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Au lycée, tenues (in)correctes exigées

Du voile au crop top, les injonc­tions ves­ti­men­taires pèsent par­ti­c­ulière­ment sur les élèves des col­lèges et lycées. Pour les filles, sous cou­vert de laïc­ité ou de moral­isme, c’est la dou­ble peine. Des pres­sions qui passent mal à un âge où le vête­ment est un espace idéal pour s’affranchir des normes.
Publié le 21/10/2024

Modifié le 14/02/2025

Photos Maylis Rolland / Hans Lucas pour La Déferlante Les photos de ce reportage ont été réalisées en juin 2024 au lycée professionnel Léonard-de-Vinci à Nantes. Debout : Justine, 18 ans, Chanez, 17 ans, et Josué, 19 ans.Assis·es : Amina, 18 ans (à gauche), et Till, 17 ans (à droite).
Au lycée pro­fes­sion­nel Léonard-de-Vin­ci à Nantes, juin 2024. Debout : Jus­tine, 18 ans, Chanez, 17 ans, et Josué, 19 ans. Assis·es : Ami­na, 18 ans (à gauche), et Till, 17 ans (à droite). Crédit pho­to : Maylis Rol­land / Hans Lucas pour La Défer­lante

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue La Défer­lante n°16 S’ha­biller, parue en novem­bre 2024. Con­sul­tez le som­maire.

« J’ai tou­jours bien aimé les vête­ments. Pen­dant la nuit je pense à une tenue, et je suis hési­tant. Par­fois j’hésite à la met­tre, car je sais que je vais avoir des avis négat­ifs, des regards. Mais je la mets quand même, parce que j’ai envie de porter cette tenue. »

Ce jour-là, Josué arbore un dos nu à den­telles noires et une splen­dide accu­mu­la­tion de col­liers dorés. À 19 ans, le jeune homme est en ter­mi­nale MMV (métiers de la mode et du vête­ment) dans un lycée pro­fes­sion­nel de Nantes (Pays de la Loire). Il fab­rique et coud lui-même cer­tains de ses bijoux et vête­ments. Pour lui, la tenue est un moyen d’affirmer sa per­son­nal­ité. « Avec les vête­ments, tu peux t’exprimer publique­ment », renchérit Chanez, 17 ans, dans la même classe.

 

Josué fabrique ses propres vêtements et bijoux.

Josué fab­rique ses pro­pres vête­ments et bijoux.

 

Pour­tant, dans une société de plus en plus crispée sur la ques­tion des apparences et des normes, atta­quer la jeunesse sur sa tenue est la dernière tocade éduca­tive. Une ten­dance qu’illustrent aus­si bien la déci­sion de Gabriel Attal, alors min­istre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, d’interdire à par­tir de la ren­trée 2023 le port de l’abaya (une robe longue et ample) ou du qamis (1) (longue tunique portée par les hommes), perçus comme vête­ments religieux, au sein des étab­lisse­ments sco­laires (lire l’encadré ci-dessous), que le pro­jet d’expérimenter l’uniforme à l’école lancé en 2024.

Pour Aude Le Guen­nec, anthro­po­logue du vête­ment à la Glas­gow School of Arts, « la ques­tion ves­ti­men­taire sem­ble aujourd’hui être la seule “prise” des adultes sur cette jeunesse ». Au risque de venir brid­er sa con­struc­tion iden­ti­taire, facile­ment taxée de com­mu­nau­tarisme. Pour­tant, les étudiant·es qu’elle con­naît « essaient, ten­tent, expéri­mentent. Leur cul­ture est ver­sa­tile et inat­ten­due ».

 

Interdictions vestimentaires à l’école : ce que dit la loi

La loi du 15 mars 2004 encadre, « en appli­ca­tion du principe de laïc­ité, le port de signes ou de tenues man­i­fes­tant une appar­te­nance religieuse dans les écoles, col­lèges et lycées publics ». Selon l’article L141‑5–1 du Code de l’éducation, le port de signes ou de tenues par lesquelles les élèves man­i­fes­tent osten­si­ble­ment une appar­te­nance religieuse est inter­dit. Encadr­er ne sig­nifi­ant pas inter­dire, la loi donne lieu à de mul­ti­ples inter­pré­ta­tions qui s’apprécient au cas par cas. Les signes dits d’appartenance à une reli­gion – kip­pa, croix, voile – peu­vent être portés de façon dis­crète, sans man­i­fes­ta­tion de prosé­lytisme. Dans les faits, c’est le foulard qui est visé par cette loi, et c’est lui que les élèves doivent enlever avant d’entrer dans les étab­lisse­ments sco­laires.

Mal­gré de nom­breuses ten­ta­tives de légifér­er dans le sens d’une inter­dic­tion, il est en revanche pos­si­ble de porter le voile ou d’autres signes religieux à l’université, ain­si que dans l’espace pub­lic. Les fonc­tion­naires – dont les enseignant·es du ser­vice pub­lic – sont égale­ment tenu·es de respecter une stricte neu­tral­ité et de ne pas affich­er man­i­feste­ment leurs con­vic­tions religieuses.

Le 31 août 2023, une note de ser­vice parue au Bul­letin offi­ciel de l’Éducation nationale pré­cise que le port de tenues longues et cou­vrantes de type abaya ou qamis « man­i­fes­tant osten­si­ble­ment une appar­te­nance religieuse en milieu sco­laire ne peut y être toléré ». Le texte rap­pelle qu’en cas de non-respect, un dia­logue doit être engagé avec l’élève avant la mise en place d’une procé­dure dis­ci­plinaire.

 

Une seule religion visée

Ami­na, 18 ans, est en ter­mi­nale AEPA (ani­ma­tion enfance et per­son­nes âgées). La jeune femme, qui se voile au quo­ti­di­en, adopte pour le lycée un look pan­talon large et sweat. C’est ce qu’Aude Le Guen­nec nomme « la mode mod­este » : des tenues cou­vrantes et con­fort­a­bles, dont sont actuelle­ment rem­plis les rayons de la fast-fash­ion et que l’on voit régulière­ment lors des défilés des fash­ion weeks. « Je vois beau­coup de juge­ments liés à ma robe large et à mon voile, con­fie Ami­na. Les gens me regar­dent comme s’ils avaient peur. Moi je me sens mieux dans ma robe, mais je suis à l’aise aus­si en pan­talon. »

 

Amina est en terminale. Au lycée, elle est contrainte d’enlever son voile.

Ami­na est en ter­mi­nale. Au lycée, elle est con­trainte d’enlever son voile.

 

Lovona, 17 ans, et Fati­ma, 16 ans, sont en pre­mière AGO­rA (assis­tance à la ges­tion des organ­i­sa­tions et de leurs activ­ités). L’une a tro­qué son jean déchiré et son haut moulant pour un voile, l’an dernier. « C’est mon choix. On peut penser que ça me freine, mais non. Ça me fait plaisir, et ça ne m’empêche de rien. » L’autre est régulière­ment la cible d’une par­tie du corps enseignant, qui ne sup­porte pas qu’elle porte au lycée un ban­deau en coton noir acheté dans une enseigne de sport, alors que ses longs cheveux en queue de cheval sont pour­tant bien vis­i­bles. « L’école est laïque, on respecte ça. Alors pourquoi nous jeter des regards insis­tants lorsqu’on enlève notre voile avant le por­tail ? », deman­dent-elles.

Le syn­di­cat SUD Édu­ca­tion qui s’était déjà ouverte­ment posi­tion­né con­tre la loi 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques (lire l’encadré ci-dessus), s’oppose égale­ment aux dis­po­si­tions récentes sur l’abaya et le qamis. « Le prob­lème, c’est que non seule­ment c’est tou­jours la même reli­gion qui est visée, mais aus­si tou­jours le même genre, estime Lucie (elle préfère ne pas don­ner son nom de famille), enseignante et ani­ma­trice de la com­mis­sion anti-sex­isme du syn­di­cat. L’histoire des qamis c’est juste pour cacher le sex­isme. En vérité, la laïc­ité, c’est pour les musul­manes. Et sous cou­vert de laïc­ité, on ren­voie des filles chez elles. »

Le syn­di­cat, qui se posi­tionne claire­ment en faveur du libre choix par les élèves de leur tenue, a régulière­ment des remon­tées de col­lègues faisant face à des chef·fes d’établissement, des CPE ou des enseignant·es zélé·es, qui s’appuient sur les exi­gences ves­ti­men­taires du règle­ment intérieur. « Mais légale­ment, on n’a même pas le droit d’imposer une tenue ves­ti­men­taire ! Quant aux critères défi­nis dans les règle­ments, ils sont tou­jours sujets à inter­pré­ta­tions… Au final, il s’agit surtout d’adultes qui veu­lent con­trôler le corps des jeunes filles. »

Pour Alice Pfeif­fer, jour­nal­iste de mode et tit­u­laire d’un mas­ter en gen­der stud­ies de la Lon­don School, l’agentivité des jeunes femmes est délibéré­ment ignorée. « On prête une soumis­sion patri­ar­cale absolue au fait de se voil­er, alors que cela peut tout à fait être un choix. Et ce n’est ni l’affaire du gou­verne­ment, ni de cer­taines fémin­istes ! » Pour Aude Le Guen­nec, « l’abaya est stig­ma­tisée et on ren­voie alors l’adolescente à la règle. Mais les tenues larges qui sont à la mode, elles, ne sem­blent pos­er aucun prob­lème. En fait, il y a deux poids deux mesures. Où place-t-on le curseur ? Et aus­si, qui le place ? ».

 

Till, élève de terminale animation enfants et personnes âgées (AEPA).

Till, élève de ter­mi­nale ani­ma­tion enfants et per­son­nes âgées (AEPA).

 

Till, 17 ans, est en ter­mi­nale AEPA, dans la classe d’Amina. Le jeune homme ne com­prend pas pourquoi ses cama­rades subis­sent autant de réflex­ions sur leurs tenues. Son « lan­gage non ver­bal », à lui aus­si, est fait de sweats et de pan­talons larges, sans que l’équipe péd­a­gogique sem­ble s’en offus­quer.

« À Nantes, ça va encore, c’est une grande ville, il y a une ouver­ture d’esprit », admet Jus­tine, 19 ans, en ter­mi­nale MMV. L’étudiante, dont la mère était cou­turière, porte un corset ser­ré sur une chemise blanche à volants, une jupe noire – look que les quadras ayant gran­di dans les années 1990 qual­i­fieraient de « goth­ique » – et un trait d’eye-liner à faire pâlir Amy Wine­house. Si elle a l’habitude des regards admi­rat­ifs ou éton­nés sur ses tenues, elle trou­ve odieuse la forme de fétichi­sa­tion de cer­tains hommes à son égard. « Je n’ai pas envie d’être un fan­tasme ! », assène-t-elle. Quant à certain·es enseignant·es, ils et elles insis­tent sur la néces­sité de porter une tenue sobre pour décrocher un stage ou pass­er un exa­m­en. « Le milieu sco­laire est très patri­ar­cal, résume Jus­tine. On nous dit de ne pas trop être dans “l’extravagance”, pas trop maquillé·e, pas trop tatoué·e… En tout cas, moi, j’ai tou­jours réus­si à obtenir un stage ! »

 

Justine (en jupe) adopte les codes du style gothique, et Chanez, se reconnaît dans le style « old money ». Justine (en jupe) adopte les codes du style gothique, et Chanez, se reconnaît dans le style « old money ».

Jus­tine (en jupe) adopte les codes du style goth­ique, et Chanez, se recon­naît dans le style « old mon­ey ».

 

Ces crispa­tions témoignent d’une forme d’ignorance liée à l’absence d’éducation ves­ti­men­taire, estime Aude Le Guen­nec : « On voit le vête­ment comme un objet de con­som­ma­tion, alors qu’il est un objet de social­i­sa­tion. Qu’est-ce qui fait vête­ment ? C’est quoi, un look ? On a totale­ment mis de côté la sub­til­ité du lan­gage du vête­ment. Quant à la fab­ri­ca­tion du citoyen français, elle relève d’une vision jacobin­iste. On doit tous être pareils. » Au con­traire, comme l’explique Vir­ginie Vinel, pro­fesseure de soci­olo­gie et d’anthropologie à l’université de Franche-Comté, les New Child­hood Stud­ies (c’est-à-dire les nou­velles approches en soci­olo­gie de l’enfance) « con­sid­èrent les enfants, les ado­les­centes et les ado­les­cents comme des actri­ces et acteurs soci­aux, dont les pra­tiques sont pro­duites par les struc­tures sociales, mais qui inter­prè­tent et par­ticipent à la con­struc­tion, voire à la mod­i­fi­ca­tion de leur envi­ron­nement ».

 

Le chiffon rouge de la police du vêtement

Les nou­velles généra­tions se mon­trent davan­tage cri­tiques des com­men­taires qui peu­vent être pronon­cés à leur égard, sur leur corps et leur genre. Chanez s’est ain­si agacée qu’une amie « avec une forte poitrine » s’entende dire que son crop top fai­sait « vul­gaire ». Éter­nel chif­fon rouge de la police du vête­ment, le mythique top au-dessus du nom­bril a beau­coup fait par­ler de lui lorsque, en juil­let 2021, Emmanuel Macron a invo­qué l’exigence d’une « tenue décente » dans un entre­tien au mag­a­zine ELLE.

Une remar­que sex­iste don­nant lieu à un flo­rilège de pho­tos de jeunes femmes nom­bril à l’air agré­men­tées d’un #Bal­ance­Ton­Top sur les réseaux soci­aux. Cet épisode entre en réso­nance avec celui de sep­tem­bre 2020 où les #Bal­ance­Ton­Bahut et #Lundi14Septembre dénonçaient le sex­isme s’en prenant aux tenues des filles dans les étab­lisse­ments sco­laires. Ce à quoi Jean-Michel Blan­quer, alors min­istre de l’Éducation nationale, avait rétorqué qu’il con­ve­nait de s’habiller à l’école d’« une façon répub­li­caine ».

Alors qu’un bout de ven­tre vis­i­ble sem­ble met­tre en émoi le milieu édu­catif et les poli­tiques, Ami­na, elle, ne peut pas porter l’abaya kimono, une tenue pour­tant flu­ide et ample mais jugée trop religieuse par l’institution. Josué, pour sa part, est con­scient de ses priv­ilèges : « Moi j’ai le droit de porter un haut trans­par­ent, mais mes cama­rades filles essuient des remar­ques. J’ai la sen­sa­tion d’être favorisé, de pou­voir me per­me­t­tre ce qu’on refuse à d’autres. »

 

La mode comme outil d’émancipation

« Le corps fait bas­culer le sens du vête­ment. On te prête alors des qual­ités ou défauts qu’on pro­jette sur ta mor­pholo­gie, analyse la jour­nal­iste de mode Alice Pfeif­fer. On assim­i­le un intel­lect vari­able et une sex­u­al­i­sa­tion à cer­taines apparences. Une fille qui a des formes est tout de suite sex­u­al­isée. » Chanez con­firme : « On me sex­u­alise depuis que j’ai 10 ans, c’est telle­ment dégoû­tant ! C’est comme si on était une proie. T’as la rage, et l’envie de vom­ir. On ne sait pas com­ment sor­tir de ça. »

Maîtris­er l’art des con­ve­nances per­met aus­si de s’en affranchir quand on le souhaite. « À la banque, je fais exprès de bien m’habiller, s’amuse Josué. Bien sûr qu’on peut jouer sur l’intention que les gens met­tent der­rière le vête­ment. » Les pro­pos, comme les tenues, sont assumés. La mode comme arme d’émancipation face aux car­cans patri­ar­caux ? Lucie, enseignante de SUD Édu­ca­tion, observe que les adolescent·es d’aujourd’hui se mon­trent beau­coup plus tolérant·es et ouvert·es à toutes les tenues, alors les réac­tion­naires s’affolent et « essaient de légifér­er ».

Un con­stat partagé par la soci­o­logue Vir­ginie Vinel : « Sous l’effet du renou­velle­ment du fémin­isme, des mou­ve­ments LGBTQI+ et de leur dif­fu­sion via les réseaux soci­aux, la réflex­iv­ité des adolescent·es s’accroît et les amène par­fois à met­tre en ques­tion ces restric­tions sco­laires, et à décon­stru­ire davan­tage les stéréo­types de genre. » Pour Alice Pfeif­fer, les iden­tités queers, notam­ment, par­ticipent beau­coup de cette décon­struc­tion des codes : « Se libér­er doit devenir une norme. La flu­id­ité des gen­res et les ves­ti­aires se rejoignent. On doit avoir le droit d’aller vers tous les para­dox­es, sans en juger aucun. » Encore moins, peut-être, ceux d’une jeunesse qui vient « assumer la mode » et bous­culer les car­cans d’une société accro au jean basique. •

Cet arti­cle a été édité par Élise Thiébaut.


(1) L’abaya et le qamis sont des vête­ments tra­di­tion­nels portés dans les pays arabes et du golfe Per­sique cou­vrant le corps des épaules jusqu’aux pieds. Dans l’évocation de cette inter­dic­tion, on ne retien­dra ensuite com­muné­ment que celle de l’abaya.

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Elsa Gambin

Journaliste indépendante nantaise, elle travaille notamment sur les féminismes, l'adolescence, les mouvements sociaux. Ancienne travailleuse sociale, elle est spécialisée en protection de l'enfance. Elle collabore notamment avec Télérama, Mediacités, Topo et Le Monde des Ados. (crédit photo Marine Fromont.) Voir tous ses articles

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