ment dans les Pyrénées-Orientales le temps d’écrire sa BD Algues vertes3 Inès Léraud et Pierre Von Hove, Algues vertes. L’histoire interdite, La Revue Dessinée / Delcourt, 2019 (200 000 exem­plaires vendus). La BD a inspiré le film Les Algues vertes, de Pierre Jolivet, sorti en 2023, dont Inès Léraud a coécrit le scénario (plus de 400 000 entrées, dont un tiers en Bretagne).. Véritable succès de librairie, l’ouvrage a contribué à mettre en lumière la nécessité d’enquêter sur un milieu aussi opaque que l’agrobusiness breton.

Inès Léraud (au centre), jour­na­liste, et Brigitte Gothière, direc­trice de l’association anti­spé­ciste L214, lors d’une table ronde sur le rôle incon­tour­nable des lanceur·euses d’alerte organisée par le média d’investigation Disclose, le 18 novembre 2022. © Virginie Haffner / Hans Lucas

Opaque, au point de s’en prendre phy­si­que­ment à celles qui ten­te­raient de l’éclairer de leurs recherches. Collègue et amie d’Inès Léraud, Morgan Large, qui enquête elle-même régu­liè­re­ment sur les acteurs de ce secteur et que sa fonction de conseillère muni­ci­pale à Glomel (Côtes‑d’Armor) rend très iden­ti­fiable, a subi à deux reprises, en 2021 et 2023, le débou­lon­nage des roues de son véhicule. Les deux consœurs, devenues proches, se sont beaucoup soutenues face aux coups et inti­mi­da­tions qu’elles endu­raient. « On s’est secourues l’une l’autre », commente Inès Léraud.

Morgan Large, qui enquête sur le secteur agro-industriel, a subi à deux reprises le débou­lon­nage des roues de son véhicule.

Morgan Large, animatrice de 
la radio Kreiz Breizh, dans un champ de blé noir à Maël-Pestivien, dans les Côtes-d’Armor, le 11 juillet 2019. Vincent Gouriou pour Télérama
Morgan Large, ani­ma­trice de la radio Kreiz Breizh, dans un champ de blé noir à Maël-Pestivien, dans les Côtes‑d’Armor, le 11 juillet 2019.
© Vincent Gouriou pour Télérama

En enquêtant en Bretagne, Inès Léraud a rencontré d’autres jour­na­listes s’intéressant à ces questions : « Je me suis aperçue qu’on était toutes des femmes. » Elle a alors créé un collectif informel de femmes jour­na­listes tra­vaillant en milieu rural partout en France. Beaucoup parmi elles exercent comme pigistes, un mode de rému­né­ra­tion à l’article, plus précaire qu’un emploi en poste au sein d’une rédaction. Plus solitaire aussi. Les membres du collectif, dont Nolwenn Weiler et Morgan Large, se retrouvent une fois par an et, le reste de l’année, partagent conseils et expé­riences pour exercer plus serei­ne­ment et tra­vailler parfois ensemble. « Faire partie de ce collectif de femmes nous rend puis­santes. Sans cela, on peut vraiment tomber les unes après les autres », explique Lucile Leclair, autrice de Hold-up sur la terre (Le Seuil / Reporterre, 2022), dans lequel elle s’attaque au géant des chips Altho, établi dans le Morbihan.

C’est bien dans les dyna­miques col­lec­tives que les jour­na­listes peuvent trouver des moyens de contrer les manœuvres des barons de l’agrobusiness. En 2020, alors que la parution d’Algues vertes a encore fait monter d’un cran les inti­mi­da­tions et menaces à l’égard d’Inès Léraud, une dizaine de ses collègues décident d’interpeller la Région Bretagne afin de sen­si­bi­li­ser au droit d’informer sur la filière agroa­li­men­taire en faisant circuler deux pétitions, l’une réunis­sant des jour­na­listes, l’autre des citoyen·nes. C’est dans la foulée de cette mobi­li­sa­tion qu’est lancé le média d’investigation Splann ! (« trans­pa­rent », en breton), dont les enquêtes en français et en breton sont reprises dans des médias nationaux et régionaux par­te­naires, comme Mediapart, Reporterre ou France 3 Bretagne. « On s’est dit qu’il y avait un manque à combler », précisent dans leur bureau à Guingamp Julie Lallouët-Geffroy, Faustine Sternberg, Juliette Cabaço Roger et Caroline Trouillet, cofon­da­trices, avec d’autres, du média en ligne, dont elles consti­tuent aujourd’hui l’équipe salariée.

La presse quo­ti­dienne régionale (PQR) bretonne se porte bien, avec la présence des mas­to­dontes Ouest-France et Le Télégramme4Respectivement premier et quatrième titre de PQR française. Avec une diffusion autour de 600 000 exem­plaires, Ouest-France est le titre quotidien qui se vend le plus en France, devant Le Monde. ; elle a toutefois longtemps fait preuve d’une certaine frilosité dès lors qu’il s’agissait de mettre en lumière les dégâts générés par le pro­duc­ti­visme agricole. Les jour­na­listes de Splann ! avaient relevé les dif­fi­cul­tés à faire émerger des pro­blé­ma­tiques envi­ron­ne­men­tales en lien direct avec le lobby agro-industriel. « Il y a beaucoup d’autocensure », remarque Juliette Cabaço Roger, Franco-Portugaise venue s’installer dans la région pendant ses études de jour­na­lisme. Elle cite une de ses expé­riences au Télégramme, à Brest : « Le principal annonceur du journal était Leclerc. Clairement, on n’y touchait pas, c’était comme ça. » Faustine Sternberg est elle aussi installée depuis quelques années en Bretagne. La géographe de formation a essuyé un même refus d’enquêter en presse locale sur des arnaques à l’étiquette chez un grossiste en légumes. « La rédaction avait peur du procès et n’était pas prête à prendre ce genre de risques alors que c’était un gros acteur de la vie locale », constate la trentenaire.

Pour mettre fin à la loi du silence, Splann ! a choisi de consacrer sa première enquête à la pollution de l’air à l’ammoniac, due en grande partie à l’omniprésence d’élevages intensifs dans la région. L’équipe s’est ensuite penchée sur la dis­pa­ri­tion du bocage, la pollution d’une mine dans les Côtes‑d’Armor, la métha­ni­sa­tion… Chaque enquête fait l’objet de dis­cus­sions au sein du comité éditorial, les jour­na­listes reçoivent le soutien de la rédaction tout au long de leur travail, et chaque article est relu par une avocate avant publi­ca­tion. « Se ras­sem­bler, ça nous permet d’aller plus loin contre l’autocensure. En avançant à plusieurs, on sécurise notre travail à chaque pas que l’on fait », se réjouit Julie Lallouët-Geffroy. Pour la Finistérienne installée à Rennes – et dont le père tra­vaillait dans l’agroalimentaire–, l’initiative est des plus louables, car, « [s]on gros problème, avant cela, c’était l’isolement ». La publi­ca­tion de ses articles lui donnait la boule au ventre.

Réunion des journalistes de la rédaction de Splann ! dans leurs bureaux à Guingamp (Côtes-d’Armor), le 28 avril 2025. © Louise Quignon
Réunion des jour­na­listes de la rédaction de Splann ! dans leurs bureaux à Guingamp (Côtes‑d’Armor), le 28 avril 2025. © Louise Quignon / Divergence

Ces jour­na­listes ont aussi relevé le défi de s’immiscer dans le milieu de l’investigation. Longtemps resté l’apanage des hommes, celui-ci est en train d’évoluer. « J’observe une fémi­ni­sa­tion des emplois de jour­na­liste d’enquête, dans tous les domaines, indique le res­pon­sable du master Journalisme, reportage et enquête de l’Institut d’études poli­tiques de Rennes (IEP), Christophe Gimbert. Ces dernières années, il y a par ailleurs une sen­si­bi­li­té très forte sur les questions envi­ron­ne­men­tales, en par­ti­cu­lier de nos diplômées féminines. »

Un milieu très masculin

Avec cette double casquette – être une femme, vouloir traiter les questions agricoles sous l’angle de l’impact éco­lo­gique –, pas facile a priori de se faire accepter quand on enquête sur le lobby agro-industriel. « L’agro est un milieu très fermé », estime Julie Lallouët-Geffroy, qui invoque avant tout l’importance de la posture pour gagner la confiance de ses sources. « Il y a fort longtemps que j’ai des bottes en caou­tchouc en per­ma­nence dans ma voiture pour ne pas arriver dans les fermes comme la petite minette. »

Pourtant, aucune des jour­na­listes inter­ro­gées pour cet article ne dit avoir subi de com­por­te­ments sexistes en se rendant en reportage à la ferme, dans les usines, ou en discutant par téléphone avec des cadres dans les bureaux, quand bien même leurs inter­lo­cu­teurs sont très majo­ri­tai­re­ment masculins. « En manif agricole, on peut être entourée d’hommes dans la cin­quan­taine, ce qui n’est pas toujours confor­table quand on débute. Mais bon, on fait notre boulot », déclare Faustine Sternberg, qui, en acquérant de l’expérience, s’est défait de la petite voix et de la posture hésitante qu’elle affichait à ses débuts. « C’est presque plus moi qui ai des a priori, qui me demande si un agri­cul­teur va me parler d’égal à égale quand je vais sur le terrain. En fait, ça se passe très bien », ajoute sa consœur Juliette Cabaço Roger.

« Faire partie de ce collectif de femmes jour­na­listes nous rend puis­santes. Sans cela, on peut vraiment tomber les unes après les autres. »

Lucile Leclair, jour­na­liste spé­cia­liste des questions agricoles

Si leurs révé­la­tions ren­contrent de plus en plus d’échos – comme le montrent le succès de la BD Algues vertes et de son adap­ta­tion au cinéma, ou encore l’accueil de la série Jeux d’influence 5Série de Jean-Xavier de Lestrade, sur Arte, deux saisons (2019 et 2022)., dont le per­son­nage principal est une jour­na­liste enquêtant dans les milieux de l’agroalimentaire –, la puissance du lobby agro-industriel dans la région reste prégnante. Les algues vertes enva­hissent toujours certaines plages bretonnes. Les haies conti­nuent de dis­pa­raître. L’air est vicié chaque printemps au moment des épandages. Et les travailleur·euses du secteur agroa­li­men­taire ont une santé dégradée et meurent encore dans l’exercice de leur fonction, comme le rappelait Nolwenn Weiler à Rennes lors de sa repré­sen­ta­tion pour Les Trois Ours le 24 avril 2025.

Son travail, comme celui des femmes jour­na­listes qui enquêtent en Bretagne, commence « de toute évidence » à inspirer les plus jeunes, constate Christophe Gimbert de l’IEP de Rennes. À l’IUT Information-Communication parcours jour­na­lisme de Lannion, où l’on forme aussi la relève, on « a toujours valorisé le local au sein [du] cursus », explique la cher­cheuse Sandy Montañola, qui y enseigne. Des jour­na­listes comme Morgan Large y inter­viennent depuis quelques années. De quoi enthou­sias­mer Inès Léraud, marraine de la dernière promotion du Centre de formation pro­fes­sion­nelle pour les jour­na­listes à Paris. Elle conclut, apaisée : « Avant, je trouvais que mon métier était très dur, qu’il avait trop d’impact sur ma vie intime. La recon­nais­sance que j’ai aujourd’hui et le fait que ce travail en inspire d’autres, ça me comble. » •

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    En 1974, alors que l’État français lance un vaste programme d’installation de centrales nucléaires, les habitant·es de Plogoff (dont beaucoup de femmes) se mobi­lisent contre le projet dans leur commune, qui est fina­le­ment abandonné en 1981.
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    Une procédure-bâillon est une action en justice qui vise à intimider ou à faire taire des personnes physiques ou morales, le plus souvent des jour­na­listes, des ONG ou des lanceur·euses d’alerte.
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    Inès Léraud et Pierre Von Hove, Algues vertes. L’histoire interdite, La Revue Dessinée / Delcourt, 2019 (200 000 exem­plaires vendus). La BD a inspiré le film Les Algues vertes, de Pierre Jolivet, sorti en 2023, dont Inès Léraud a coécrit le scénario (plus de 400 000 entrées, dont un tiers en Bretagne).
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    Respectivement premier et quatrième titre de PQR française. Avec une diffusion autour de 600 000 exem­plaires, Ouest-France est le titre quotidien qui se vend le plus en France, devant Le Monde.
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    Série de Jean-Xavier de Lestrade, sur Arte, deux saisons (2019 et 2022).

S’informer en féministes : face à l’offensive, la contre-attaque

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