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A la ferme Baudonne, des détenues à l’air libre

Dans les Lan­des, la ferme biologique Baudonne accueille depuis qua­tre ans des pris­on­nières en fin de peine. Cette struc­ture unique en Europe, soutenue par Emmaüs France, pro­pose à une dizaine de détenues de réap­privois­er douce­ment le monde extérieur.
Publié le 21/10/2024

Modifié le 16/01/2025

Crédit : Constance Decorde / Youpress
Marine (qui se genre au mas­culin) est arrivé à la ferme Baudonne, à Tarnos (Lan­des), il y a un an. Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press

Retrou­vez cet arti­cle dans la revue La Défer­lante n°16 S’ha­biller, parue en novem­bre 2024. Con­sul­tez le som­maire.

En ce mois d’avril 2024, une belle mat­inée de print­emps s’annonce à Tarnos, une petite ville des Lan­des, située à 45 kilo­mètres de la fron­tière espag­nole. Dans les champs à prox­im­ité d’une départe­men­tale plutôt tran­quille, on aperçoit une sil­hou­ette cour­bée, les mains dans la terre.

Queen, 31 ans, orig­i­naire du Nige­ria, est en train de désher­ber. « Être ici, c’est un soulage­ment », con­fie-t-elle. La ferme Baudonne, soutenue par l’association Emmaüs, est loin d’être une exploita­tion clas­sique : c’est une struc­ture d’accueil unique en Europe, réservée aux femmes en fin de peine qui ont purgé de longues con­damna­tions.

Ce reportage a été réal­isé en avril 2024, plusieurs mois avant que n’éclate l’affaire abbé Pierre. En juil­let, le mou­ve­ment Emmaüs a pub­lié le résul­tat d’une enquête interne dans laque­lle sept femmes accusent le prêtre, mort en 2007, de vio­lences sex­uelles com­mis­es de la fin des années 1970 à 2005. D’autres témoignages ont, depuis, fait état de vio­ls. Le directeur de la ferme Emmaüs Baudonne, Gabi Mouesca s’est dit extrême­ment choqué par ces révéla­tions, et indique avoir immé­di­ate­ment retiré les por­traits de l’abbé Pierre qui fig­u­raient dans les locaux. Con­cer­nant la ferme, unique struc­ture à des­ti­na­tion des femmes en fin de peine, sa légitim­ité demeure « incon­testable », estime-t-il.

Il n’y a pas de bar­rière, pas de por­tail. Les détenues béné­fi­cient de sor­ties heb­do­madaires non accom­pa­g­nées. « Les gens sont gen­tils, c’est comme une famille. On est libres, on est bien », décrit Queen, arrivée il y a qua­tre mois. Après huit années der­rière les bar­reaux, elle sent avec délec­ta­tion le doux soleil sur sa peau. « Quand le Spip [Ser­vice péni­ten­ti­aire d’insertion et de pro­ba­tion] m’a pro­posé de finir ma peine ici, j’ai dit oui tout de suite », se sou­vient-elle.

Le directeur et fon­da­teur de la ferme, Gabriel Mouesca, dit « Gabi », est un ancien leadeur du mou­ve­ment séparatiste basque Ipar­retar­rak. Il a passé dix-sept ans en prison, où il a pris con­science de la con­di­tion des femmes détenues – moins d’activités, moins de for­ma­tion –, et en par­ti­c­uli­er des femmes trans­gen­res, « pas respec­tées dans leur tra­jec­toire », subis­sant vio­lences et humil­i­a­tions. La pop­u­la­tion car­cérale française est com­posée à plus de 96 % d’hommes. Les détenues, cis­gen­res ou trans­gen­res, sont les grandes oubliées. Y com­pris quand elles s’apprêtent à sor­tir.

Imag­inée en 2018, la ferme Emmaüs Baudonne n’a ouvert qu’en 2020, après de longs mois de trac­ta­tions et quelques réac­tions hos­tiles de voisin·es qui craig­naient une baisse du prix de l’immobilier. Les détenues, après accord du juge de l’application des peines, y passent au max­i­mum leurs deux dernières années. Elles peu­vent y appren­dre un méti­er – le maraîchage bio, pour la majorité d’entre elles – et réap­privois­er la vie en lib­erté, afin de réduire le risque de récidive. Un pas impor­tant vers l’« autonomi­sa­tion », un terme que Gabi Mouesca préfère large­ment à celui de « réin­ser­tion », car, avant de tomber, estime-t-il « ces femmes n’ont sou­vent pas été insérées dans la société ».

Peau mate, bottes aux pieds, Lau­rène, la trentaine, cache ses yeux der­rière des ver­res de lunettes tein­tés. Arrivée il y a quelques jours seule­ment, elle évolue à Baudonne comme un pois­son dans l’eau, heureuse que son dossier de place­ment extérieur ait été validé, après plusieurs entre­tiens et un stage d’observation ici même. Sa sor­tie se fera un peu plus en douceur. La jeune femme rêve d’obtenir un per­mis poids lourd ou de suiv­re une for­ma­tion en fab­ri­ca­tion de maisons écologiques.

« C’était lui ou moi »

Diana, 38 ans, vient de la Mar­tinique. On sent en elle l’envie de laiss­er le passé der­rière. Si les détenues sont libres d’évoquer ou non les raisons de leur con­damna­tion, le sujet reste tou­jours flot­tant, même dans les moments plus légers. Taiseuse, tout juste évoque-t-elle quelques bribes de son enfance : un « grand jardin aux Antilles, une plan­ta­tion », puis des ferias à Toulouse, son ancien tra­vail de secré­taire. Aujourd’hui, ce qui la motive, c’est de se lancer dans la pâtis­serie.

Crédit photo : Constance Decorde / Youpress

Con­damnée à une lourde peine, Diana va vivre la fin de sa déten­tion à la ferme Baudonne. Elle a un con­trat de 26 heures en maraîchage. Ici, elle s’occupe des semis. «  J’aime le calme et la con­cen­tra­tion que réclame le maraîchage. » Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press.

Une fois sa longue mat­inée de tra­vail ter­minée, Lau­rène nous accueille dans sa cham­bre à la ferme. Elle nous mon­tre ses vieux CD, ves­tiges d’une jeunesse pas si loin­taine, puis baisse la voix pour évo­quer par bribes ce qui l’a amenée en prison : une soirée un peu alcoolisée, une dis­pute qui éclate avec son com­pagnon de l’époque. Lui qui devient menaçant et la pousse vers la fenêtre ; ce couteau sur la table et ce coup mor­tel porté pour se défendre : « C’était lui ou moi. » Lau­rène écope d’une peine de quinze ans d’emprisonnement en pre­mière instance, dix-huit en appel. Elle nous mon­tre une peluche ayant appartenu à sa fille qu’elle ne quitte pas depuis le début de sa déten­tion, il y a onze ans : « Ma sœur a soudoyé les matons pour que je l’aie ! » Elle inter­rompt la con­ver­sa­tion : « Je dois pass­er un coup de fil à ma nièce, c’est son anniver­saire ! » À Baudonne, le télé­phone, ce lien sacré avec l’extérieur, est autorisé.

Crédit photo : Constance Decorde / Youpress

Lau­rène, dans sa cham­bre. D’une sur­face d’environ 10 mètres car­rés, chaque cham­bre dis­pose d’un lit, un bureau, un plac­ard et un lavabo. La douche et les toi­lettes sont à partager à deux. Chaque détenue a sa clé. Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press.

Pen­dant que la plu­part des détenues tra­vail­lent aux champs, Mar­lène* s’active en cui­sine. Tabli­er autour de la taille, cheveux rasés sur les côtés, depuis l’été 2023, à Baudonne, elle réap­prend à vivre, « par exem­ple, à étein­dre la lumière ou l’eau, car en prison tout est automa­tisé ». À sa sor­tie de prison, un petit garçon de 10 ans l’attend : « Sou­vent, je me dis que mon fils vivrait mieux sans moi. On cul­pa­bilise d’abandonner ses enfants. En France, une femme n’a pas à faire de prison : elle doit juste s’occuper de son mari. » Il y a quelques mois, en déten­tion, Mar­lène s’est mar­iée avec Marine, qui se genre au mas­culin : « Un buf­fet, la robe, le chignon, un vrai mariage ! » s’amuse-t-elle. Le cou­ple, qui vit désor­mais à Baudonne, a déjà lancé les démarch­es pour faire un enfant une fois dehors.

Crédit photo : Constance Decorde / Youpress

Mar­lène et Marine se sont rencontré·es en prison où elleux se sont marié·es. Arrivé à Baudonne le même jour, le cou­ple partage une cham­bre et pro­jette de fonder une famille. Elleux ne souhait­ent pas être reconnu·es. Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press.

Pour Mar­lène, aucun doute, le fait d’être une femme a des inci­dences sur la manière dont la jus­tice est ren­due, mais égale­ment sur les con­di­tions de déten­tion : « Si on vole pour nos enfants, on va pren­dre six mois, alors qu’un braque­ur va pren­dre trois mois avec sur­sis, s’énerve-t-elle. Même la juge, une femme, nous a lancé : “Vous avez pen­sé aux enfants quand vous avez com­mis votre crime ?”  En déten­tion, les hommes ont plus d’activités, ils peu­vent davan­tage cir­culer. Ils ont accès aux cour­sives, aux porta­bles [pos­séder un télé­phone est inter­dit, mais beau­coup con­tre­vi­en­nent à cette règle], ils peu­vent suiv­re des cours. Pourquoi sont-ils mieux traités ? »

Patri­cia*, arrivée le matin même pour tester la struc­ture pen­dant trois jours, con­firme qu’à Toulouse où elle est incar­cérée les garçons ont « droit à des PlaySta­tion, mais pas les filles » – elle adore y jouer. Entre deux bottes de radis, cette femme tout juste majeure, placée en famille d’accueil à l’âge de 2 ans, explique être entrée dans le traf­ic de drogue dès ses 8 ans : « Je n’ai pas fait ça par plaisir, mais parce que je voy­ais ma mère, placée sous tutelle, vivre avec quelques dizaines d’euros par mois. » Lau­rène rebon­dit : « Si un homme avait fait la même chose que moi, il aurait pris beau­coup moins », assène-t-elle. Nat­acha Chet­cu­ti-Osorovitz, soci­o­logue spé­cial­iste des pris­ons et mem­bre du con­seil d’administration de la ferme, com­prend cette impres­sion mais se dit inca­pable de la cor­ro­bor­er, par manque de don­nées.

Crédit photo : Constance Decorde / Youpress

Patri­cia (au pre­mier plan), 19 ans, a fait un essai de trois jours à la ferme Baudonne, avant de repar­tir à la mai­son d’arrêt où elle a encore six mois de peine à purg­er. Au sec­ond plan, Lau­rène et Diana met­tent les légumes dans des cageots pour la vente directe de l’après-midi. Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press.

Ce dont elle peut attester, en revanche, c’est que « le con­cept de con­tin­u­um des vio­lences de genre n’est pas pris en compte par les magistrat·es dans le traite­ment des vio­lences domes­tiques ou con­ju­gales ». Cela joue en défaveur de cer­taines femmes, comme celles qui tuent leur con­joint après qu’il les a bru­tal­isées et vio­lées pen­dant des années et voient leur peine aggravée par l’accusation de prémédi­ta­tion. Plus encore, explique la soci­o­logue, « depuis le XXe siè­cle, les femmes sont nat­u­ral­isées comme non vio­lentes. Celles qui passent à l’acte sont des fig­ures de déviance ». Lau­rène a fait les frais de ces stéréo­types : ses proches l’ont poussée à chang­er de nom pour ne pas garder le même patronyme qu’elles et eux. Elle a dû repren­dre celui de sa mère. « Mais je ne m’habitue pas à ce nou­veau nom. Ce n’est pas moi. »

Victimes des hommes

D’après Nat­acha Chet­cu­ti-Osorovitz, à Baudonne, on trou­ve majori­taire­ment deux pro­fils. D’abord, les femmes qui s’estiment con­damnées injuste­ment : sou­vent vic­times de vio­lences physiques, sex­uelles et de men­aces de mort, elles ont fini par pass­er à l’acte pour pal­li­er l’inaction des insti­tu­tions. « Ces femmes se con­sid­èrent comme des vic­times qui n’ont pas été enten­dues », explique la soci­o­logue.

La sec­onde caté­gorie est com­posée de femmes con­damnées à des « peines inélucta­bles et par­fois anticipées  ». Elles sont sou­vent étrangères ou provi­en­nent des ter­ri­toires français d’outre-mer et sont entrées dans le traf­ic de stupé­fi­ants et/ou dans des réseaux de pros­ti­tu­tion en étant con­scientes des risques, mais sans en tir­er « des béné­fices lucrat­ifs […] comme le font les hommes », détaille encore Nat­acha Chet­cu­ti-Osorovitz. « À de rares excep­tions près, elles ont toutes été vic­times des hommes », résume Gabi Mouesca, le directeur de la ferme.

Après des années der­rière les bar­reaux, celles qui arrivent à Baudonne sont sou­vent abîmées psy­chologique­ment. « Elles arrivent ici avec des dif­fi­cultés pro­fondes qui exis­tent par­fois depuis l’enfance – la dépen­dance à l’alcool ou des souf­frances psy­chologiques – et qui ont pu les con­duire à com­met­tre des crimes. S’y ajoutent ensuite les traces de la déten­tion. Le tra­vail pour éviter la récidive est énorme », analyse Maria Ortego, accom­pa­g­na­trice socio­pro­fes­sion­nelle qui cha­peaute leur autonomi­sa­tion. Mal­gré ces dif­fi­cultés, sur les 40 femmes passées à Baudonne depuis son ouver­ture, 80 % ont évité une « sor­tie sèche » c’est-à-dire sans accom­pa­g­ne­ment – un taux large­ment supérieur à celui affiché par le sys­tème car­céral clas­sique. De Baudonne, « elles ressor­tent avec un loge­ment, un tra­vail, une for­ma­tion rémunérée et des aides de l’État », ras­sure Gabi Mouesca.

Crédit photo : Constance Decorde / Youpress

Le midi, les rési­dentes pren­nent leur repas ensem­ble. C’est Mar­lène qui est chargée de les pré­par­er. Le soir, cha­cune fait son pro­pre repas. Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press.

Reste la force des rêves

L’ancien pris­on­nier poli­tique aimerait que « ses » pen­sion­naires puis­sent repren­dre entière­ment le con­trôle de leur vie : « La parole la plus puis­sante, ici, ce n’est pas la mienne, c’est la leur. » Mais après des années d’emprise ou d’impossibilité de faire des démarch­es elles-mêmes en prison, cet encour­age­ment à se pren­dre en charge peut leur sem­bler « ver­tig­ineux », nuance Nat­acha Chet­cu­ti-Osorovitz. Gabi Mouesca est bien con­scient des logiques de genre et de sa posi­tion d’autorité, qui l’a par­fois amené à ren­voy­er cer­taines femmes à la prison quand elles ne respec­taient pas le règle­ment. Il essaie de rééquili­br­er cette sit­u­a­tion par le dia­logue, même s’il sait que pour cer­taines ques­tions intimes, celle des pro­tec­tions hygiéniques par exem­ple, les détenues vont plutôt s’adresser aux femmes de l’équipe.

La ferme Baudonne ne peut cor­riger tous les maux de la société. Mais elle tente d’apporter un espoir. Attenante à la ferme, une école a d’ailleurs ouvert ses portes : alter­na­tive, écoc­i­toyenne, avec une approche éman­ci­patrice de l’éducation, elle accueille des enfants dont les par­ents n’ont pas peur des détenues. Mais dans un con­texte poli­tique défa­vor­able aux peines alter­na­tives, Baudonne manque de moyens : les frais de fonc­tion­nement atteignent chaque année 600 000 euros. Le sou­tien d’Emmaüs, de dif­férentes fon­da­tions, ou encore l’argent ver­sé par l’administration péni­ten­ti­aire pour chaque pen­sion­naire ne suff­isent pas. La struc­ture a déjà fail­li fer­mer plusieurs fois.

Dans ce futur qui se des­sine en demi-teinte, il reste la force des rêves. Lau­rène s’imagine vadrouiller un jour à tra­vers la France en empor­tant avec elle sa tiny house. Elle se veut opti­miste : « Je suis dégour­die, bosseuse, touche à tout. » Après avoir entamé une rela­tion amoureuse avec une détenue, elle ressent finale­ment le besoin de se recon­stru­ire seule. Patri­cia, de son côté, a envie de « chang­er de vie, d’avancer », de financer son per­mis de con­duire. Queen, qui a fait une for­ma­tion de vendeuse, adore le jeu­di parce que c’est jour de marché : les légumes récoltés le matin sont ven­dus sur un petit stand, devant la ferme, avec des sacs cousus par une autre détenue dans son ate­lier. Elle voudrait s’installer dans le coin, et espère retrou­ver l’anonymat que la cou­ver­ture médi­a­tique inter­dit sou­vent aux con­damnées. Dans un an, Mar­lène sor­ti­ra. Elle s’accroche à l’espoir de retrou­ver son fils et d’habiter avec Marine. Elle a payé son trib­ut à la société, ne veut pas recom­mencer les mêmes erreurs. Ses mots claque­nt, comme un slo­gan : « J’ai hâte de bien vivre. »

Crédit photo : Constance Decorde / Youpress

Tous les jeud­is, les légumes récoltés par les rési­dentes sont ven­dus directe­ment à la ferme. Ce jour-là, c’est Queen qui s’occupe de tenir le stand. « J’aime la vente, j’aimerais tra­vailler dans ce domaine quand je serai sor­tie. » Crédit pho­to : Con­stance Decorde / You­press.

 


* À la demande des intéressé·es, cer­tains prénoms ont été mod­i­fiés.

Delphine Bauer

Membre du collectif de journalistes Youpress, elle s’intéresse aux biais de genre en santé et aux thématiques sociales. Elle a co-écrit Mauvais traitements, pourquoi les femmes sont mal soignées et Au mépris du corps des femmes. Pour La Déferlante, elle signe le reportage sur la ferme Baudonne. Voir tous ses articles

Constance Decorde

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S’habiller, en découdre avec les injonctions

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