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Afghanistan : quatre artistes expatriées en Europe racontent leur exil

La prise de pou­voir des tal­ibans en août dernier a propul­sé l’Afghanistan à la une de la presse inter­na­tionale. Pour les fémin­istes afghanes qui avaient en vain appelé à l’aide depuis la sig­na­ture de l’accord de Doha entre Améri­cains et tal­ibans en févri­er 2020, la sit­u­a­tion est par­ti­c­ulière­ment cru­elle. Nous avons voulu don­ner la parole à qua­tre artistes expa­triées aux par­cours très dif­férents. Elles racon­tent ici leur exil, ancien ou récent. Ce qui les réu­nit : une démarche artis­tique engagée et une déter­mi­na­tion de nature à forcer le des­tin.

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Publié le 12/11/2021

Modifié le 16/01/2025

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue papi­er La Défer­lante n°4 S’aimer (décem­bre 2021)

Shahrbanoo Sadat :  filmer ses rêves d’évasion

Fin juil­let, les tal­ibans gag­nent chaque jour de nou­velles provinces et, à Kaboul, la vie de Shahrbanoo Sadat est déjà en train de bas­culer. Un mois après, c’est depuis la ban­lieue parisi­enne qu’elle se racon­te, dans un réc­it qui com­mence par une « boucle bouclée », façon spi­rale infer­nale.

Quelques jours plus tôt, elle a pris l’avion, avec sa famille, arrachée à la vie qu’elle s’était con­stru­ite à Kaboul. Elle venait d’emménager quelques mois plus tôt dans un apparte­ment qu’elle avait acheté, dernière étape d’une éman­ci­pa­tion con­quise de haute lutte.À côté d’elle, son père, con­traint de fuir pour la sec­onde fois. « J’ai peut-être une chance de revenir un jour, lui est sans doute trop vieux. »
Avec ce départ for­cé, elle a éprou­vé ce qu’avaient vécu ses par­ents quand ils ont quit­té l’Afghanistan en guerre à la fin des années 1970 pour se réfugi­er à Téhéran, en Iran, où elle est née. Ce nou­v­el exil l’a, dit-elle, rap­prochée d’eux et lui a per­mis de com­pren­dre l’élan qui les avait poussés à faire par­tie des pre­miers à ren­tr­er au pays dès les débuts de l’intervention améri­caine à l’automne 2001. À l’époque, ils brû­lent de retrou­ver leurs mon­tagnes natales du cen­tre de l’Afghanistan et leur famille – à qui ils ont adressé pen­dant des années des let­tres restées sans réponse. Shahrbanoo a 11 ans, elle est cita­dine et entre dans cette nou­velle vie à recu­lons. Elle ne sait rien de l’Afghanistan, dont elle n’a même jamais vu une image. À la fron­tière, on lui donne une burqa qu’elle doit porter pen­dant les huit jours que dure le voy­age avant d’arriver, au cré­pus­cule, dans la ferme famil­iale sans eau ni élec­tric­ité, avec ses vach­es, ses poules et ses champs de pommes de terre. Shahrbanoo ne se fait pas à sa nou­velle vie. Elle ne s’habitue pas à la nour­ri­t­ure, tombe malade, se cloître pen­dant trois ans. Quand elle sort finale­ment de sa tor­peur, plus rien ne l’arrête. Elle réus­sit à con­va­in­cre son père de la sco­laris­er. Son école est à trois heures de marche du vil­lage, six heures aller-retour et, pen­dant qu’elle mau­dit les pentes abruptes de ses tra­jets quo­ti­di­ens, elle nour­rit des rêves d’évasion. Ils ont pour nom Kaboul. Elle veut étudi­er à l’université. En 2008, Shahrbanoo Sadat obtient le sésame qui lui per­met de s’installer dans la cap­i­tale : le con­cours d’entrée à la fac­ulté des arts, option ciné­ma et théâtre. Mais si elle aime écrire, elle n’a jamais vu un film de sa vie. Qu’importe. Elle entend par­ler des Ate­liers Varan qui ont mené plusieurs ate­liers à Kaboul et réus­sit à s’inscrire pour se for­mer pen­dant trois mois au doc­u­men­taire.

Shahrbanoo Sadat se décou­vre un nou­veau lan­gage. Elle a envie de faire un film sur ces sept années, si impor­tantes pour elles, passées dans les mon­tagnes au cen­tre de l’Afghanistan. Elle se crée une adresse mail et entre­prend des recherch­es sur Inter­net : « faire un film », « écrire un script »… Et tombe sur un appel à pro­jets pour une rési­dence du Fes­ti­val de Cannes, dont elle n’a jamais enten­du par­ler. Elle bricole un dossier qu’elle con­fie à un ami en par­tance pour une uni­ver­sité française. Oublie. Est finale­ment con­vo­quée pour un entre­tien à Paris. Obtient la rési­dence. Plusieurs années de péripéties, de ren­con­tres, d’instinct et de per­sévérance la con­duisent à nou­veau au Fes­ti­val de Cannes en 2016, à 26 ans, cette fois pour y présen­ter son film, Wolf and Sheep (« le loup et les mou­tons »), qu’elle a financé en par­tie via une cam­pagne de crowd­fund­ing et qu’elle a dû tourn­er au Tad­jik­istan, con­trainte par la sit­u­a­tion sécu­ri­taire.

L’histoire se répète ? Qu’à cela ne tienne

Son film, plongée dans le quo­ti­di­en d’enfants berg­ers mât­iné d’apparitions fan­tas­tiques, racon­te l’amitié entre deux adolescent·es. Shahrbanoo Sadat se voit en l’une et en l’autre. Elle évoque son com­pagnon, ren­con­tré à Kaboul, Anwar Hashi­mi. Il lui inspir­era aus­si le per­son­nage de son film suiv­ant, L’Orphelinat, présen­té à Cannes en 2019. Ce sec­ond long-métrage retrace l’histoire d’un enfant des rues du Kaboul sovié­tique des années 1980, qui survit en ven­dant au marché noir des bil­lets de ciné­ma Bol­ly­wood, avant d’être placé dans un orphe­li­nat. La scène finale mon­tre la prise de Kaboul par les insurgés en 1992 : les enfants détru­isent à la hâte les doc­u­ments de l’institution avant d’assister à l’exécution de leur directeur par une mil­ice. Com­ment ne pas penser à l’arrivée des tal­ibans à Kaboul le 15 août dernier. L’histoire se répète ? Qu’à cela ne tienne. « Ça y est, j’ai ver­sé mes larmes », lâche Shahrbanoo Sadat, avant d’évoquer le tour­nage de son prochain long-métrage qui l’attend à Ham­bourg en octo­bre 2022. Le troisième volet d’une pen­ta­lo­gie. « Comme tant d’autres cinéastes d’Afghanistan, ma vie est pleine d’histoires qui n’ont pas encore été racon­tées. Si l’exil pou­vait au moins ça : don­ner les moyens aux cinéastes de les porter à l’écran ! »


« Comme tant d’autres cinéastes d’Afghanistan, ma vie est pleine d’histoires qui n’ont pas encore été racon­tées. »

Shahrbanoo Sadat


Armeghan Taheri pas sage en revue

« Je suis obsédée par l’idée de jus­tice » : c’est ain­si que se décrit Armeghan Taheri, mil­i­tante con­tre le racisme et l’islamophobie et dans des col­lec­tifs fémin­istes, qui revendique d’être « poli­tisée depuis l’enfance ». Née en Iran de par­ents afghans qui se sont étab­lis en Alle­magne, à Aix-la-Chapelle quand elle avait 4 ans, elle fait des études de droit européen aux Pays-Bas, avant de suiv­re un mas­ter en droit et études de genre à l’École d’études africaines et ori­en­tales de Lon­dres. Instal­lée ensuite à Berlin, elle mul­ti­plie les ren­con­tres et se met à écrire.
« Je cher­chais un espace pour me pro­duire, avec d’autres per­son­nes qui ne sont pas dans la norme, qui sont queer ou appar­ti­en­nent à des minorités. Un espace où par­ler d’addictions, de vio­lence, de sex­u­al­ité au sein de nos com­mu­nautés, mais en dehors du regard occi­den­tal : nous, les femmes afghanes, chaque fois que nous prenons la parole, nos his­toires pren­nent une col­oration émo­tion­nelle par­ti­c­ulière et ne sont pas enten­dues pour ce qu’elles sont. Mon prob­lème c’est le patri­ar­cat, c’est tout : je ne veux pas que notre cause soit util­isée con­tre les Afghans, que mon petit frère soit perçu comme vio­lent parce qu’il est afghan. »
C’est pour s’affranchir de ce regard occi­den­tal et créer un « espace sûr » où s’exprimer, qui soit aus­si l’œuvre d’un col­lec­tif sol­idaire pour toutes les per­son­nes mar­gin­al­isées qu’Armeghan Taheri a eu l’envie de fonder une revue avec deux amies – Inès Lamari et Sheikha Gross. Ain­si est née What’s Afghan Punk Rock, any­way ? (1) qui dif­fuse des œuvres de jeunes artistes, afghanes en majorité, mais aus­si au-delà, puisqu’elle reçoit des con­tri­bu­tions d’Égypte, de Tunisie, de France… Le pre­mier numéro est sor­ti en décem­bre 2018, autour de la thé­ma­tique « trau­ma ». Le deux­ième, paru un an plus tard, s’intéressait à l’amour. Le troisième s’intitule « Où se joue l’avenir, rêves et espoirs ». Le prochain numéro est en pré­pa­ra­tion.


« Mon prob­lème c’est le patri­ar­cat, c’est tout : je ne veux pas que notre cause soit util­isée con­tre les Afghans, que mon petit frère soit perçu comme vio­lent parce qu’il est afghan. »


Guilda Chahverdi la liberté au corps

D’origine irani­enne, cette comé­di­enne de for­ma­tion a tra­vail­lé dans plusieurs pays d’Asie cen­trale avant d’arriver en 2003 à Kaboul. Libérée des tal­ibans deux ans plus tôt, la cap­i­tale afghane est à la fois un ter­rain vague et une page blanche, en par­ti­c­uli­er pour les femmes, jusque-là lais­sées à l’écart des pra­tiques artis­tiques. Tout est à écrire, les jeunes artistes n’ont pas d’héritage à entretenir. Gag­née par « un fort sen­ti­ment de lib­erté », « prob­a­ble­ment incon­sciente », Guil­da Chahver­di est séduite par le défi et revient à Kaboul. Elle y enchaîne pro­jets, for­ma­tions et ate­liers, monte une troupe de théâtre – la com­pag­nie Azdar –, dirige pen­dant trois ans l’Institut français d’Afghanistan, s’ouvre à d’autres arts, d’autres régions du pays… D’année en année, elle con­state une évo­lu­tion des pra­tiques artis­tiques. D’abord tourné·es vers les attentes occi­den­tales, les artistes se lais­sent pro­gres­sive­ment guider par leurs pro­pres désirs et leurs pro­pres réc­its.


« Les artistes se sont telle­ment investi·es pour traduire le pouls de la société et encour­ager cha­cun à trou­ver sa lib­erté […] C’est impos­si­ble que ce soit fini : les corps gar­dent des traces de cette expéri­ence. »


Et puis, en 2014, coup de semonce. Un atten­tat sui­cide est per­pétré dans l’enceinte de l’Institut français à Kaboul, alors même que la troupe Azdar se pro­duit sur scène. L’attaque fait trois morts. L’Institut ferme ses portes un temps. Pub­lic et artistes sont traumatisé·es. L’événement mar­que une rup­ture : bud­gets et oppor­tu­nités s’amenuisent. Désor­mais, « les artistes ne peu­vent plus compter que sur eux-mêmes ou elles-mêmes ; ils et elles s’organisent, créent des cer­cles de réflex­ions, pro­posent des per­for­mances urbaines, tra­vail­lent de façon plus souter­raine pour échap­per à la mon­tée des tal­ibans et des tra­di­tion­al­istes », explique Guil­da Chahver­di, qui voit cette péri­ode comme « celle de la matu­rité, pen­dant laque­lle les artistes choi­sis­sent ce qu’ils et elles dis­ent et la manière de le dire ».

Tout ce chemin par­cou­ru pen­dant quinze ans rend d’autant plus dra­ma­tique la sit­u­a­tion actuelle. « Les artistes se sont telle­ment investi·es pour traduire le pouls de la société et encour­ager chacun·e à trou­ver sa lib­erté : ils et elles pro­dui­saient, allaient dans les écoles, ren­con­traient le pub­lic, provo­quaient des débats… » Pour elle, « c’est impos­si­ble que ce soit fini : les corps gar­dent des traces de cette expéri­ence. L’Afghanistan d’aujourd’hui n’est pas celui de 2001. »

Kubra Khademi le début de la saison chaude

Con­trainte à l’exil pour avoir déam­bulé dans les rues de Kaboul revêtue d’une armure qui soulig­nait explicite­ment sa féminité, Kubra Khade­mi est arrivée en France en 2015, à l’âge de 26 ans. « J’aime me met­tre en dan­ger », dit l’artiste plas­ti­ci­enne. Une de ses pre­mières per­for­mances, au Pak­istan, a con­sisté à installer un tapis sur une autoroute avec le con­tenu de sa cham­bre, « y reprenant les gestes du quo­ti­di­en, comme boire du thé ». On retrou­ve dans plusieurs de ses œuvres ce goût de mon­tr­er des choses sim­ples, mais qui restent habituelle­ment can­ton­nées au secret des portes clos­es et devi­en­nent, par sa bouche ou son dessin, totale­ment sub­ver­sives. La per­for­mance, que l’artiste a inti­t­ulée The Moist real­i­ties (« les réal­ités moites ») a eu lieu dans la ville pak­istanaise de Lahore.

Elle y a étudié, à l’université Bea­con­house, grâce à une bourse gag­née de haute lutte – le ser­vice des bours­es de l’université de Kaboul où elle avait com­mencé d’étudier les beaux-arts, se las­sant de la voir venir chaque jour se ren­seign­er, l’avait surnom­mée « le chew­ing-gum ». Elle a nour­ri des plans d’évasion, sur la durée. « Du plus loin que je me sou­vi­enne, j’ai tou­jours dess­iné. Je voulais être une artiste, vivre à Kaboul et voy­ager dans le monde entier. » De ses plans, elle n’a jamais rien dit avant de pass­er à l’acte. Même quand, jeune ado­les­cente, elle a été promise par sa famille à un bon par­ti – un Afghan expa­trié. Une per­spec­tive qui l’a révul­sée et qu’elle a refusée, avec obsti­na­tion, au prix du « déshon­neur » pour sa famille qu’elle a qua­si mise devant le fait accom­pli, posant sur la table l’argent économisé depuis des années pour s’installer à Kaboul. Son éman­ci­pa­tion, Kubra Khade­mi ne la doit qu’à elle-même.

L’artiste a façon­né son regard au gré d’une vie que le monde n’a pas bercée. Elle aus­si est née en Iran, sans statut ni acte de nais­sance, au sein d’une famille réfugiée parce qu’appartenant à l’ethnie haz­ara, chi­ite, et per­sé­cutée. Quelques années plus tard, quand l’Iran pousse sa famille vers la sor­tie, l’Afghanistan est aux mains des tal­ibans. Kubra et ses par­ents vont donc s’installer à Quet­ta, au Pak­istan. Pour autant, le lien à l’Afghanistan reste con­stant. « Nous n’y étions pas physique­ment, mais dans les faits c’était tout comme : nous étions entouré·es d’Hazaras, et chaque fois que quelqu’un venait du pays, il nous infor­mait de qui était mort, quand, dans quelles cir­con­stances… » se sou­vient-elle. La famille vit chiche­ment. À la mort de son père, elle doit quit­ter l’école pour tiss­er des tapis à la mai­son avec sa mère et ses sœurs.

Une génération dotée d’une conscience politique aiguë

Sa mère a su voir en elle l’artiste qu’elle était, mais elle l’a aus­si battue (notam­ment parce que la jeune fille ne croy­ait pas en Dieu) et fig­ure dans cer­tains de ses tableaux un fou­et à la main. Kubra des­sine d’immenses por­traits à la gouache, inspirés des réc­its des femmes de son entourage. « Elles ont toutes les unes pour les autres une con­fi­ance immé­di­ate, se livrent sur leur intim­ité, crû­ment, com­para­nt par exem­ple les rela­tions sex­uelles avec leurs maris respec­tifs. L’une dit : mon mari, cet âne, n’est bon qu’au sexe. Une autre s’exclame : c’est déjà beau­coup ! » Et Kubra de dessin­er une femme nue, les yeux grands ouverts sur le monde, avançant décidée, un énorme sexe d’âne ficelé au bout d’un bâton sur son épaule, façon balu­chon.

Kubra Khade­mi ne déroge pas à un autre trait com­mun de cette généra­tion d’artistes : une con­science poli­tique aiguë. En juin dernier, elle a présen­té à la Fon­da­tion Fim­in­co à Romainville (Seine-Saint-Denis) une série inti­t­ulée Let Us Believe in the Beg­gin­ing of the Hot Sea­son (« Lais­sez-nous croire au début de la sai­son chaude »), titre qui fait référence au poème de l’Iranienne Forugh Far­rokhzad « Lais­sez-nous croire au début de la sai­son froide », dont la pièce maîtresse est une vidéo créée avec son com­pagnon, l’artiste améri­cain Daniel Pet­trow. Elle, grimée en tal­iban, lui, en fonc­tion­naire améri­cain, les deux artistes par­o­di­ent leur rela­tion et revis­i­tent façon parade nup­tiale et accou­ple­ment les liens entre les deux pays en jouant de leurs stéréo­types récipro­ques. Au même moment, en Afghanistan, les prémices du départ des Améri­cains ne lais­sent augur­er rien de bon. Le 8 mai, un atten­tat tue plus de 80 jeunes ado­les­centes à la sor­tie d’une école du quarti­er haz­ara Dasht-e-Barchi – un an après l’attaque d’une mater­nité dans le même quarti­er. Deux mois plus tard, mi-juil­let, à Paris, quand Kubra Khade­mi (2) présente sa vidéo à l’occasion d’une ren­con­tre aux côtés du jour­nal­iste Mor­taza Behbou­di de retour de Kaboul, les échanges ne lais­sent place à aucun doute : le pire est déjà cer­tain.

Dans les jours et les semaines suiv­antes, sur son compte Insta­gram (@kubra_khademi), la plas­ti­ci­enne doc­u­mente la pro­gres­sion inéluctable des tal­ibans vers Kaboul, ain­si que leurs exac­tions. Dans le même temps, elle recense ses paires, femmes artistes en dan­ger, pour les aider à quit­ter le pays (3). C’est notam­ment grâce à l’aide de Guil­da Chahver­di, com­mis­saire de l’exposition « Khar­mohra, l’Afghanistan au risque de l’art » présen­tée au Mucem à Mar­seille au cours de l’hiver 2019–2020 et exposant cer­taines de ses œuvres, qu’elle parvient à les aider à fuir à leur tour, dans le chaos que l’on sait. •


1. La revue cofondée par Armeghan Taheri What’s Afghan Punk Rock, any­way ? est prin­ci­pale­ment écrite en anglais. Elle peut se com­man­der en ligne : afghanpunkrock.bigcartel.com

2. Pour suiv­re le tra­vail de Kubra Khade­mi, voir le site ericmouchet.com/gem/kubra-khademi

3. Joris Math­ieu, directeur du théâtre Nou­velles généra­tions à Lyon et Maria Carmel­la Mini, direc­trice artis­tique du fes­ti­val inter­na­tion­al d’art Lat­i­tudes con­tem­po­raines et pro­duc­trice de Kubra Khade­mi ont œuvré jour et nuit avec cette dernière pour aider ces artistes afghan·es à quit­ter le pays.

Anne Roy

Journaliste à l’agence AEF info, elle garde de sa dizaine d’années passées à L’Humanité et d’un long détour au Japon, un appétit pour les luttes féministes en France et bien au-delà. Membre du comité éditorial de La Déferlante. Voir tous ses articles

S’aimer : pour une libération des sentiments

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