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À quoi rêvent les écrivaines féministes ?

L’utopie comme genre lit­téraire s’inscrit dans une longue tra­di­tion mas­cu­line. Que se passe-t-il auand les femmes et, surtout, les fémin­istes s’en empar­ent ? Entre­tien avec Aurore Tur­biau, doc­teure en lit­téra­ture com­parée.
Publié le 17/10/2023

Modifié le 16/01/2025

illustration de Amina Bouajila pour illustrer l'entretien d'Aurore Turbiau « À quoi rêvent les écrivaines féministes ? » signé Elise Thiébaut - La Déferlante 12 Rêver
Ami­na Boua­ji­la pour La Défer­lante

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue papi­er La Défer­lante n°12 Rêver, en novem­bre 2023. Con­sul­tez le som­maire

On doit le mot « utopie » à l’écrivain bri­tan­nique Thomas More qui, en 1516, pub­lie un livre éponyme décrivant le peu­ple paci­fique des Utopi­ens. Mais il n’est pas le pre­mier à avoir décrit de telles sociétés rêvées  : la philosophe et poétesse ital­i­enne Chris­tine de Pizan a pub­lié sa Cité des dames en 1405, et la République de Pla­ton (IVe siè­cle avant J.-C.) peut être con­sid­érée comme l’une des pre­mières utopies lit­téraires.

Dans les utopies, la notion de clô­ture qui isole la société idéale est cen­trale : il s’agit de pro­téger celle-ci d’un monde extérieur vio­lent, dys­fonc­tion­nel et iné­gal­i­taire. Les utopies se déroulent générale­ment dans des lieux imag­i­naires ou très loin­tains, mais décrits avec une très grande pré­ci­sion : il s’agit de mon­tr­er com­ment une société est organ­isée de façon à per­me­t­tre le bon­heur col­lec­tif des indi­vidus. Si elle n’a pas for­cé­ment voca­tion à quit­ter l’espace du rêve pour être réal­isée, l’utopie peut servir de base pour des pro­jets poli­tiques et soci­aux plus humains et égal­i­taires.

Elle coex­iste avec un autre grand champ lit­téraire, la dystopie, qui décrit des sociétés tyran­niques, total­i­taires, des sociétés cauchemardesques, en miroir à l’imaginaire onirique qui car­ac­térise l’utopie. De nom­breuses œuvres se situent à la croisée entre ces deux gen­res : les écrits fémin­istes en par­ti­c­uli­er, comme l’explique Aurore Tur­biau, spé­cial­iste des lit­téra­tures fémin­istes fran­co-québé­cois­es des années 1969–1985. Famil­ière des rêves et utopies fémin­istes et les­bi­ennes, elle est co-autrice, entre autres, de l’ouvrage col­lec­tif Esthé­tiques du désor­dre. Vers une autre pen­sée de l’utopie (Le Cav­a­lier Bleu, 2022), qui revis­ite la notion d’utopie à l’aune de textes mil­i­tants.

L’utopie est-elle un champ investi par les écrivaines ?

Selon la chercheuse états-uni­enne en lit­téra­ture com­parée Ange­li­ka Bam­mer, les femmes sont his­torique­ment plutôt con­viées à écrire dans le reg­istre de l’intime (cor­re­spon­dances, jour­naux…). L’utopie comme genre lit­téraire est très gen­rée au mas­culin et tournée vers un reg­istre pub­lic et poli­tique, avec une descrip­tion des modes d’organisation du pou­voir dont les femmes, dans l’histoire réelle, ont été écartées durant des siè­cles.

Les utopies féminines sont donc rares jusqu’à la fin des années 1960, à quelques excep­tions près, comme La Cité des dames (1405) de Chris­tine de Pizan, ou Her­land (1915) de la roman­cière suf­frag­iste états-uni­enne Char­lotte Perkins Gilman. Cette dernière décrit un monde entouré de mon­tagnes, dans lequel les femmes vivent en sym­biose avec la nature et se repro­duisent sans hommes, dis­parus depuis des siè­cles. Ce que mon­tre Ange­li­ka Bam­mer, c’est que ce sont des utopies un peu con­ser­va­tri­ces et essen­tial­istes, où les fonc­tions féminines sont ramenées au biologique, au care, à la repro­duc­tion. Mais ça se com­prend : en 1405, tout comme 500 ans plus tard, les écrivaines ne pou­vaient pas être sur tous les fronts !

À quel moment appa­rais­sent des utopies que l’on peut réelle­ment qual­i­fi­er de fémin­istes ?

C’est à par­tir des années 1970 que des autri­ces s’emparent du genre, cette fois pour en chang­er les règles. Par exem­ple, le thème de la clô­ture est large­ment remis en ques­tion. Dans Archaos ou le jardin étince­lant (1972), Chris­tiane Rochefort décrit un roy­aume imag­i­naire où l’argent n’existe plus, où la lib­erté est totale et l’amour, sous toutes ses formes, cen­tral. Ce roy­aume est ouvert sur l’extérieur. Les étranger·es y sont bienvenu·es sous réserve d’accepter les règles de la cité. Au cœur de la ville se trou­ve le cou­vent de Trémènes, un bor­del où les femmes peu­vent s’épanouir sex­uelle­ment. On y entre et on en sort soit par les portes offi­cielles, soit par des souter­rains cachés. Dans la saga Les Bergères de l’Apocalypse (1974–1978) de Françoise d’Eaubonne (1), la société utopique Ani­ma s’ouvre vers d’autres planètes et vers un imag­i­naire de sci­ence-fic­tion qui s’éloigne de la mas­culin­ité tra­di­tion­nelle.

Par ailleurs, alors que l’utopie est un genre plutôt descrip­tif ou médi­tatif, chez les autri­ces fémin­istes, la nar­ra­tion prend plus de place, avec de mul­ti­ples réc­its, décou­vertes et rebondisse­ments. Le Livre de Promethea (1982) d’Hélène Cixous (2) ou Les Guéril­lères (1969) de Monique Wit­tig (3), par exem­ple, ne racon­tent pas des mon­des clos et figés, mais des mon­des en mou­ve­ment, voire en désor­dre. Dans les années 1970, on a même des réc­its extrême­ment expéri­men­taux, avec des nar­ra­tions explosées, frag­men­tées, insta­bles et par­fois inco­hérentes, où tri­om­phe une forme d’anarchie, et même de vio­lence.


« L’utopie, comme l’écrivait le philosophe Ernst Bloch, c’est “le futur qui s’agite sous la croûte d’un présent devenu intolérable”. »
Aurore Tur­biau


Com­ment com­pren­dre la présence de cette vio­lence dans les utopies, sup­posées rechercher l’harmonie ?

Les autri­ces fémin­istes des années 1970 écrivent après la Sec­onde Guerre mon­di­ale, à une époque encore forte­ment mar­quée par le régime de ter­reur nazie, mais aus­si dans une atmo­sphère post-68 qui réac­tive les mythes insur­rec­tion­nels du xixe siè­cle, aus­si bien posi­tifs (la Révo­lu­tion française) que négat­ifs (la Ter­reur). Cet imag­i­naire de la Ter­reur a mar­qué, en France, toute la pro­duc­tion lit­téraire des années 1950 à 1970. On est alors encore dans ce qu’on appelle « l’ère du soupçon », qui fait qu’on ne peut plus créer de lit­téra­ture ni de dis­cours vrai après le cat­a­clysme his­torique et moral de la Sec­onde Guerre mon­di­ale. Mais les autri­ces fémin­istes sont aus­si oblig­ées de repenser la lit­téra­ture parce qu’on redé­cou­vre à quel point l’histoire des femmes est mal con­nue : non seule­ment elle n’est pas archivée, mais elle n’a pas été écrite, ou alors seule­ment pour assign­er les femmes à l’intime et au privé, con­sid­érés comme sec­ondaires. Les utopies fémin­istes cherchent donc dans un cer­tain sens à réha­biliter cette mémoire per­due.

Dans Les Bergères de l’Apocalypse de Françoise d’Eaubonne, le per­son­nage prin­ci­pal est une his­to­ri­enne, Ari­ane, qui essaie de recon­stituer la généalo­gie de sa société, Ani­ma, pour com­pren­dre pourquoi les hommes ont été exter­minés. Cette exter­mi­na­tion est présen­tée à la fois comme une néces­sité prag­ma­tique, pour sauver la planète à la fin du XXe siè­cle, et comme une aber­ra­tion morale mon­strueuse avec, bien sûr, le sou­venir de la Shoah qui plane sur tout le roman – d’autant que Françoise d’Eaubonne a été résis­tante. L’utopie d’Anima ressem­ble moins à un monde idéal qu’à un exu­toire. En même temps, la saga est placée sous le signe d’une per­plex­ité infinie, car même si la société d’Anima est meilleure que celle, patri­ar­cale, d’Animus, elle reste fon­cière­ment mau­vaise puisque fondée sur l’extermination. Ce que nous dit d’Eaubonne à ce moment-là, c’est que l’utopie en tant que struc­ture figée ou mythe devient délétère.

Ce qui compte pour les autri­ces de cette péri­ode, c’est l’élan utopiste, comme Monique Wit­tig va le dévelop­per dans Les Guéril­lères, ou Chris­tiane Rochefort dans Archaos ou le jardin étince­lant – même si l’anarchie que cette dernière pro­pose présente des dan­gers : davan­tage de vio­ls et d’incestes, notam­ment, puisque chacun·e est libre de faire ce qu’elle ou il veut (mais davan­tage de résis­tances aus­si, car le viol est recon­nu comme un fléau social et les femmes se met­tent à sor­tir les couteaux con­tre les agresseurs !).

Les utopies fémin­istes ne sont donc pas écrites pour faire advenir un monde meilleur ?

L’utopie, comme l’écrivait en 1976 le philosophe alle­mand Ernst Bloch, c’est « le futur qui s’agite sous la croûte d’un présent devenu intolérable » ; elle est fon­da­men­tale­ment liée à une rage immense et accu­mulée, qui forme l’essence même de l’espoir utopiste. Wit­tig mon­tre bien que c’est la rup­ture avec le monde ordi­naire qui per­met à des luttes de pren­dre corps dans la société. C’est ce qui explique que le lan­gage de ces utopies soit lui aus­si en rup­ture avec les nar­ra­tions clas­siques, quitte à aller dans tous les sens, par­fois même jusqu’à l’illisibilité. On crée des utopies pour se pos­er des ques­tions, pour imag­in­er d’autres pos­si­bles, pour se don­ner de la force.

Il faut aus­si soulign­er que ces utopies ne survi­en­nent qu’au moment où la révo­lu­tion fémin­iste a déjà com­mencé. Les groupes minori­taires ou minorisés, ceux qui sont dis­crim­inés d’une manière ou d’une autre, sont les seuls vrai­ment capa­bles d’imaginer un autre pos­si­ble, un futur dans lequel se pro­jeter. Cette idée de mémoire du futur est un lieu com­mun de l’époque, par­ti­c­ulière­ment mobil­isé par les utopies fémin­istes, comme celles de l’écrivaine québé­coise Louky Bersianik, pio­nnière de la fémin­i­sa­tion de la langue et autrice de L’Euguélionne, en 1976.

Cauchemarder la fin du monde

Sans relever directe­ment de l’utopie ou de la dystopie, de nom­breuses fic­tions fémin­istes envis­agent des pos­si­bles qui tranchent avec l’imaginaire mas­culin de la sci­ence-fic­tion, sou­vent ancré sur la con­quête, la tech­nolo­gie ou les robots. Atten­tives à la ques­tion du sexe, des corps, de l’anthropologie, elles inven­tent des his­toires qui révo­lu­tion­nent le genre, dans tous les sens du terme.

Dès 1969, la pro­lifique autrice états-uni­enne Ursu­la K. Le Guin (1929–2018) imag­ine une planète où l’on change de sexe tous les mois : La Main gauche de la nuit. Quant à la roman­cière africaine-améri­caine Octavia But­ler (1947–2006), que l’on redé­cou­vre aujourd’hui en France, elle anticipe dès les années 1980 l’Amérique de Don­ald Trump. Dans sa saga Xeno­gen­e­sis (dont les deux pre­miers vol­umes, L’Aube et L’Initiation, ont été réédités en 2022 et 2023), elle explore les notions d’écosystème et d’hybridation d’un après-monde fondé sur l’empathie, dans une per­spec­tive écofémin­iste.


Le thème de l’effondrement hante les paru­tions de la ren­trée lit­téraire sous l’angle de l’intime, très loin des fic­tions héroïques.


La ques­tion de la place et du pou­voir des femmes dans des sociétés dystopiques ou pseu­do-utopiques se déploie en France dans des fic­tions plus con­tem­po­raines, comme Les Sor­cières de la République (2016), de Chloé Delaume (qui réson­nent avec Les Bergères de l’Apocalypse de Françoise d’Eaubonne, de 1977), ou Vien­dra le temps du feu (2021), de Wendy Delorme, qui fait écho aux Guéril­lères de Monique Wit­tig (1969). Sab­ri­na Cal­vo s’essaie pour sa part à créer une con­tre-dystopie avec Tox­o­plas­ma (2017), qui met en scène une com­mune ant­i­cap­i­tal­iste à Mon­tréal tout en inter­ro­geant les iden­tités de genre.

Mais c’est le thème de l’effondrement qui hante les paru­tions de la ren­trée lit­téraire 2023, avec deux livres notam­ment qui envis­agent la fin du monde sous un angle intime, très loin des fic­tions héroïques où un père de famille tente de sauver l’humanité avec ses gross­es mains poilues. Dans Pau­vre Folle, Chloé Delaume revis­ite men­tale­ment un ancien amour durant un voy­age en train, alors que par la fenêtre défile un paysage apoc­a­lyp­tique. Avec 2060, Lau­ren Bastide racon­te la dernière journée d’une mil­i­tante fémin­iste de 80 ans qui voit arriv­er la fin du monde après avoir tout sac­ri­fié à la lutte. Ces romans don­nent corps aux angoiss­es d’un monde en perdi­tion, où le seul refuge pos­si­ble se trou­ve dans la con­nex­ion sen­si­ble à l’instant présent.

Quelle place ont les femmes dans ces utopies ?

Ces ouvrages vont per­me­t­tre de les sor­tir de l’invisibilisation, de leur redonner une place his­torique. Mais cela se traduit sou­vent par une pas­sion mythologique poli­tique­ment ambiva­lente qui, en les figeant dans l’irréalité, les fait au con­traire sor­tir de l’Histoire. Françoise d’Eaubonne, Hélène Cixous ou encore Louky Bersianik ont par exem­ple reval­orisé dans leurs œuvres des noms de l’Antiquité gré­co-latine : Ari­ane, Per­sé­phone, Péné­lope, Déméter… D’un côté, on a besoin de mythes, de mon­u­ments, de fig­ures d’identification fortes, et de révi­sion des mythes ; de l’autre, la pen­sée mythologique flirte par­fois avec l’élitisme, avec des pen­sées mag­iques et essen­tial­istes, et se focalise aus­si sou­vent sur des imag­i­naires exclu­sive­ment blancs. Dans Les Guéril­lères, Monique Wit­tig a ten­té de recourir à des fig­ures mythologiques d’autres cul­tures, notam­ment asi­a­tiques, africaines, juives ou russ­es, mais, en même temps, on trou­ve chez elle cette référence à la femme-esclave : une analo­gie qui a été large­ment cri­tiquée depuis, dans la mesure où elle ne per­met pas une lec­ture inter­sec­tion­nelle de la con­di­tion des femmes. Il y a tou­jours des impen­sés, c’est pour ça que la réflex­ion fémin­iste doit être en mou­ve­ment per­ma­nent.

Pourquoi les hommes sont-ils presque tou­jours absents des utopies fémin­istes ?

Ce n’est pas tant qu’il faille effac­er ou con­spuer les hommes – quelque­fois, on trou­ve dans ces fic­tions des hommes qu’on pour­rait qual­i­fi­er aujourd’hui de « décon­stru­its », par exem­ple dans Les Bergères de l’Apocalypse. Mais les utopies sans hommes créent la pos­si­bil­ité de décen­tr­er les réc­its, de cess­er de les organ­is­er en fonc­tion d’eux.

Cela rejoint la ques­tion du les­bian­isme, qui a émergé dans les années 1970. On en par­le notam­ment dans Écrire à l’encre vio­lette (4), ouvrage col­lec­tif sur les lit­téra­tures les­bi­ennes. Pour écrire son chapitre sur les lit­téra­tures de l’imaginaire, la chercheuse Manon Berthi­er a par exem­ple dû inclure dans le cor­pus « les­bi­en » un cer­tain nom­bre d’autrices hétéro­sex­uelles (notam­ment Françoise d’Eaubonne). Parce que même quand le con­texte de réflex­ion est glob­ale­ment hétéro, l’utopie fémin­iste met en lumière la cen­tral­ité du les­bian­isme dans sa réal­i­sa­tion. Et comme les les­bi­ennes sont absentes, en général, de la lit­téra­ture, on pour­rait dire qu’elles incar­nent l’utopie au sens éty­mologique : u‑topos, le non-lieu.

Mais à l’inverse, dans cer­tains réc­its dystopiques fémin­istes, les hommes ont par­fois une place moins cen­trale qu’on ne le pense. C’est le cas notam­ment dans la série télévisée La Ser­vante écar­late, tirée du roman de l’autrice cana­di­enne Mar­garet Atwood, paru en 1985. Il y a des scènes, dans la dernière sai­son, où on voit que cer­tains cer­cles stricte­ment féminins occu­pent une place impor­tante dans l’organisation de la société fas­ciste de Gilead : le fait que les hommes soient évac­ués du tableau per­met de voir que les femmes sont elles-mêmes leurs pro­pres enne­mies et per­met de réfléchir en ter­mes réelle­ment poli­tiques, non manichéens. D’ailleurs, les cri­tiques qui por­tent sur la série quant à son traite­ment défail­lant des ques­tions raciales le révè­lent bien. C’est la force des fic­tions fémin­istes, utopiques ou dystopiques : ce sont des utopies du désor­dre.

Entre­tien réal­isé par Élise Thiébaut, autrice et jour­nal­iste, mem­bre du comité édi­to­r­i­al de La Défer­lante, en visio­con­férence le 26 avril 2023.


(1) Françoise d’Eaubonne (1920–2005), autrice et activiste, est à l’origine du con­cept, en Occi­dent, d’écoféminisme. Lire son por­trait dans La Défer­lante n°1, mars 2021.

(2) Née en 1937, l’écrivaine, poétesse et dra­maturge Hélène Cixous défend à tra­vers son œuvre une « écri­t­ure fémi­nine » seule capa­ble, d’après elle, de restituer l’expérience et le vécu des femmes.

(3) Monique Wit­tig (1935–2003), écrivaine, théorici­enne du fémin­isme matéri­al­iste et mil­i­tante les­bi­enne, est l’autrice notam­ment de L’Opoponax (Prix Médi­cis 1964) et de La Pen­sée straight (1992). Lire son por­trait dans La Défer­lante n°2, juin 2021.

4. Alexan­dre Antolin, Manon Berthi­er, Camille Islert, Mar­got Lachkar et Aurore Tur­biau, Écrire à l’encre vio­lette. Lit­téra­tures les­bi­ennes en France de 1900 à nos jours, Le Cav­a­lier Bleu, 2022.

Élise Thiébaut

Journaliste et autrice, elle a publié notamment Ceci est mon sang, petite histoire des règles (La Découverte, 2017) et L’Amazone verte, une biographie de Françoise d’Eaubonne (éditions Charleston, 2021). Elle dirige la collection « Nouvelles lunes » des éditions du Diable Vauvert, dédiée à l’écoféminisme. Voir tous ses articles

Rêver : la révolte des imaginaires

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