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Quand l’habit fait le genre

Depuis des siè­cles, les vête­ments entra­vent, con­traig­nent et exposent le corps des femmes. Mais ils ser­vent aus­si à les dis­tinguer des corps mas­culins. Si les car­cans sont une réal­ité, l’histoire de la mode mon­tre aus­si des nuances, des espaces de luttes et de vic­toires fémin­istes.
Publié le 21/10/2024

Modifié le 16/01/2025

Crédit photo : Archives Charmet / Bridgeman Images
Illus­tra­tion de l’incendie du Bazar de la Char­ité, parue dans Le Petit Jour­nal le 16 mai 1897. Sur­venu à Paris le 4 mai 1897, cet incendie est tris­te­ment célèbre pour la sur­représen­ta­tion de femmes qui y périrent : entravées par leurs corsets et robes à crino­line, beau­coup mou­rurent brûlées vives. Crédit pho­to : Archives Charmet / Bridge­man Images

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue La Défer­lante n°16 S’ha­biller, parue en novem­bre 2024. Con­sul­tez le som­maire.

Le 4 mai 1897, un incendie se déclare au milieu du Bazar de la Char­ité, à Paris, un lieu mondain d’événements de bien­fai­sance, géré par des œuvres car­i­ta­tives, où se ren­dent bourgeois·es et aris­to­crates. Dans ce grand hangar, des dizaines de comp­toirs et décors en bois ont été instal­lés pour met­tre en scène les bijoux, œuvres d’art et bibelots des­tinés à la vente.

À prox­im­ité d’un pro­jecteur, un rideau prend feu. L’incendie s’étend rapi­de­ment aux bois­eries et au pla­fond, jusqu’à trans­former le lieu en brasi­er. « J’ai reçu, sur ma char­lotte […] une goutte enflam­mée, témoigne ain­si une rescapée en 1956 dans une émis­sion de radio (1). Cette goutte enflam­mée a glis­sé sur la char­lotte, a enflam­mé les cheveux que je por­tais long, a abîmé ma robe, m’a fait d’abord très mal, m’a don­né une peur hor­ri­ble. La porte d’entrée, dont je n’étais pas très éloignée, était entrou­verte. J’ai eu la force de m’arracher aux bras de Mme Legrand et je suis sor­tie une des pre­mières, en flammes. »

Par­mi les 125 per­son­nes qui péris­sent brûlées vives ou dans le mou­ve­ment de foule, 118 sont des femmes. Une des caus­es de leur sur­représen­ta­tion par­mi les vic­times : les vête­ments qu’elles por­taient – une pro­fu­sion de mous­se­lines, taffe­tas et cha­peaux de paille, qui entra­vent et flam­bent facile­ment –, alors que le port du pan­talon a per­mis aux hommes de fuir plus vite.

Ce fait divers trag­ique est loin d’être unique : au XIXe siè­cle, « on ne compte plus les mal­heureuses vic­times des tramways, emportées à la suite de leur robe et de leur man­teau », écrit l’historienne Chris­tine Bard dans Une his­toire poli­tique du pan­talon (Seuil, 2010). Les crino­lines, sortes de cerceaux tressés placés sous les vête­ments, ren­dent le bas des robes très volu­mineux. « Attirées vers le fonds par le poids de leurs vête­ments, les femmes sont aus­si sur­ex­posées au risque de noy­ade », com­plète la chercheuse.

Le corset, acces­soire qui com­prime la poitrine et la taille au moyen d’un sys­tème de tiges étroites et semi-rigides, règne quant à lui en maître sur la mode fémi­nine depuis le XVIe siè­cle, en par­ti­c­uli­er au sein des class­es dom­i­nantes, où « l’injonction à se tenir droit[e] est un signe de dis­tinc­tion sociale », souligne Isabelle Paresys, enseignante-chercheuse en his­toire cul­turelle de la mode et du vête­ment à l’université de Lille 3. L’examen des por­traits de l’époque et des inven­taires de garde-robes enseigne toute­fois qu’à par­tir du XVIIIe siè­cle, le corset se dif­fuse dans d’autres class­es sociales, dans des ver­sions plus sou­ples ou plus légères, adap­tées aux mou­ve­ments, qui per­me­t­tent par exem­ple aux ouvrières de tra­vailler.

« Il faut bien qu’elle respire »

Défor­ma­tions du squelette, fonc­tions res­pi­ra­toires et cir­cu­la­toires amoin­dries, déplace­ments d’organes diges­tifs ou géni­taux…, les pre­mières cri­tiques des dan­gers du corset vien­nent des Lumières. Le philosophe Jean-Jacques Rousseau s’inquiète ain­si de son util­i­sa­tion pour les enfants, dont le corps doit pou­voir se for­mer libre de con­traintes. Cer­tains médecins accusent aus­si ce vête­ment de provo­quer des fauss­es couch­es – même s’il existe alors des corsets creux adap­tés au ven­tre des femmes enceintes et pen­sés pour soulager leur dos.

Mais la mode du corset per­dure. Après la Révo­lu­tion française, une par­tie des femmes arborent des sil­hou­ettes irréelles qui évolu­ent au gré des modes : tailles très fines, poitrines pro­jetées en avant, fess­es en arrière ou encore reins cam­brés. « Je rédui­sais ma taille à une orange et demie, à l’âge de Pru­dence… », explique une aris­to­crate anglaise dans le pre­mier épisode de la série La Chronique des Bridger­ton (Net­flix, 2020) qui se déroule dans la haute société lon­doni­enne durant l’époque de la Régence (1811–1820). Sous ses yeux, sa fille est en train de suf­fo­quer parce qu’une gou­ver­nante tire à l’extrême les fils de son corset. En arrière-plan, la sœur cadette proteste sans être enten­due : « Il faut bien qu’elle respire, mère ! »

Finale­ment, au début du XXe siè­cle, des médecins finis­sent par con­damn­er le corse­tage extrême, pour des raisons san­i­taires mais surtout natal­istes. « Le corps des femmes doit servir à porter les enfants sans men­ac­er la san­té de ces derniers, explique Isabelle Paresys. À l’époque, on craint une baisse démo­graphique après la défaite con­tre la Prusse, il faut préserv­er la fer­til­ité des Français­es… » Dans les années 1930, guêpières et gaines rem­pla­cent l’action mécanique du corset. Mais si celui-ci dis­paraît, l’injonction faite aux femmes d’avoir une taille fine reste un mantra jusqu’à aujourd’hui – l’autocontrôle du poids et le culte de la minceur, l’obsession pour un corps fil­i­forme et mus­clé pren­nent le relais des acces­soires.

La dif­féren­ci­a­tion gen­rée des pra­tiques ves­ti­men­taires occi­den­tales n’est pour­tant pas tou­jours allée de soi. Dans les représen­ta­tions de la noblesse du Moyen Âge aux­quelles les historien·nes ont accès, hommes et femmes por­tent tous et toutes un habit long, des man­teaux ou des robes qui descen­dent jusqu’aux pieds. Mais à la fin de cette péri­ode, marins et tra­vailleurs des chantiers adoptent des chauss­es larges, genre de pan­talons trois quarts, plus com­modes et pro­tecteurs. Cette ten­dance se dif­fuse au-delà de ces corps de métiers, et l’habit fer­mé sur les jambes devient l’apanage des hommes, sauf pour l’exercice de cer­taines fonc­tions intel­lectuelles (mag­is­trats, clergé, uni­ver­si­taires…). De son côté, « l’habit ouvert et long com­mence à iden­ti­fi­er le genre féminin », explique Isabelle Paresys.

Les hommes renoncent à la frivolité

Aux XVIIe et XVIIIe siè­cles, les hommes de l’aristocratie arborent encore des tenues bril­lantes, col­orées et sophis­tiquées, et n’hésitent pas à porter des chaus­sures à talons. Mais le pas­sage d’une société de cour à une société bour­geoise avec la Révo­lu­tion française s’accompagne de ce que le psy­cho­logue bri­tan­nique John Carl Flügel nom­mera plus tard – non sans humour – « la grande renon­ci­a­tion mas­cu­line » : pour incar­n­er des valeurs répub­li­caines, les hommes sac­ri­fient ces parures, désor­mais asso­ciées à l’exhibition et à la friv­o­lité, au genre féminin. Toute­fois, quelques pro­jets utopiques de faire habit com­mun émer­gent à cette époque : « Dans le plan d’éducation de Lep­eleti­er de Saint-Fargeau présen­té à la Con­ven­tion par Robe­spierre le 13 juil­let 1793, les enfants sont tous vêtus de manière iden­tique », écrit Chris­tine Bard. Elle relève aus­si la propo­si­tion récur­rente, de 1791 à 1793, pré­con­isée par le doc­teur Faust, médecin et auteur d’un ouvrage sur la réforme du cos­tume, d’« un habille­ment “égal, uni­forme et nation­al”, sans dis­tinc­tion de sexe », ou encore, « plus rad­i­cal », le pro­jet d’un « citoyen anonyme […] à la Con­ven­tion en novem­bre-décem­bre 1793, [qui] imag­ine un uni­forme civ­il pour les deux sex­es ».

Mal­gré ces ini­tia­tives, les révo­lu­tion­naires main­ti­en­nent les gen­res ves­ti­men­taires : la loi du 29 octo­bre 1793 proclame la lib­erté du cos­tume, mais elle pré­cise que cela doit se faire « dans le respect de la dif­férence des sex­es ». La péri­ode s’accompagne surtout d’une grande peur de la « vir­il­i­sa­tion » des femmes – en réal­ité, de leur entrée dans les espaces poli­tiques et de pou­voir. En 1800, une ordon­nance de la pré­fec­ture de police de Paris leur inter­dit ain­si le cos­tume mas­culin, à moins d’en deman­der l’autorisation en pré­fec­ture : dans les faits, l’initiative est « plus dis­sua­sive que répres­sive », pré­cise Chris­tine Bard, qui racon­te n’avoir retrou­vé que peu de traces (amendes, cour­tes peines d’emprisonnement…) de l’application du texte.

Dans le courant du XIXe siè­cle, quelques rares femmes obti­en­nent l’autorisation de se trav­e­s­tir, c’est-à-dire, notam­ment, de porter le pan­talon. C’est le cas de la pein­tresse Rosa Bon­heur, de Mar­guerite Boulanger, la maîtresse de Napoléon III, ou encore des « femmes à barbe », comme la célèbre Clé­men­tine Delait. Le trav­es­tisse­ment est aus­si par­fois toléré pour des femmes qui s’engagent dans l’armée en se faisant pass­er pour des hommes (cer­taines con­tin­u­ent à aller sur le front après avoir été « démasquées »), pour les pros­ti­tuées qui infil­trent l’arrière des lignes de front… Ou encore pour les femmes qui voy­a­gent, dans le but d’assurer leur sécu­rité. Des archives judi­ci­aires gar­dent aus­si trace de celles qui por­tent la culotte pour exercer des métiers réservés aux hommes ou gag­n­er un meilleur salaire. Dans Une his­toire poli­tique du pan­talon, Chris­tine Bard rap­porte ain­si le cas de Mlle Fou­cauld, fille d’un indus­triel ruiné, qui devient ouvrière d’imprimerie. Quand elle demande à être inté­grée à l’atelier des hommes, son patron refuse. Elle démis­sionne, se coupe les cheveux et réus­sit à inté­gr­er led­it ate­lier quelques jours plus tard, en se faisant pass­er pour l’un d’entre eux.

Si le port de vête­ments dits mas­culins reste longtemps asso­cié à des pra­tiques sex­uelles jugées déviantes et sou­vent con­sid­éré comme un out­rage à la pudeur, l’interdit sera régulière­ment trans­gressé par des fémin­istes de la fin du XIXe siè­cle. Elles revendiquent le pan­talon comme sym­bole d’égalité et du « pou­voir et des lib­ertés dont jouis­sent les hommes », pointe Chris­tine Bard. Elles voient aus­si dans ce vête­ment un moyen de se pro­téger des regards et des agres­sions sex­uelles, con­traire­ment aux robes, jupes et sous-vête­ments, lesquels sont jusqu’au XXe siè­cle fendus, ouverts ou inex­is­tants.

La lib­erté de mou­ve­ment que le pan­talon pro­cure fait que les femmes vont com­mencer à l’adopter au-delà des cer­cles fémin­istes. Au XIXe siè­cle, les jeunes filles anglais­es por­tent un « pan­talon de dessous » pour faire du sport. À la même péri­ode, la mil­i­tante des droits des femmes états-uni­enne Amelia Bloomer se fait remar­quer en por­tant des pan­talons bouf­fants aux­quels on donne son nom et qui s’imposent peu à peu dans l’espace pub­lic. En France, une cir­cu­laire du min­istère de l’Intérieur de 1892 autorise le port de la « culotte » « aux fins de sport vélocipédique ». C’est ain­si que le développe­ment de la pra­tique fémi­nine du vélo per­met de faire entr­er le pan­talon dans le droit, puis dans les mœurs.

Il faut atten­dre les années 1960 pour qu’il soit adop­té mas­sive­ment par les femmes. Mais des résis­tances per­durent : les hôt­esses d’Air France n’y ont eu droit qu’en 2005, les poly­tech­ni­ci­ennes en 2020, et il existe encore des écoles privées qui l’interdisent aux filles. Selon l’article L1321‑3 du Code du tra­vail, les employeur·euses de cer­tains secteurs peu­vent même impos­er le port de la jupe, s’il est jus­ti­fié « par la nature du tra­vail à accom­plir et pro­por­tion­né au but recher­ché ».

Les ambivalences de la mode

Si l’adoption pro­gres­sive du pan­talon est, pour les femmes, sym­bole d’émancipation, la jupe est-elle pour autant un « enc­los sym­bol­ique » des normes de féminité, comme l’affirme Pierre Bour­dieu dans La Dom­i­na­tion mas­cu­line (Seuil, 1998) ? Dans la cul­ture occi­den­tale, ce vête­ment reste un sym­bole du féminin, mais la jupe change de forme et de longueur tout au long du XXe siè­cle. Dans les années 1920, les « garçonnes », comme on les appelle à l’époque, gag­nent en con­fort en adop­tant le tailleur sans volutes ni den­telles, les robes taille basse et les jupes longues. Au début des années 1960, la mini­jupe, créée par la styl­iste anglaise Mary Quant et pop­u­lar­isée par le cou­turi­er français André Cour­règes, débar­que en Europe. Elle devient rapi­de­ment sym­bole de moder­nité, de jeunesse et de lib­erté. « L’idée de décence est attaquée, alors que les struc­tures tra­di­tion­nelles per­dent de leur influ­ence. En libérant les jambes, la mini­jupe pro­longe la volon­té d’alléger le corps féminin des con­traintes du vête­ment », analyse Sarah Banon, spé­cial­iste des ques­tions de genre à l’université Paris 8 et enseignante à l’Institut français de la mode. Pour­tant, la mini­jupe exclut les corps âgés ou gros, et expose encore plus aux regards. « C’est une ambiva­lence récur­rente, souligne-t-elle. Est-ce qu’on se réap­pro­prie son corps en met­tant ou en enl­e­vant tel ou tel vête­ment, ou est-ce qu’on essaie de sat­is­faire un regard mas­culin ? On a le même débat avec le sou­tien-gorge : si vous l’enlevez, vous êtes plus libre de vos mou­ve­ments, mais votre poitrine devient plus vis­i­ble, ce qui peut expos­er à des com­men­taires ou des agres­sions sex­istes. »
Ni les femmes ni les fémin­istes n’ont finale­ment délais­sé la jupe. « Un même vête­ment peut avoir des sig­ni­fi­ca­tions dif­férentes […], ce n’est pas le vête­ment qui pose prob­lème : c’est l’assignation à un vête­ment et, à tra­vers lui, à un cer­tain rôle », résume la jour­nal­iste Mona Chol­let dans son essai Beauté fatale (Zones, 2012). La sex­u­al­i­sa­tion que la jupe implique dans la cul­ture patri­ar­cale peut être revendiquée, le stig­mate retourné, la notion de pratic­ité ques­tion­née : cer­tains pan­talons féminins trop ser­rés peu­vent être incon­fort­a­bles, à l’inverse de cer­taines robes ou jupes. « Les champs uni­ver­si­taire et mil­i­tant ont longtemps méprisé la mode, l’associant à un instru­ment du patri­ar­cat sans pren­dre le temps de jus­ti­fi­er leurs cri­tiques, regrette ain­si Sarah Banon. Les réal­ités sont pour­tant plus com­plex­es. On a man­qué d’études autour des expéri­ences de femmes qui porteraient tel ou tel vête­ment. »

Des vestiaires cloisonnés

Par­mi les créateur·ices qui, à l’instar d’Agnès B, Sonia Rykiel ou Viviane West­wood, ques­tion­nent le genre des vête­ments, Jeanne Friot, une jeune styl­iste les­bi­enne française tente depuis 2020, de bris­er les car­cans qui per­durent, en pro­posant des col­lec­tions non stéréo­typées, aux formes larges et ajusta­bles. Fon­da­trice de la mar­que qui porte son nom, elle est influ­encée par les écrits de Monique Wit­tig, Vir­ginie Despentes ou Judith But­ler. Avec Viviane West­wood, mar­raine anglaise du mou­ve­ment punk, elle partage l’amour du tar­tan (un tis­su à car­reaux util­isé notam­ment dans la con­fec­tion des kilts) et de la robe-cein­ture, qu’elle revis­ite « comme une armure guer­rière ».

Baignée dans la cul­ture queer, Jeanne Friot souligne le poten­tiel éman­ci­pa­teur de la mode autant qu’elle en cri­tique les con­di­tions de pro­duc­tion. « Dans les années 1990–2000, on ne voy­ait que des corps squelet­tiques et blancs sur les podi­ums. Il n’y avait pas de diver­sité, pas de flu­id­ité dans les gen­res. » Si les maisons de haute cou­ture font défil­er de plus en plus de femmes androg­y­nes et mélan­gent depuis les années 1990 hommes et femmes sur leurs podi­ums, la créa­trice rap­pelle que dans la vie de tous les jours, dans les grands mag­a­sins, les espaces réservés aux vête­ments féminins et mas­culins restent claire­ment cloi­son­nés. Quant aux vête­ments dits uni­sex­es ou neu­tres, ils s’inspirent tou­jours du ves­ti­aire mas­culin – jamais l’inverse. Quand une femme met un pan­talon ou une veste à larges épaules, elle s’approprie un sym­bole de pou­voir, alors qu’un homme qui porte des robes risque tou­jours d’être stig­ma­tisé. En met­tant en valeur des man­nequins trans et non binaires dans ses défilés, elle espère con­fron­ter, chang­er les regards. « Jusqu’au jour où il sera pos­si­ble pour tout le monde de porter ce qu’on veut en étant libre et en sécu­rité. »


(1) Émis­sion de radio « Soyez témoin », dif­fusée sur la Chaîne parisi­enne, le 13 avril 1956.

Sarah Bosquet

Journaliste membre du collectif Hors Cadre, elle s’intéresse à l’actualité carcérale, à la dépollution des friches industrielles ou à l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles. Dans nos pages, elle signe l’enquête sur le burn out dans les associations féministes. Voir tous ses articles

S’habiller, en découdre avec les injonctions

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