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La Bulle : Pendant les manifs, qui garde les enfants ?

Com­ment con­cili­er vie parentale et vie mil­i­tante ? La ques­tion n’est pas nou­velle, mais la mon­tée des vio­lences lors des man­i­fes­ta­tions en France ces dernières années a inten­si­fié le besoin de solu­tions con­crètes. La Bulle en est une. Depuis 2019, ce col­lec­tif ren­nais se déplace lors d’événements mil­i­tants pour garder bénév­ole­ment les enfants. Et espère que d’autres s’en inspireront, ailleurs.
Publié le 05/10/2022

Modifié le 26/02/2025

Sam, bénévole au Collectif La Bulle, joue au Rubik’s Cube avec Lounis.
Louise Quignon

Retrou­vez cet arti­cle dans le n°8 Jouer de La Défer­lante

D es enfants qui s’échangent un bal­lon en forme de cœur, une bouée rem­plie de doudous, une pile d’albums jeunesse et des Kapla en pagaille. À pre­mière vue, tout indique un lieu dévolu à la petite enfance. À quelques détails près. Sur les murs, une affiche du doc­u­men­taire d’Amandine Gay Ouvrir la voix en côtoie une autre annonçant un bal queer. Ce same­di 4 juin,

les par­ents qui déposent leurs enfants à Iskis, le cen­tre LGBTI+ de Rennes (Ille-et-Vilaine), sont plutôt pressés de prof­iter de leur après-midi. Direc­tion le cen­tre-ville, d’où s’élance la 27e Marche des fiertés.

C’est tout le principe de La Bulle, acronyme « capil­lo­trac­té » de « Bien­v­enue, unis­sons nos luttes par l’accueil d’enfants ». Depuis plus de trois ans, ce col­lec­tif ren­nais se déplace au gré des invi­ta­tions pour garder bénév­ole­ment les enfants durant des temps mil­i­tants (réu­nions, man­i­fes­ta­tions, fes­ti­vals…).

« L’idée est née au début de 2019, à la suite de la pro­jec­tion-dis­cus­sion du film Le Sel de la Terre 1Film améri­cain
de Her­bert J. Biber­man (1954), con­sid­éré comme l’un des pre­miers longs métrages à pro­mou­voir le fémin­isme social
et poli­tique
», retrace Mar­tin 2Les per­son­nes que nous avons ren­con­trées n’ont pas souhaité don­ner leur nom
de famille.
, 25 ans, l’un des fondateur·ices de ce col­lec­tif. Dans une mine du Nou­veau-Mex­ique, les tra­vailleurs d’origine mex­i­caine batail­lent pour obtenir les mêmes droits que les tra­vailleurs blancs. Se pose la ques­tion de la place des femmes dans la lutte.

En effet, la loi Taft-Hart­ley3Loi états-uni­enne de 1947 qui restreint les activ­ités des syn­di­cats et lim­ite le droit de grève. inter­dis­ant aux mineurs de pour­suiv­re le mou­ve­ment, les femmes avaient pris leur place, et eux gar­daient les enfants. De quoi, plus de soix­ante-dix ans après, inspir­er des Rennais·es convaincu·es que la ques­tion de la garde d’enfants est une autre façon de lut­ter et ne con­cerne pas que les femmes et les par­ents.


« Je ne me sens pas d’être respon­s­able d’un enfant, mais j’ai la volon­té de con­stru­ire des choses avec eux. L’éducation col­lec­tive, la coparental­ité m’intéressent. »

Sam, bénév­ole à La Bulle


Ce 4 juin d’ailleurs, trois bénév­oles sur qua­tre sont des hommes non par­ents. Crête fluo, débardeur et short assor­tis, Sam, 31 ans, évoque son non-désir d’enfant en gar­dant un œil sur le match de foot impro­visé par Camille, 9 ans, et son frère Augustin, 6 ans, dans le parc qui jouxte Iskis : « Je ne me sens pas d’être respon­s­able d’un enfant, mais j’ai la volon­té de con­stru­ire des choses avec eux. L’éducation col­lec­tive, la coparental­ité m’intéressent. Et La Bulle est un bon moyen de dis­cuter d’éducation avec l’entourage des enfants. »

Une bibliothèque jeunesse queer féministe mobile

Pour ce faire, La Bulle peut compter sur un out­il : la Bib­lio­thèque jeunesse queer fémin­iste mobile (@BiblioJQF sur Face­book) qui la suit partout ou presque depuis leur ren­con­tre au fes­ti­val fémin­is­to-punk Very Bad Moth­er à Con­car­neau (Fin­istère). Créée « un peu par néces­sité » en 2020 par Alec et Sacha, deux papas trans, et leurs deux filles, cette bib­lio­thèque compte quelque 250 titres, en français et en langues étrangères.

Leur point com­mun : des his­toires avec des per­son­nages et des sit­u­a­tions famil­iales plus représen­ta­tives de la société. « La lit­téra­ture, c’est la pre­mière représen­ta­tion qu’on a du monde, assure Alec, prof de français. Et je n’ai pas envie que mes enfants pensent que tout le monde est blanc, hétéro, valide… »

Autre source d’inspiration : cer­tains col­lec­tifs à l’étranger, comme la Con­spir­a­tion inter­galac­tique des col­lec­tifs d’accueils d’enfants aux États-Unis et au Cana­da. Créée en 2010, elle fédère une petite dizaine de col­lec­tifs nord-
améri­cains, qui parta­gent en ligne leur tra­vail depuis 2013. La Bulle y pioche aus­si bien des idées d’activités que des ressources péd­a­gogiques pour abor­der cer­tains thèmes comme les vio­lences poli­cières.

Avant de rejoin­dre le col­lec­tif il y a un an et demi, Joachim, 30 ans, n’avait jamais enten­du par­ler des garderies auto­gérées. Il cher­chait à inté­gr­er « un col­lec­tif qui vient en sou­tien à des luttes », et l’initiative a réson­né avec son his­toire. « Je me sou­viens que c’était galère pour ma mère, isolée, de me faire garder, [quand j’étais] petit », témoigne « Mon­sieur Bobo », qui doit son surnom à son activ­ité par­al­lèle de sec­ouriste. « Elle s’organisait avec les mamans du quarti­er, mais j’ai l’impression que les choses n’ont pas telle­ment évolué. »

Face à lui, Can­dice, nou­velle recrue de La Bulle, hoche la tête. À 38 ans, elle élève seule sa fille de 4 ans et demi, avec qui elle est venue s’installer dans la métro­pole l’an dernier. Cette ex-accom­pa­g­nante d’élèves en sit­u­a­tion de hand­i­cap a démis­sion­né pour pré­par­er un con­cours de pro­fesseure des écoles et élever sa fille. « Quand tu arrives dans une nou­velle région, loin de la famille, tu n’as pas vrai­ment de relais. Si j’appelle quelqu’un·e, c’est que je galère, con­fie-t-elle. Ça n’est pas pour pren­dre du temps pour moi et encore moins pour aller man­i­fester. »

Pour­tant, la néo-Ren­naise a des choses à revendi­quer : « Depuis que je suis mère, j’ai encore plus envie de gueuler pour que ça bouge. » Au sujet des vio­lences sex­istes et sex­uelles, du cli­mat, des sit­u­a­tions famil­iales dif­fi­ciles… « Être mère isolée, c’est ultra vio­lent, on n’existe pas. Pour­tant, les familles mono­parentales, c’est une famille sur qua­tre. » Son pre­mier con­tact avec La Bulle a eu lieu en mars lors de Big Up !, un week-end fémin­iste et antiraciste. « J’ai lais­sé ma petite, ça m’a per­mis de souf­fler, de dis­cuter sans être inter­rompue et sans me press­er parce qu’elle s’ennuie. » Ce jour-là, Can­dice a renoué « avec un truc » lui parais­sant « remon­ter à loin » : la vie mil­i­tante.

La dif­fi­culté d’allier mater­nité et mil­i­tan­tisme n’est pas nou­velle. La marge de manœu­vre a tou­jours été réduite pour les femmes : ne pas avoir d’enfants ou atten­dre qu’ils ou elles gran­dis­sent. « Les per­son­nal­ités [féminines] les plus con­nues des mou­ve­ments soci­aux du xixe siè­cle sont des veuves ou des céli­bataires sans enfant, note Mathilde Lar­rère, his­to­ri­enne spé­cial­iste des mou­ve­ments révo­lu­tion­naires et du main­tien de l’ordre en France au xixe siè­cle. Jusqu’aux années 1920, il fal­lait l’autorisation du mari pour entr­er en poli­tique ou dans un syn­di­cat. »

À cette époque, la ques­tion de la garde d’enfants est même un argu­ment con­tre l’engagement des femmes. « Comme on a con­sid­éré pen­dant longtemps que les femmes n’avaient rien à faire en poli­tique et que leur fonc­tion sociale était de s’occuper des enfants, les organ­i­sa­tions poli­tiques ne pen­saient pas à la ques­tion de la garde des enfants et ne l’organisaient pas, empêchant de fac­to les femmes de faire con­crète­ment de la poli­tique. » L’autrice de Rage against the machisme (Édi­tions du Détour, 2020) illus­tre son pro­pos avec des gravures du car­i­ca­tur­iste Hon­oré Dau­mi­er datées de 1848. « Elles mon­trent des femmes qui vont au club pour dis­cuter poli­tique et des gamins, soit gardés par le mari, représen­té com­me­un homme dévir­il­isé, soit en train de se noy­er ou de s’ébouillanter… » Elle pour­suit : « Les deux fonc­tions sem­blaient incom­pat­i­bles dans l’esprit des hommes, et elles le restent dans les faits, après l’entrée des femmes en poli­tique, à cause de la dif­fi­culté de faire garder les minots à l’heure des réu­nions ! »

Avoir des enfants et militer : Une lutte dans la lutte

Aujourd’hui encore, pour les par­ents de jeunes enfants, surtout les mères, ce n’est pas évi­dent de par­ticiper aux luttes. Bien sou­vent, leur engage­ment ne tient qu’à l’implication de l’entourage. Bastien, agent d’entretien de 36 ans et père de Camille et d’Augustin, résume sa sit­u­a­tion d’avant de con­naître La Bulle. « Je suis au NPA et ma com­pagne au PCF. Jusqu’ici, lorsqu’on voulait militer tous les deux le week-end, la famille pre­nait le relais, car on n’a pas les moyens de pay­er quelqu’un·e. Ça impli­quait d’aller à Saint-Malo la veille pour dépos­er les enfants à mes par­ents, puis de par­tir avant la fin de la manif pour les récupér­er. » Autre option pour le cou­ple, régulière­ment sol­lic­ité en semaine : « Un·e qui milite, un·e qui garde les enfants. »

Mais pour celles et ceux qui ne béné­fi­cient pas de ces sol­i­dar­ités et qui n’envisagent pas de renon­cer à leur engage­ment, la ques­tion des enfants devient une lutte dans la lutte. « J’élève mes filles en solo depuis leurs 3 ans et je n’ai jamais voulu met­tre un frein au mil­i­tan­tisme mal­gré la sit­u­a­tion », expose Méli, mère de jumelles de 15 ans. Toutes trois ont décou­vert La Bulle l’été dernier, lors du fes­ti­val Very Bad Moth­er. « J’avais déjà vu ça sur la Zad. Ça a per­mis à mes filles, capa­bles de se gér­er, d’avoir un lieu pour se faire des ami·es, et à moi d’être totale­ment dans l’organisation du fes­ti­val. »

Le tout sans se sen­tir redev­able ni en posi­tion de deman­deuse. « Quand elles étaient petites, je fai­sais du forc­ing pour que les réu­nions se fassent chez moi ou le dimanche après-midi, parce que c’était plus tran­quille », relate la mil­i­tante « anar­cha-fémin­iste ».


« Plusieurs fois, y com­pris dans des milieux fémin­istes, je me suis enten­du dire : “Tu milit­eras quand tes filles seront plus grandes.” »


Les deman­des de Méli n’ont pas tou­jours été bien accueil­lies au sein des divers col­lec­tifs par lesquels elle est passée. « J’ai dû faire le tri entre ceux qui les accep­taient et les autres. Et plusieurs fois, y com­pris dans des milieux fémin­istes, je me suis enten­du dire : “Tu milit­eras quand tes filles seront plus grandes.” »

Mathilde Lar­rère n’est pas éton­née : « C’est pro­pre à la France, où l’on se heurte encore à une vision sac­ri­fi­cielle de la vie poli­tique. Comme si c’était une dimen­sion qui néces­si­tait qu’on sac­ri­fie sa vie privée. » Pour l’historienne, cette vision est une con­séquence de « la con­struc­tion de la vie poli­tique française autour de la théorie des sphères séparées », qui con­siste à associ­er la sphère publique aux hommes et la sphère privée aux femmes. Cela expli­querait que, pen­dant longtemps, la ques­tion de la garde des enfants ne se soit posée qu’aux mères.

Mais ces dernières années, les choses évolu­ent. Face à la mon­tée des vio­lences poli­cières lors des man­i­fes­ta­tions, l’accueil d’enfants de militant·es ne répond plus seule­ment à une prob­lé­ma­tique logis­tique, mais aus­si à un enjeu de sécu­rité. « Main­tenant, j’hésite à emmen­er les enfants, témoigne Bastien, qui avait pris l’habitude de défil­er avec eux le 8‑Mars, le 1er-Mai et à la Pride. La dernière fois que j’ai emmené mon grand en manif, c’était en sou­tien aux enseignant·es. Heureuse­ment que j’avais pris son masque de ski pour le pro­téger. J’avais la gorge qui brûlait à cause des lacry­mos alors que c’était à peine le début de la manif… »

Méli, qui a pour­tant « un gros passé de man­i­fes­ta­tions », ne prend plus le risque d’emmener ses filles comme avant : « Les man­i­fs déclarées, elles les ont faites avec moi dès bébés, en pous­sette. J’ai tou­jours été très vig­i­lante. Je ne me retrou­vais jamais seule avec elles et on se met­tait d’accord avec les copains pour qu’on puisse tou­jours les sor­tir du cortège si ça chauf­fait. » Ces pré­cau­tions ne suff­isent plus. « Je ne les emmène ni à Nantes ni à Rennes. Les dernières que j’ai faites là-bas, j’en suis ren­trée trau­ma­tisée. Alors La Bulle, c’est plus que néces­saire. »

Dans ce con­texte, rien de sur­prenant à ce que les col­lec­tifs de gardes d’enfants se soient struc­turés et ren­dus vis­i­bles sur les réseaux soci­aux en France au même moment. Soit peu après le début du mou­ve­ment des Gilets jaunes, en octo­bre 2018. En 2019, des garderies auto­gérées ont ain­si ouvert dans plusieurs villes : La Bulle à Rennes, Les Nounous jaunes à Lyon et Les Garderies pop­u­laires en pays nan­tais. La Bulle sem­ble être le seul col­lec­tif à avoir survécu au Covid, mais les besoins sont tou­jours là.

« On est sollicité·es sur plein de mobil­i­sa­tions, témoigne Mar­tin. Par­fois à l’autre bout de la France. On ne peut pas répon­dre à toutes les deman­des. » Après les Ren­con­tres nationales fémin­istes qui ont eu lieu à Rennes à la fin de jan­vi­er 2022, le col­lec­tif a lancé un appel en ligne pour que d’autres pren­nent le relais, ailleurs. En inci­tant à cadr­er les actions pour les péren­nis­er : « Des groupes un peu plus formels per­me­t­tent plus de vis­i­bil­ité et ça facilite l’accès aux par­ents ou aux non-par­ents. »

En Île-de-France, une Bulle a vu le jour au print­emps. Ces ini­tia­tives locales mil­i­tantes pour­raient-elles être l’occasion de faire évoluer les poli­tiques publiques de gardes d’enfants ? À Rennes, Priscil­la Zamord, élue écol­o­giste et co-secré­taire nationale du syn­di­cat Front de mères, le croit : « Vu les enjeux actuels, lut­ter est une ques­tion de survie. Et un des axes du con­trat de Ville dans les quartiers pop­u­laires, c’est d’encourager l’auto-organisation des citoyen·nes. C’est bien, mais si on veut vrai­ment les soutenir jusqu’au bout, il faut des solu­tions de garde. » Ce qui néces­sit­erait de repenser les modes de garde publics, certes var­iés, mais tous organ­isés autour du tra­vail rémunéré. Et donc de recon­naître tout aus­si légitimes d’autres activ­ités – militer, s’amuser… –, voire le répit parental. •

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    Film améri­cain
    de Her­bert J. Biber­man (1954), con­sid­éré comme l’un des pre­miers longs métrages à pro­mou­voir le fémin­isme social
    et poli­tique
  • 2
    Les per­son­nes que nous avons ren­con­trées n’ont pas souhaité don­ner leur nom
    de famille.
  • 3
    Loi états-uni­enne de 1947 qui restreint les activ­ités des syn­di­cats et lim­ite le droit de grève.

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Charlotte Hervot

Journaliste indépendante, basée à Rennes, elle écrit sur des sujets de société, notamment pour Ouest-France. Elle s’intéresse en particulier aux modes de consommation et usages numériques émergents (nouveaux métiers, nouvelles façons de s’informer, de lutter...). Autrice du (Petit) Guide de survie sur Instagram (2019, Arkhê) et de Les gens qui swipent (2022, Les Venterniers). Élue au Syndicat national des journalistes (SNJ) depuis 2019, elle défend les droits des journalistes pigistes.  Voir tous ses articles

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