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Anne Pauly : En réalité, l’amitié…

Pourquoi, par­fois, l’amitié vac­ille ? Dans ce texte inédit, l’écrivaine Anne Pauly s’inquiète des coups portés par les gestes bar­rières et les con­fine­ments répétés aux joies réelles de ce lien réputé inde­struc­tible. À moins que ce soit tout bon­nement à cause de l’âge ? Ou bien parce que l’amitié cacherait un autre sen­ti­ment. Qui sait ?
Publié le 13/06/2023

Modifié le 16/01/2025

Illustration Récit « En réalité, l'amitié » d'Anne Pauly
Léa Djeziri

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue papi­er La Défer­lante n°4. La Défer­lante est une revue trimestrielle indépen­dante con­sacrée aux fémin­ismes et au genre. Tous les trois mois, en librairie et sur abon­nement, elle racon­te les luttes et les débats qui sec­ouent notre société.

Quand on m’a demandé sur quel sujet j’aurais quelque chose à exprimer, j’ai dit, pas gênée, fan­faronne, même pas peur : l’amitié. Par­fois, on se met soi-même dans des pièges, c’est com­plète­ment dingue.

Et voilà qu’en cette fin d’été, j’étais devant ma feuille, à me deman­der ce que j’allais bien pou­voir écrire d’intelligent parce que là, dans l’instant, avec vue sur mer, rien ne me venait: cerveau vide, brouil­lard en nappes, aphasie débil­i­tante, réflex­es dis­ser­ta­tion­nels mal­heureux, de tout temps les hommes, parce que c’était lui, parce que c’était moi, édi­tions Je-sais-tout et pub­li­ca­tions Réponds-moi, approches illus­trées wik­i­How et cita­tions niais­es sur fond de cos­mos, par­faites pour la porte des toi­lettes. Spon­tané­ment, j’ai tout de suite ren­du vis­ite à l’hilarant Mes amis d’Emmanuel Bove (1924), chronique d’un pau­vre bougre, inca­pable de s’en faire, des amis, ce qui ne m’a pas vrai­ment aidée. Puis, bonne fille, red­outant de n’être que l’imposture que je suis, j’ai quand même poussé un peu vers les clas­siques : Aris­tote, Agam­ben, Fou­cault, Der­ri­da – je décon­seille Poli­tiques de l’amitié à la plage –, Simone Weil et Adri­enne Rich. J’ai lu et relu des choses très belles, très justes, très intéres­santes, super, de quoi lancer n’importe quelle fusée, mais mon cerveau refu­sait tou­jours de coopér­er. Alors il a bien fal­lu que je me l’avoue : la vérité, c’est que récem­ment le socle de mes ami­tiés a subi de légères sec­ouss­es, de sub­tils glisse­ments de ter­rain, et que cela m’inquiète.

Cela m’inquiète parce que j’ai 45 ans passés, que mes par­ents ne sont plus de ce monde, que je ne suis plus l’enfant de per­son­ne et que je ne peux plus vrai­ment me retourn­er pour deman­der de l’aide ou des comptes sur l’existence à quelqu’un qui serait plus vieux que moi. Cela m’inquiète parce que j’ai con­stru­it ma vie loin des liens con­ju­gaux et famil­i­aux tra­di­tion­nels, parce que je n’ai pas d’enfants, per­son­ne à qui trans­met­tre ce que j’ai appris de la vie, cette garce, et que ma famille, celles et ceux sur qui je peux compter, celles et ceux qui tou­jours me détour­nent de la falaise de laque­lle j’ai pro­jeté de me jeter, ce sont mes ami·es. Ma fiancée et mes ami·es. Une famille d’élection qui a ren­du ma vie de femme les­bi­enne pos­si­ble, viv­able, joyeuse, épanouis­sante même. Une famille essen­tielle, essen­tielle­ment queer, con­stru­ite pas à pas dans le temps, dont la cohé­sion et l’harmonie ont été brusque­ment ou plutôt acci­den­telle­ment mis­es à mal par les sépa­ra­tions imposées par l’épisode pandémique. Le repli incon­scient de la société sur la cel­lule famil­iale hétéro, incar­né par la notion de «foy­er », ça nous a fait comme une gifle, un cam­ou­flet, comme un retour au plac­ard¹. Si, je vous assure, mon­sieur l’agent, nous sommes du même foy­er car nous nous réchauf­fons au même feu, mais nous ne vivons pas sous le même toit, vous com­prenez? Certain·es, dont moi, terrifié·es à l’idée de con­t­a­min­er leurs ami.es-famille, n’ont même pas cher­ché à défendre cette option. Du coup, chacun·e s’est retrouvé·e isolé·e, obligé·e de ren­tr­er dans sa province men­tale, celle où les volets roulants se bais­sent à 18 heures sur des rues désertes quelle que soit la sai­son, celle où on vous regarde de tra­vers à la boulan­gerie.

Retrait Mélancolique

Il y avait bien le télé­phone et les apéros Zoom pour entretenir les brais­es de ce foy­er atom­isé mais ce n’était pas suff­isant. Et puis, il y avait quelque chose d’obscène à se plain­dre, depuis nos canapés chauf­fants, de nos vagues à l’âme minori­taires quand, partout autour de nous, tant de gens tombaient. Alors on s’est tu·es et on a plaisan­té, tenu le café du com­merce, racon­té le con­tour des choses et du temps, décrit ce qu’on aperce­vait depuis nos fenêtres. Mais sans la réac­ti­va­tion con­crète et répétée de ces liens d’affection, de cette ten­dresse physique, sans la réaf­fir­ma­tion de cette inef­fa­ble com­plic­ité qui rend nos vies libres et flam­boy­antes, sans le per­pétuel redé­ploiement de cette grille de lec­ture com­mune qui rend l’ennemi vis­i­ble et la vio­lence artic­u­la­ble, sans le récon­fort, enfin, de cet être-ensem­ble et des futurs qu’il implique, chacun·e a silen­cieuse­ment redérivé vers le marasme informe et étouf­fant duquel il ou elle avait si dif­fi­cile­ment réus­si à s’extraire. Ain­si, la dis­tan­ci­a­tion sociale oblig­a­toire s’est muée en auto-mise au ban psy­chique et, de fil en aigu­ille, en mise à dis­tance volon­taire, voire en retrait mélan­col­ique.

Ces « retours à Reims » for­cés, à peine masqués par l’enthousiasme feint autour de nou­veaux hob­bies, films rares, livres anciens, jar­di­nage, machines à pain et kits de tri­cot, nous ont bouleversé·es, abîmé·es, usé·es, mes ami·es et moi, et cela explique peut-être la dif­fi­culté que nous avons par­fois eue à refaire la route pour nous re-trou­ver. Nous étions, au sor­tir de cet enfer­me­ment, dans un tel état de dépri­va­tion, de hurlement intérieur, dans une telle dé-for­ma­tion, que nous ne nous sommes pas tou­jours re-connu·es. Cer­tains équili­bres s’en sont trou­vés mod­i­fiés, leur dérè­gle­ment met­tant au jour de manière par­fois un peu abrupte les motifs sur lesquels ils repo­saient.

Serait-ce à dire que l’amitié, un peu comme l’amour, est un théâtre de pro­jec­tions où chacun·e tente de liq­uider une sit­u­a­tion d’enfance ou de retrou­ver quelque chose d’un par­adis per­du ? Serait-ce à dire que l’amitié est aus­si une fic­tion invraisem­blable, tis­sée de névros­es, qui n’existe que parce que d’autres con­sen­tent à la partager avec vous jusqu’à ce qu’ils aient mieux à faire, mieux à vivre? Je ne sais pas. Prob­a­ble­ment. J’y pense par­fois quand tout se met à trem­bler. Du coup, cer­tains soirs, quand le som­bre du ciel me plonge dans une de ces angoiss­es glaciales, j’hésite désor­mais à appel­er mes ami·es pour leur faire part de ce ter­ri­ble change­ment de lumi­nosité. Ils ou elles décrocheraient, je le sais, mais je ne veux pas les déranger avec ma petite his­toire, ma petite fic­tion. Et puis à cette heure, ils ou elles doivent être dans le métro, en voiture, en ter­rasse, au Fran­prix, ou en train de ren­tr­er chez eux ou chez elles, fatigué·es, lessivé·es, sur les genoux et peu disposé·es à écouter les jérémi­ades exis­ten­tielles de la copine sen­ti­men­tale. Moi aus­si par­fois, je ne suis pas dis­posée. De toute manière, main­tenant, les psys sont là pour ça, n’est-ce pas ? N’ai-je pas moi-même récem­ment répon­du à une amie qui me décrivait son dés­espoir qu’elle devrait peut-être con­sul­ter ? C’était la honte de dire ça. Depuis quand suis-je trop frag­ile, trop occupée et trop incom­pé­tente pour recevoir la parole de mes ami·es ?

L’autonomie doit l’emporter

Bref, à cause de cette péri­ode délétère, certain·es nav­iguent encore en eaux trou­bles, d’autres, plus gaillard·es, ont prof­ité de ce rebattage de cartes intérieur pour chang­er d’histoire, de chemin, faire autre chose, vivre ailleurs, et ça m’inquiète parce je me demande com­ment je vais faire face à leur absence. Bien sûr, il y aura le télé­phone, les cartes postales, on boira un café à Bor­deaux ou à Mont­pel­li­er de temps à autre, on s’enverra des mots sur les réseaux soci­aux, l’attachement per­dur­era dans un coin de nos cœurs mais, de loin en loin et au bout d’un moment… Sou­vent, je préfère le détache­ment préven­tif à ces efface­ments pro­gram­més. Mes ami·es me man­queront, et pour­tant je me garderai de leur faire part de mes appréhen­sions. Au con­traire, je me réjouirai pour elles et eux de ce nou­veau pro­jet, de ce nou­v­el élan. Car en ami­tié il est un principe que j’ai eu du mal à
artic­uler² , mais qui vaut désor­mais pour moi dans tous les cas : jamais le besoin que j’ai de l’autre (pour me sen­tir exis­ter, pour me sen­tir impor­tante, intel­li­gente, désirée, aimée, atten­due) ne doit l’emporter sur son indépen­dance. Rien dans l’affection que nous nous por­tons ne doit venir entraver nos mou­ve­ments, nos inten­tions, notre autonomie. Car c’est ain­si que nous con­tin­uerons à nous trou­ver beaux et belles, libres, égaux et égales, puissant·es, à nous aimer et à désir­er nous revoir dans le futur³.

Toutes les fâcheries, toutes les fins, y com­pris dans les cama­raderies poli­tiques, vien­nent tou­jours de ce que l’un·e n’a pas con­sid­éré l’autre comme son égal·e, qu’il l’a pris·e de haut, de loin, pour un cor­ni­chon ou obligé·e à quelque chose. Et force est de con­stater que les motifs de décep­tion sont nom­breux. Quoi de plus douloureux, par exem­ple, que ces ami·es sys­té­ma­tique­ment et out­rageuse­ment en retard qui me sig­ni­fient, par leur absence et tan­dis que je les attends depuis 45 min­utes à une ter­rasse ven­tée et bruyante, que mon temps a moins de valeur que le leur, qui m’obligent à être de mau­vaise humeur, ou pire, triste? Quoi de plus éprou­vant que ces ami·es en mal de place ou de scep­tre qui en savent tou­jours plus long que moi sur des sujets qui sont pour­tant ma par­tie, et qui, ce faisant, m’obligent à dis­paraître? Quoi de plus blessant que ces ami·es qui m’obligent à me sen­tir idiote ou coupable, hys­térique ou bossy, qui me con­traig­nent à jouer un rôle ou une par­ti­tion qui n’est pas la mienne? Quoi de plus décon­cer­tant, enfin, que ces ami·es qui refusent de me voir chang­er, avancer, ou refusent d’avancer elles ou eux-mêmes et me con­traig­nent ain­si à quit­ter, pour un temps, l’histoire qui nous unit ?

Fantaisie et boîte à conneries

Dans l’ensemble, chacun·e fait de son mieux, je le sais, et je veux bien faire des efforts, pas de prob­lème. Mais, compte tenu de mon âge et du temps qu’il me reste, je crois que je préfère la joie. Does it spark joy ? me demandé-je en soupi­rant à inter­valles réguliers. À ce sujet, j’aime bien les mots – une femme a prob­a­ble­ment dû les écrire avant lui mais nous n’en saurons jamais rien – qu’Albert Camus adresse à son ami René Char : « Plus je vieil­lis et plus je trou­ve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affec­tion aus­si légère à porter que forte à éprou­ver. La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop anémi­ante, pour qu’on subisse encore de nou­velles servi­tudes, venues de qui on aime. À la fin, on mour­rait de cha­grin, lit­térale­ment. » Voilà, exacte­ment, thanks mate.

Par­lons-en donc de ces liens qui libèrent et lais­sons éclater, dans ce texte con­stipé et sans vue sur mer, un petit pas­sage poé­tique et quelques bulles de joie. Depuis le début, je tor­tille du pied et je n’ose pas abor­der la ques­tion parce que j’ai peur que ma fer­veur, cette émo­tion qu’on ne trou­ve plus que dans les romans sen­ti­men­taux, passe pour de la niais­erie. Mais bon, tant pis, j’y vais. Pour moi, la défla­gra­tion se pro­duit tou­jours quand un·e ami·e devant moi déploie sa fan­taisie. Sa fan­taisie, son imag­i­naire et sa boîte à con­ner­ies. Révéler à quelqu’un qu’on con­naît à peine, l’existence de son pays bizarre, c’est courageux, quel que soit l’âge. Le plus sou­vent, le sim­ple fait d’y avoir été invité·e suf­fit à sceller le lien. Ensuite vient la ques­tion de l’éclat du jour et des couleurs. Qu’ils sont lumineux tes paysages ! Et ces routes ! Quelle gris­erie, quels virages ! C’est mar­rant, ça ressem­ble un peu à chez moi. À par­tir de là, on fait l’effort de ne rien piétin­er avec sa pro­pre bêtise, on prend le temps de regarder les fleurs de chaque mas­sif, de retenir le nom de l’endroit for­mi­da­ble qu’on n’a pas encore vu mais qu’on décou­vri­ra à la prochaine prom­e­nade. Puis vien­nent les con­tes et légen­des, les textes fon­da­teurs, le con­texte, les héros et les héroïnes, l’histoire de ce petit cochon qui saute dans les riv­ières dès que l’occasion se présente, celle de ce mon­sieur qui a un gros panse­ment sur le front, celle encore du gredin dont la spé­cial­ité
est de gâch­er la fête. Bon, je dois y aller, mais tu sais, je reviendrai. Et puis la fois suiv­ante, c’est toi qui vien­dras. OK, on fait ça. Je chéris aus­si les moments où mon ami·e m’arrache à l’obscurité dans laque­lle je pié­tine. Par­fois, quand nous par­lons, je me rends compte que je ne sais rien. Je ne sais rien de la guerre des Balka­ns, ni du camp de Rivesaltes ; je ne sais rien de Robert Walser ni de l’extinction du dis­co. Alors, pour que puisse con­tin­uer notre con­ver­sa­tion, je rat­trape mon retard et des pans entiers du monde s’éclairent tan­dis que tombe ma mâchoire. Ain­si nous chemi­nons ensem­ble, mon ami·e et moi, des jours et des années durant . Et à force d’arpenter l’étrange pays de mon ami·e, je com­mence à com­pren­dre ses raisons et bien­tôt sa vision, qui ressem­ble par endroits, ou peutêtre par cap­il­lar­ité, quand même beau­coup à la mienne. Alors nous rions ensem­ble à gorge déployée, en nous ten­ant les côtes, de ce que le réel autour de nous soit si laid.

Et se dégourdir les jambes…

Main­tenant, pour finir en beauté, rem­placez dans le précé­dent para­graphe le mot «ami·e », par le syn­tagme «ten­dre ami·e », ajoutez, au milieu du pas­sage, juste après « Et puis la prochaine fois, c’est toi qui vien­dras», un bais­er de hasard, des scènes de sexe en grande quan­tité sur tous les canapés qui se présen­tent. Insérez un camion de démé­nage­ment. Reprenez le texte où il en est – «Je chéris» –, puis juste après « que tombe ma
mâchoire », incor­porez rapi­de­ment un malen­ten­du dû à un voy­age de quelques jours à Berlin ou à Los Ange­les, suivi d’un acci­dent de type rup­ture fra­cas­sante ». Faites repass­er le camion de démé­nage­ment. Mar­quez une pause dans le texte, souf­flez un peu, sortez de l’habitacle, dégour­dis­sez-vous les jambes, puis reprenez tran­quille­ment votre route à « Ain­si nous chemi­nons ensem­ble, mon ami·e et moi, des jours et des années durant» et vous aurez une idée de ce qu’est une ami­tié les­bi­enne. Par­fois la séquence où on se dégour­dit les jambes est un peu dif­fi­cile, un peu longuette, c’est vrai, mais, la plu­part du temps et avec l’expérience, on sait que la suite de l’histoire sera encore plus pas­sion­nante que le début, alors on patiente gen­ti­ment, en fumant des clopes.•

1. Lire à ce sujet, sur son blog, le joli texte de Charles Ronci­er

2. La lec­ture du texte Ami­tiés. L’art de bien aimer, de Simone Weil (Rivages Poche, 2016) a été déter­mi­nante dans cette tar­dive artic­u­la­tion.

3. Ce lien qui jamais n’asservit ni ne domine, qu’aucune insti­tu­tion ne vient attester, qu’aucun pro­to­cole ne vient con­train­dre, qui s’invente de A à Z et qui n’existe que par sa régulière reprocla­ma­tion, ne serait-il pas le mode d’aimer idéal ? Je dis ça…

4. Marie Kon­do, la reine japon­aise du range­ment, pro­pose de très effi­caces principes de tri. L’«étincelle de joie»
(spark joy) en est un.»

5. Albert Camus, René Char, Cor­re­spon­dance (1946–1959), Gal­li­mard, 2007.

6. Écouter à ce sujet «Mon cama­rade», une chan­son de Jean-Roger Caus­si­mon mag­nifique­ment reprise par
Dominique A sur la deux­ième édi­tion de l’album Tout sera comme avant (2012).

7. Et peut-être en écoutant You’ve Got a Friend de Car­ole King dont le pre­mier cou­plet va comme suit : «When you’re down and trou­bled ( Quand tu es triste et tourmenté·e ) / And you need some lovin’ care ( Et que tu as besoin de récon­fort ) / And noth­in’, noth­in’ is goin’ right ( Et que rien, rien ne va ) / Close your eyes and think  of me ( Ferme les yeux et pense à moi ) / And soon I will be there ( Et bien­tôt je serai là ) / To bright­en up even your dark­est night. ( Pour éclair­er la plus som­bre de tes nuits ) »

Anne Pauly

Autrice, journaliste et militante. Née en 1974, elle vit et travaille à Paris. Son premier roman, Avant que j’oublie (Verdier, 2019), a notamment reçu le prix du Livre Inter 2020 et le prix Robert-Walser. Voir tous ses articles

S’aimer : pour une libération des sentiments

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